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Définition: FAINÉANT, -ANTE, substantif et adjectif.

Publié le 09/02/2016

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Définition: FAINÉANT, -ANTE, substantif et adjectif. I.— Substantif. A.— Personne qui ne veut rien faire. Un grand fainéant. Synonymes : cossard (populaire), feignant (populaire), flemmard (familier), paresseux; antonymes : bûcheur (familier), travailleur. Avant de donner un sou à un pauvre, il voulait savoir si ce n'était pas un fainéant et pourquoi il ne travaillait pas dans les fabriques (GUSTAVE FLAUBERT, La Première éducation sentimentale, 1845, page 182 ). Ce n'était pas la peine (...) que l'île payât le presbytère à un fainéant! un grand paresseux bien nourri! (HENRI QUEFFÉLEC, Un Recteur de l'île de Sein, 1944, page 137) : Ø 1. — Oui, père... Ça vient de sonner en bas. — Dépêche-toi donc, fainéante! Si tu avais moins dansé hier dimanche, tu nous aurais réveillés plus tôt... En voilà une vie de paresse! ÉMILE ZOLA, Germinal, 1885, page 1144. B.— Personne qui n'a rien (ou peu de choses) à faire. (Quasi-)synonymes : désoeuvré, inactif, oisif; antonyme : actif. Mes aventures et mes travaux, à moi, laborieux fainéant que vous connaissez bien (VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842, page 309 ). Je suis un fainéant, bohème, journaliste Qui dîne d'un bon mot étalé sur son pain (GÉRARD DE NERVAL, Correspondance, 1830-55, page 254) : Ø 2.... lui et sa servante sont aubergistes à leur corps défendant; ils ont horreur des voyageurs. Quand ils découvrent de loin une voiture, ils se vont cacher en maudissant ces vagabonds (...), ces fainéants qui dérangent un honnête cabaretier et l'empêchent de boire le vin qu'il est obligé de leur vendre. FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND,Mémoires d'Outre-Tombe, tome 6, 1848, page 173. II.— Adjectif. Personne fainéante. (Quasi-)synonyme : paresseux. Les pays aurifères (...) n'enfantent que des populations fainéantes, et jamais les races fortes et laborieuses (JULES VERNE, Les Enfants du capitaine Grant, tome 2, 1868, page 156 ). Sans avoir à faire un seul geste ni à interrompre sa tournée débonnaire, fainéante et royale (MARCEL PROUST, Le Côté de Guermantes 1, 1920, page 224) : Ø 3. — Dans ma propriété de Balisac, les résiniers ne sont pas vaillants comme ici : quatre amasses de gemme, lorsque les paysans d'Argelouse en font sept ou huit. — Au prix où est la gemme, faut-il qu'ils soient fainéants! FRANÇOIS MAURIAC, Thérèse Desqueyroux, 1927, page 272. — Locution proverbiale, familière. Être fainéant(e) comme une couleuvre. Être très paresseux/se. Fainéante comme une couleuvre, elle était d'un mauvais rapport et d'une exigence qui croissait à mesure qu'elle travaillait moins (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Les Soeurs Vatard, 1879, page 309 ). — HISTOIRE. Les rois fainéants. Derniers rois mérovingiens qui ont abandonné l'exercice du pouvoir et leurs charges aux maires du palais (d'après Petit vocabulaire d'histoire du droit français (GABRIEL LEPOINTE), 1948, Davau-Cohen 1972). Je ne veux pas que l'Europe m'accuse de faire de vous un roi fainéant pour régner à votre place (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, La Chartreuse de Parme, 1839, page 401 ). Lesdits chariots étaient toujours les rustiques basternes des rois fainéants (PIERRE ROUSSEAU, Histoire des transports, 1961, page 90 ). Remarque : La documentation atteste a) Quelques emplois adjectivaux de ce mot appliqués à d'autres types de chefs d'état et créés par analogie avec ce dernier emploi (historique) : Il ne voulait pas jouer le rôle d'un dictateur fainéant (Fondateurs 3e. République, Floquet, 1888, page 150). Sous ce titre modeste qui respectait l'autorité théorique des khalifes-fainéants de la maison fâtimide (RENÉ GROUSSET, L'Épopée des Croisades, 1939, page 203). b) Les dérivés, très péjoratifs et populaires, fainéasse, fainéasson, adjectif et substantif. À ne rien foutre chez Merrywin... j'étais devenu franchement fainéasse (LOUIS-FERDINAND CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 363). Il voulait ainsi l'obliger ce lecteur, toujours fainéasson, à des entreprises... (IDEM, ibidem, page 434). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 314. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 348, b) 730; XXe. siècle : a) 544, b) 323.

« droit français (GABRIEL LEPOINTE), 1948, Davau-Cohen 1972).

Je ne veux pas que l'Europe m'accuse de faire de vous un roi fainéant pour régner à votre place (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, La Chartreuse de Parme, 1839, page 401 ).

Lesdits chariots étaient toujours les rustiques basternes des rois fainéants (PIERRE ROUSSEAU, Histoire des transports, 1961, page 90 ). Remarque : La documentation atteste a) Quelques emplois adjectivaux de ce mot appliqués à d'autres types de chefs d'état et créés par analogie avec ce dernier emploi (historique) : Il ne voulait pas jouer le rôle d'un dictateur fainéant (Fondateurs 3e.

République, Floquet, 1888, page 150).

Sous ce titre modeste qui respectait l'autorité théorique des khalifes-fainéants de la maison fâtimide (RENÉ GROUSSET, L'Épopée des Croisades, 1939, page 203).

b) Les dérivés, très péjoratifs et populaires, fainéasse, fainéasson, adjectif et substantif.

À ne rien foutre chez Merrywin... j'étais devenu franchement fainéasse (LOUIS-FERDINAND CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 363).

Il voulait ainsi l'obliger ce lecteur, toujours fainéasson, à des entreprises...

(IDEM, ibidem, page 434). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 314.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 348, b) 730; XXe. siècle : a) 544, b) 323. 2. »

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