Définition / Usage: APOLOGISTE, substantif masculin.

Définition / Usage: APOLOGISTE, substantif masculin. Celui qui par des discours et des écrits prend la défense publique d'une personnalité ou d'une cause. Synonymes : défenseur; antonymes : détracteur, contempteur : Ø 1.... car tous les écrivains restés fidèles à la Révolution s'étaient déclarés d'eux-mêmes les ardents défenseurs et les apologistes zélés de l'armée et de son chef. EMMANUEL DIEUDONNÉ, COMTE DE LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, tome 1, 1823, page 756. Ø 2. Que dire d'une semblable société, de ses doctrines, de ses lois? Que dire des hommes qui, possédés de je ne sais quel esprit de vertige, jettent les peuples dans cet abîme, et de ceux, plus coupables encore, qui, par foiblesse ou par intérêt, se rendent les apologistes, les soutiens, les agents d'un si exécrable désordre? FÉLICITÉ-ROBERT DE LAMENNAIS, De la Religion considérée dans ses rapports avec l'ordre politique et civil, 1re. partie, 1825, page 83. SYNTAXE : Apologiste de Socrate, de Napoléon; — du gouvernement, de l'injustice, du droit de la force, de la violence, du chaos, du meurtre politique, du dandysme, de la musique; — sublime, sincère, passionné; digne, éloquent apologiste. — En particulier. A.— HISTOIRE ECCLÉSIASTIQUE, RELIGION. Écrivain qui aux premiers siècles de l'Église défendait la religion chrétienne contre les attaques de ses adversaires : Ø 3. C'est une vérité reconnue par Eusebe, Augustin, Lactance, Justin, Athenagore et par une foule d'autres écrivains apologistes du christianisme, que le dogme de l'unité de Dieu était reçu chez les anciens philosophes, et qu'il faisait la base de la religion d'Orphée et de tous les mysteres des Grecs. CHARLES-FRANÇOIS DUPUIS, Abrégé de l'origine de tous les cultes, 1796, page 369. B.— Théologien qui écrit pour défendre la religion (notamment chrétienne) et prouver sa vérité; spécialiste en apologétique : Ø 4. Uniquement attentif à ce qui confirme ou infirme ses dogmes, le théologien, même le plus libéral, est toujours, sans y penser, un apologiste. ERNEST RENAN, Histoire des origines du Christianisme, L'Antéchrist, 1873, page V. Ø 5. Après avoir montré que la résurrection des corps humains détruits par la mort n'est ni une oeuvre impossible à Dieu, ni une oeuvre indigne de lui, l'apologiste entreprend de prouver qu'il y a des raisons positives d'admettre que le fait se produira. La première est tirée de la cause finale pour laquelle l'homme a été créé. ÉTIENNE GILSON, L'Esprit de la philosophie médiévale, tome 1, 1931, page 198. — Emploi adjectival, rare. Pères apologistes. Synonyme : du sens A supra. Remarque : On rencontre dans la documentation le synonyme apologétiste, néologisme d'auteur (MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 4, 1906, page 146; dérivé du radical de apologétique*, suffixe -iste*). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : Apologiste. 109. Apologétiste. 1.