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Définition / Usage: APÔTRE, substantif masculin.

Publié le 27/10/2015

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Définition / Usage: APÔTRE, substantif masculin. A.— RELIGION. [Suivi ou non de de + complément d'appartenance] Nom donné aux douze disciples que Jésus-Christ chargea de prêcher l'Évangile : Ø 1. Ils avaient des noms. Ils furent les premiers disciples; ils furent les douze apôtres. Les vieux saints, les saints éternels, les premiers vieux saints, les éternels vieux saints. CHARLES PÉGUY, Le Mystère de la charité de Jeanne-d'Arc, 1910, page 131. Ø 2. Quand l'apôtre Pierre eut renié son maître jusqu'à trois fois, il n'eut pas à chercher si son maître avait raison ou tort, ou si lui-même s'était laissé duper par quelque belle apparence; mais plutôt il se sentit glisser; il connut sa faiblesse. ÉMILE-AUGUSTE CHARTIER, DIT ALAIN, Propos, 1925, page 645. — Par comparaison. Prêcher en apôtre, comme un apôtre. " Prêcher avec onction, et d'abondance de coeur " (Dictionnaire de l'Académie Française). — Par ironie, péjoratif. Bon apôtre. Homme malicieux et de mauvaise foi. Faire le bon apôtre. " Contrefaire l'homme de bien. " (Dictionnaire de l'Académie Française) : Ø 3. Moi je fais le bon prince et toi le bon apôtre. Au fond nous sommes pleins de fiel l'un contre l'autre. VICTOR HUGO, Torquemada, 1882, page 12. Remarque : On trouve aussi mauvais apôtre (Judas) : Ø 4. J'ai rencontré un jour, à Paris, une très-belle meute appartenant à je ne sais quel mauvais apôtre qui avait su vendre son maître beaucoup plus de 30 deniers. LÉON BLOY, Journal, 1900, pages 381-382. SYNTAXE : Les princes des apôtres (Saint Pierre et Saint Paul), « l'apôtre des gentils, des nations, le grand apôtre, ou simplement l'Apôtre (Saint Paul) » (Dictionnaire de l'Académie Française 1835, 1878), symbole des apôtres. — Par analogie. a) Nom donné aux enfants ou aux pauvres dont l'évêque lave les pieds au cours de la liturgie du jeudi saint, en souvenir du geste de Jésus lavant les pieds des douze disciples. b) Argot. Juré d'assises. « Le nombre des jurés, douze, le même que celui des apôtres, suggère le rapprochement avec l'Évangile. » (Dictionnaire historique des argots français (GASTON ESNAULT) 1966). B.— Par extension. 1. [Avec un complément prépositionnel de indiquant le destinataire de la prédication] Celui qui a le premier prêché la religion chrétienne dans une contrée. Saint-Denis est l'apôtre de Paris (Dictionnaire de l'Académie française. 1835-1932). 2. [Avec un complément prépositionnel de indiquant l'objet de la prédication] a) Celui qui propage une religion à la manière des apôtres : Ø 5. Le prosélytisme religieux se trouve ainsi à l'origine d'une orientation décisive de la recherche scientifique : aux simples prises de contact avec les indigènes, aux rapides aperçus des voyageurs succède le travail lent, minutieux, en profondeur, de ces apôtres du christianisme. Histoire de la science. 1957, page 1452 b) Celui qui, par ses paroles ou son exemple, propage une doctrine, une opinion, se voue à la défense d'une cause : Ø 6.... vous êtes père de famille; de lourdes charges vous incombent, et, sans vouloir me faire l'apôtre de certaines revendications sociales, j'oserai dire que l'état ne reconnaît pas toujours avec la générosité souhaitable le mérite de ses serviteurs... GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Le Gendarme est sans pitié, 1899, 3, page 173. Ø 7.... devant celui qu'il appelait l'apôtre du laid [Delacroix] , Ingres crut devoir se faire l'apôtre du beau. LOUIS HOURTICQ, Histoire générale de l'art, La France, 1914, page 344. Ø 8.... à Londres, Viénot, qui toute sa vie fut un apôtre de l'alliance britannique et qui s'attriste de rencontrer la réticence de l'Angleterre;... CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1956, page 190. Remarque : La documentation fournit le néologisme d'auteur apostoline, substantif féminin Femme d'apôtre (confer Huysmans, Là-bas, tome 1, 1891, page 102 : douze apôtres et douze apostolines); probabablement formé sur le radical de apostolat*, suffixe -ine*, féminin de apostolin, 1752, Dictionnaire universel françois et latin contenant la signification et la définition avec des remarques d'érudition et de critique (dictionnaire de Trévoux) " religieux d'un ordre appelé autrement l'Ordre de S. Barnabé; appelés ainsi, à cause de la vie apostolique qu'ils menaient ". STATISTIQUES : Apôtre. Fréquence absolue littéraire : 1 210. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 968, b) 1 532; XXe. siècle : a) 2 184, b) 1 331. Apostoline. Fréquence absolue littéraire : 1.

« SYNTAXE?: Les princes des ap?tres (Saint Pierre et Saint Paul), ??l'ap?tre des gentils, des nations, le grand ap?tre, ou simplement l'Ap?tre (Saint Paul)?? (Dictionnaire de l'Acad?mie Fran?aise 1835, 1878), symbole des ap?tres.

? Par analogie.

a) Nom donn? aux enfants ou aux pauvres dont l'?v?que lave les pieds au cours de la liturgie du jeudi saint, en souvenir du geste de J?sus lavant les pieds des douze disciples.

b) Argot.

Jur? d'assises.

??Le nombre des jur?s, douze, le m?me que celui des ap?tres, sugg?re le rapprochement avec l'?vangile.?? (Dictionnaire historique des argots fran?ais (GASTON ESNAULT) 1966).

B.? Par extension.

1.

[Avec un compl?ment pr?positionnel de indiquant le destinataire de la pr?dication] Celui qui a le premier pr?ch? la religion chr?tienne dans une contr?e.

Saint-Denis est l'ap?tre de Paris (Dictionnaire de l'Acad?mie fran?aise.

1835-1932).

2.

[Avec un compl?ment pr?positionnel de indiquant l'objet de la pr?dication] a) Celui qui propage une religion ? la mani?re des ap?tres?: ? 5.

Le pros?lytisme religieux se trouve ainsi ? l'origine d'une orientation d?cisive de la recherche scientifique?: aux simples prises de contact avec les indig?nes, aux rapides aper?us des voyageurs succ?de le travail lent, minutieux, en profondeur, de ces ap?tres du christianisme. Histoire de la science.

1957, page 1452 b) Celui qui, par ses paroles ou son exemple, propage une doctrine, une opinion, se voue ? la d?fense d'une cause?: ? 6....

vous ?tes p?re de famille; de lourdes charges vous incombent, et, sans vouloir me faire l'ap?tre de certaines revendications sociales, j'oserai dire que l'?tat ne reconna?t pas toujours avec la g?n?rosit? souhaitable le m?rite de ses serviteurs... GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Le Gendarme est sans piti?, 1899, 3, page 173.

? 7....

devant celui qu'il appelait l'ap?tre du laid [Delacroix] , Ingres crut devoir se faire l'ap?tre du beau.. »

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