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Définition & usage: ARMÉ, -ÉE, participe passé.

Publié le 27/10/2015

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Définition & usage: ARMÉ, -ÉE, participe passé. I.— Participe passé de armer* II.— Emploi adjectival. A.— Qui est équipé en armes : Ø 1.... figurez-vous un jeune bandit ainsi armé, posté sur le haut d'un roc, défiant l'abîme, chantant et se battant tour à tour... JULES JANIN, L'Âne mort et la femme guillotinée, 1829, page 100. — Rare au singulier. Force(s) armée(s). Ensemble des moyens (tant en personnel qu'en matériel) dont on dispose pour faire face à un adversaire (Confer Antoine-Louis-Claude Destutt de Tracy, Commentaire sur l'Esprit des lois de Montesquieu, 1807, page 120). — Locutions. · Armé en guerre. Armé de façon à pouvoir se défendre efficacement (Confer George Sand, Histoire de ma vie, tome 2, 1855, page 291). — Emploi souvent ironiquement. Armé jusqu'aux dents ou, rare, armé jusqu'aux cheveux. Armé excessivement (Confer Guy de Maupassant, Contes et nouvelles, tome 2, L'Aventure de Walter Schnaffs, 1883, page 208). · Armé de pied en cap, armé de toutes pièces. Entièrement armé. · (Attaque) à main armée, (vol) à main armée. Attaque ou vol effectué par une ou plusieurs personnes sous la menace des armes (Confer Paul Morand, New-York, 1930, page 75). — Au figuré : Ø 2.... c'est une attaque à main armée du despotisme contre la vieille constitution libre de la Grande-Bretagne... VICTOR HUGO, Correspondance, 1855, page 229. — Par ellipse. · Conflit armé. Conflit où il est fait usage d'armes (Confer Antoine-Louis-Claude Destutt de Tracy, Commentaire sur l'Esprit des lois de Montesquieu, 1807, page 120). · Paix armée. Paix pendant laquelle des pays se préparent à la guerre et s'arment. B.— Par métaphore ou au figuré, souvent par plaisanterie. Armé de. 1. [Le complément est un mot concret] Muni des instruments nécessaires à l'accomplissement d'une tâche. Armés de buvards, de porte-crayons (ALPHONSE DAUDET, Les Rois en exil, 1879, page 284 ); armé d'une loupe (OCTAVE FEUILLET, La Veuve, 1884, page 171 ). — Plus généralement. Pourvu, muni de. L'oeil, armé de longs cils (HONORÉ DE BALZAC, La Peau de chagrin, 1831, page 69 ); [des bottes] armées de longs éperons d'argent (ALPHONSE DE LAMARTINE, Les Confidences, 1849, page 96 ). · Par plaisanterie : Ø 3. MOI, (...). — Ce régime vous profite à merveille; Mademoiselle votre fille est une très-belle personne, armée de toutes pièces. L'OBÈSE. — Eh bien, croiriez-vous que ses compagnes lui disent quelquefois qu'elle est trop grasse? JEAN-ANTELME BRILLAT-SAVARIN, Physiologie du goût ou Méditations de gastronomie transcendante, 1825, page 220. · Argot. Pourvu d'avantages physiques certains : Ø 4. Lucette était un peu armée : nénés ogive indéformables, cuisses fuseau grand sport. ALBERT SIMONIN, Touchez pas au grisbi, 1953, page 27. 2. [Le complément est un mot abstrait] : Ø 5. Ce livre des Pensées, dans son ensemble, si revêtu d'éclat, si armé de rigueur et comme d'épouvante au dehors, et si tendre, si onctueux au fond, se figure à mes yeux comme une arche de cèdre à sept replis, revêtue de lames d'or et d'acier impénétrable... CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 3, 1848, page 381. C.— Emplois techniques (Confer armer I). — BÂTIMENT. [En parlant de ciment, de béton, de verre...] Rendu plus résistant par l'incorporation de fers entrecroisés. — ÉLECTRICITÉ. " Se dit d'un conducteur ou câble électrique isolé, sous plomb, dont l'armure est composée de deux feuillards enroulés en hélice de même sens, de manière que l'intervalle libre entre les spires d'une hélice soit recouvert par les spires de la seconde hélice. " (Grand Larousse encyclopédique en dix volumes); (Confer Julien-Napoléon Haton de la Goupillière, Cours d'exploitation des mines, 1905, page 646). — HÉRALDIQUE. [En parlant d'un animal ou d'un oiseau de proie] Muni d'ongles, de cornes, de dents, de griffes d'un émail différent de celui du corps : Ø 6. Il porte d'argent au lion léopardé de sable, armé, lampassé et couronné de gueules, à la queue nouée, fourchue et passée en sautoir, abaissé sous un chef d'azur à trois besants d'or. JULES SANDEAU, Sacs et parchemins, 1851, page 3. Remarque : Grand Larousse encyclopédique en dix volumes ajoute que ce mot sert aussi à " qualifier soit une figure d'homme à pied ou à cheval qui tient une arme à la main, soit un bras (...) revêtu d'une armure ". — MARINE. Équipé, gréé : Ø 7.... la côte orientale du Groënland est toujours défendue par une ceinture de glaces que seuls des navires polaires bien armés peuvent essayer de franchir en des points très limités. JEAN-BAPTISTE CHARCOT, La Mer du Groënland, 1929, page 37. — MUSIQUE. (Confer armer I). — ZOOLOGIE. [En parlant des animaux ou de certains de leurs organes] Muni d'ongles, de cornes, de griffes, etc. : Ø 8. Un jour, elle s'est permis d'ouvrir une boîte qui appartenait à un collectionneur d'insectes; dans cette boîte, il avait renfermé un énorme bourdon à corps velu; l'affreux insecte armé de son dard a sauté à la figure de la petite fille curieuse. LÉON FRAPIÉ, La Maternelle, 1904, page 161. III.— Emploi comme substantif. A.— Substantif masculin. Action d'armer une arme à feu; disposition de cette arme ainsi préparée : Ø 9. Une arme automatique est celle dans laquelle l'ouverture de la culasse, l'extraction et l'éjection de l'étui vidé, l'armé du système de percussion (...) et la mise à feu (...) s'opèrent automatiquement... LIEUTENANT-COLONEL HENRI-JULES PALOQUE, L'Artillerie de campagne, 1909, page 218. · Cran de l'armé : Ø 10. À la partie postérieure du cylindre [du fusil] est une entaille où s'engage le coin d'arrêt du chien; le côté droit de cette entaille a la forme d'une rampe hélicoïdale. En arrière est le cran de l'armé, qui sert à maintenir le chien au bandé dans la manoeuvre de la culasse mobile. ALFRED LEDIEU, ERNEST CADIAT, Le Nouveau matériel naval, tome 1, 1890, page 364. B.— Par analogie. SPORTS. " Temps du geste du lanceur ayant pour but de mettre en position d'extension les muscles dont le raccourcissement volontaire produira le lancer. Au javelot, l'armé intervient en fin d'élan. " (Athlétisme, petit glossaire français de l'athlétisme en 1971 (JEAN AMSLER)). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 710. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 4 774, b) 4 397; XXe. siècle : a) 2 671, b) 3 488. Forme dérivée du verbe "armer" armer ARMER, verbe. I.— Emploi transitif. A.— Munir d'armes, donner des armes. 1. [Le complément d'objet désigne une personne ou une collectivité] a) Vieux. Revêtir quelqu'un d'une armure. · Armer quelqu'un de pied en cap, armer quelqu'un de toutes pièces. Revêtir quelqu'un d'une armure complète protégeant le corps de la tête aux pieds (infra B et armé* II A). · Armer quelqu'un chevalier ou l'adouber*. Faire quelqu'un chevalier au cours d'une cérémonie où lui sont remises les armes (Confer Prosper de Barante, Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, tome 2, 1821-24, page 185). b) Armer quelqu'un, armer un pays. Le munir d'armes défensives et offensives : Ø 1. Mais il fallait aussi recruter, encadrer, armer, les éléments qui iraient, à mesure, renforcer ces avant-gardes, tant au Sahara que sur le Nil. CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1954, page 120. · [Le complément d'objet peut ne pas être exprimé] Faire des préparatifs de guerre : Ø 2. Vers le 13 février, les bonnets rouges se montrèrent dans les rues de Paris, et la municipalité fit fabriquer des piques. Le Manifeste des Émigrés parut le 1er. mars. L'Autriche armait. Paris était divisé en sections, plus ou moins hostiles les unes aux autres. FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 1, 1848, page 373. — Au figuré et par métonymie. Inciter quelqu'un à prendre les armes : Ø 3. L'hallucination collective, qui suscite et arme les fanatismes, ne naît pas d'un hasard, ne se dépense jamais en vain. GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Jumelle noire, 1938, page 32. 2. [Le complément d'objet désigne une chose] a) Vieux. HÉRALDIQUE. Armer un écusson. Représenter les armoiries sur un écusson. b) Armer une place, un fort. Lui fournir les armes nécessaires à sa défense : Ø 4. Cependant, nous apprenions que tous les permissionnaires avaient été rappelés, qu'on continuait à armer les forts de l'Escaut et que la mise en état de défense d'Anvers était poussée activement. MARÉCHAL JOSEPH JOFFRE, Mémoires, tome 1, 1931, page 215. — Par analogie. · Armer un mur. Munir de pièces de fer, de pointes, de crocs pour en empêcher l'escalade : Ø 5. Ils gagnèrent la terrasse du jardin, au-dessus du carrefour où la rue de Bourgogne débouche sur le boulevard Saint-Germain. Ils se penchèrent sur les artichauts de fer dont Madier de Montjau arma le petit mur, pour défendre le palais contre la colère du peuple. EUGÈNE MELCHIOR, VICOMTE DE VOGUË, Les Morts qui parlent, 1899, page 438. · Armer un arbre. Entourer son tronc d'épines ou d'un dispositif spécial pour le protéger (Confer André Chénier, Élégies, Les Amours, 1794, page 40). — Par métonymie. Armer une arme à feu (pistolet, fusil, revolver, carabine...). La mettre à l'armé, abattre le chien de la batterie, en tendant le ressort, pour permettre de faire feu dès que le besoin s'en fait sentir : Ø 6. Il arma les chiens du fusil et resta debout, à trois pas. HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, La Tour du Levant, 1931, page 142. Remarque : En ce sens, peut s'employer absolument. c) Par extension. Munir quelque chose de ce qui lui est nécessaire pour permettre son bon fonctionnement, sa protection. — BÂTIMENT. Armer du ciment, du béton. Les rendre plus résistants en y incorporant une armature de fers entrecroisés (Confer Alexandre Brongniart, Traité des arts céramiques ou des poteries considérées dans leur histoire, leur pratique et leur théorie, 1844, page 93). — MARINE. Armer un navire. Le " pourvoir du personnel, du matériel et des approvisionnements nécessaires à la navigation que doit effectuer ce navire. " (Glossaire des termes de marine (JULIEN LE CLÈRE)). SYNTAXE : Armer en guerre. Pourvoir un bateau de tout ce qui lui est nécessaire pour faire la guerre. Armer en guerre et en marchandise, ou armer en flûte. « Munir un navire de guerre de quelques-unes seulement des bouches à feu qui complèteraient son armement en guerre, et lui faire faire l'office d'une flûte ou d'un navire de transport de commerce. » (JAL 1848). Armer en course. « Locution sans emploi depuis l'abolition de la course. (...) Transformer un navire de commerce en corsaire en le pourvoyant d'armes d'attaque et en munissant son capitaine d'une lettre de marque. » (LE CLÈRE 1960). Armer le cabestan. « Mettre les barres dans les trous pratiqués à la tête d'un cabestan pour faire virer cet engin. » (JAL 1848). Armez! (les avirons). « Commandement ayant pour but de faire disposer les avirons pour ramer ou nager, de manière que les hommes n'aient qu'à agir dessus quand ils en recevront l'ordre. » (GRUSS 1952; confer VERNE, L'Île mystérieuse, 1874, page 234). · Par extension, vieux. [En parlant d'un marin] S'embarquer, faire partie de l'équipage. — MINÉRALOGIE. Armer un puits. " L'équiper pour l'extraction. " (Grand Larousse encyclopédique en dix volumes). — MUSIQUE. Armer la clé. " Garnir la portée des signes nécessaires pour indiquer la tonalité. " (Michel Brenet, Dictionnaire pratique et historique de la musique, 1926, page 22). — TECHNOLOGIE. Armer un aimant Le renforcer avec une plaque de fer doux. · Plus généralement. Armer (un appareil quelconque, une machine...). Mettre en état de fonctionnement : Ø 7. L'homme réduit de l'eau en vapeur pour armer des machines puissantes, et pour cela il ne change pas la proportion de vapeur d'eau dans l'atmosphère... CLAUDE BERNARD, Principes de médecine expérimentale, 1878, page 70. · Par plaisanterie. [Il] arma ses yeux de son lorgnon puissant (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Sur la pierre blanche, 1905, page 223 ) [il] arma son stylographe (ÉDOUARD ESTAUNIÉ, L'Ascension de Monsieur Baslèvre, 1919, page 244 ). 3. [Le complément d'objet désigne un animal; le sujet est l'arme naturelle de cet animal] Protéger, servir de moyens de défense ou d'attaque (Confer Georges Cuvier, Leçons d'anatomie comparée, tome 2, 1805, page 615). — [Le sujet est une personne] Renforcer les armes naturelles d'un animal (en l'occurrence les ergots du coq) (Confer Maxence Van der Meersch, L'Empreinte du dieu, 1936, page 116). · FAUCONNERIE. Armer un oiseau. " Lui attacher au pied des jets, des sonnettes, des vervelles, etc. " (Traité général des Eaux et Forêts - Chasses et pêches (JACQUES-JOSEPH BAUDRILLART) 1834). Armer les cures de l'oiseau. " Mettre un peu de chair auprès des remèdes qu'on donne au faucon, pour les lui faire avaler. " (Traité général des Eaux et Forêts - Chasses et pêches (JACQUES-JOSEPH BAUDRILLART) 1834). B.— Par métaphore et au figuré. Fortifier, fournir à quelqu'un les armes (intellectuelles, morales...) nécessaires pour supporter une situation quelconque, en particulier pour se défendre de quelque chose ou de quelqu'un : Ø 8. Mais une autre phrase, plus rapide, plus sévère et plus forte, brillante comme une épée nue, vous armait de confiance et de courage. JEAN GUÉHENNO, Jean-Jacques, Grandeur et misère d'un esprit, 1952, page 340. · Armer de pied en cap. Pourvoir de moyens de défense (comparables à une armure) (Confer Honoré de Balzac, La Maison Nucingen, 1838, page 642). II.— Emploi pronominal. A.— Se munir d'une arme offensive ou défensive ou de toute chose pouvant en tenir lieu : Ø 9. La résistance armée s'organisait, s'armait d'armes secrètes, prises un peu partout, volées dans les arsenaux, cachées en 1940, lors de l'armistice, parachutées par les Anglais... ELSA TRIOLET, Le Premier accroc coûte deux cents francs, 1945, page 75. — Par ironie. S'armer de pied en cap, s'armer jusqu'aux dents. S'armer plus que ne l'exige la situation (Confer Prosper Mérimée, Carmen, 1847, page 5). — Emploi absolu. Prendre les armes : Ø 10. Elle [la reine] bombardait son premier ministre de notes belliqueuses. Les organisateurs de meetings pro-russes auraient dû être poursuivis. Qu'attendait-on pour s'armer? ÉMILE HERZOG, DIT ANDRÉ MAUROIS, La Vie de Disraëli, 1927, page 290. · TAUROMACHIE. (Confer Henri de Montherlant, Les Bestiaires, 1926, page 441). — Par extension. ÉQUITATION. [En parlant d'un cheval] Résister " à l'action des mors de la bride, en se défendant contre son cavalier ou contre ses aides. " (Dictionnaire général des sciences théoriques et appliquées (AUGUSTIN PRIVAT-DESCHANEL, ADOLPHE FOCILLON), 1870). — Par analogie et par extension. Se munir de tout ce qui est nécessaire pour mener à bien une tâche. [Il] s'arma d'une énorme paire de lunettes (EDMOND ABOUT, La Grèce contemporaine, 1854, page 272 ); [ils] s'armèrent de marteaux et de clous (LOUIS HÉMON, Maria Chapdelaine, 1916, page 111 ). B.— Au figuré. Se fortifier, se donner à soi-même les armes (intellectuelles, morales, etc.) qui permettent d'affronter une situation : Ø 11. À ces mots, il ne put s'empêcher de tressaillir; cependant, voulant me dérober son émotion, il s'arma d'un front sévère; et, en élevant la voix : En effet, dit-il, je ne suis plus que ton juge. STÉPHANIE FÉLICITÉ DUCREST DE SAINT-AUBIN, COMTESSE DE GENLIS, Les Chevaliers du Cygne, tome 3, 1795, page 148. Ø 12. Ces grands comédiens [les enfants] savent d'un seul coup se hérisser de pointes comme une bête ou s'armer d'humble douceur comme une plante et ne divulguent jamais les rites obscurs de leur religion. JEAN COCTEAU, Les Enfants terribles, 1929, page 9. — Absolument. S'armer ou s'armer contre.. Se fortifier, se défendre contre quelqu'un ou contre quelque chose : Ø 13. Celui qui chantait dans les supplices, qui avait injurié Dieu et la beauté, qui s'armait contre la justice et l'espérance, qui se séchait glorieusement à l'air du crime, veut seulement se marier avec quelqu'un qui « ait un avenir ». ALBERT CAMUS, L'Homme révolté, 1951, page 116. III.— Emploi intransitif. [Le sujet désigne le navire] Être équipé (Confer Pierre Hamp, Marée fraîche, 1908, page 30). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 007. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 2 242, b) 1 420; XXe. siècle : a) 925, b) 1 050.

« Grande-Bretagne... VICTOR HUGO, Correspondance, 1855, page 229.

? Par ellipse.

? Conflit arm?.

Conflit o? il est fait usage d'armes (Confer Antoine-Louis-Claude Destutt de Tracy, Commentaire sur l'Esprit des lois de Montesquieu, 1807, page 120).

? Paix arm?e.

Paix pendant laquelle des pays se pr?parent ? la guerre et s'arment.

B.? Par m?taphore ou au figur?, souvent par plaisanterie.

Arm? de.

1.

[Le compl?ment est un mot concret] Muni des instruments n?cessaires ? l'accomplissement d'une t?che. Arm?s de buvards, de porte-crayons (ALPHONSE DAUDET, Les Rois en exil, 1879, page 284 ); arm? d'une loupe (OCTAVE FEUILLET, La Veuve, 1884, page 171 ).

? Plus g?n?ralement.

Pourvu, muni de.

L'oeil, arm? de longs cils (HONOR? DE BALZAC, La Peau de chagrin, 1831, page 69 ); [des bottes] arm?es de longs ?perons d'argent (ALPHONSE DE LAMARTINE, Les Confidences, 1849, page 96 ).

? Par plaisanterie?: ? 3.

MOI, (...).

? Ce r?gime vous profite ? merveille; Mademoiselle votre fille est une tr?s-belle personne, arm?e de toutes pi?ces. L'OB?SE.

? Eh bien, croiriez-vous que ses compagnes lui disent quelquefois qu'elle est trop grasse? JEAN-ANTELME BRILLAT-SAVARIN, Physiologie du go?t ou M?ditations de gastronomie transcendante, 1825, page 220.

? Argot.

Pourvu d'avantages physiques certains?: ? 4.

Lucette ?tait un peu arm?e?: n?n?s ogive ind?formables, cuisses fuseau grand sport. ALBERT SIMONIN, Touchez pas au grisbi, 1953, page 27.

2.

[Le compl?ment est un mot abstrait] : ? 5.

Ce livre des Pens?es, dans son ensemble, si rev?tu d'?clat, si arm? de rigueur et comme d'?pouvante au dehors, et si tendre, si onctueux au fond, se figure ? mes yeux comme une arche de c?dre ? sept replis, rev?tue de lames d'or et d'acier imp?n?trable.... »

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