Définition & usage: AROMATE, substantif masculin. Substance odoriférante appartenant généralement au règne végétal, plus rarement au règne animal, utilisée en médecine, en parfumerie et surtout en cuisine comme condiment : Ø 1.... ils ont des mets assaisonnés d'aromates qui parfument le ventre, et ils ne savent, en les goûtant, de quelles chairs on les a faits, à cause de toutes les saveurs qui les composent. GUSTAVE FLAUBERT, La Tentation de Saint Antoine, 1849, page 228. Ø 2.... la boîte reposée à terre se sépara en deux comme un moule qu'on ouvre, et la momie apparut dans tout l'éclat de sa toilette funèbre, (...) À l'ouverture du cartonnage, une vague et délicieuse odeur d'aromates, de liqueur de cèdre, de poudre de santal, de myrrhe et de cinnamome, se répandit par la cabine de la cange :... THÉOPHILE GAUTIER, Le Roman de la momie, 1858, page 182. Ø 3.... épices et aromates, sous ces titres trop généraux s'abritaient non seulement les condiments de la gourmandise mais aussi tous les adjuvants des extases religieuses et tous les éléments de la pharmacopée : c'étaient les narcotiques, les baumes, les poisons, (...) les aphrodisiaques, les diurétiques... PAUL MORAND, La Route des Indes, 1936, page 13. — Par métaphore : Ø 4. S'il est des Dalila qui tondent la force de leurs amans et les vendent, il en est d'autres aussi qui les réconfortent, et qui épandent autour d'eux un aromate de bonheur et qui versent du benjoin sur leurs maux. PETRUS BOREL, Champavert, les contes immoraux, Dina, la belle juive, 1833, page 117. · [Par allusion à la propriété qu'ont les aromates d'empêcher la corruption des cadavres] : Ø 5.... tout est souffrant, tout est mauvais, tout est corrompu... la vue même du mal rend mauvais, la simple connaissance de la corruption corrompt quand on n'a pas l'aromate immortel. CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Portraits contemporains, tome 2, 1869, page 416. Remarque : Aromate, arome, parfum. " L'aromate est le corps d'où s'élève une odeur. Le parfum est la senteur qui s'élève d'un corps. L'arome s'adresse plutôt au goût, le parfum plus spécialement à l'odorat. D'un autre côté l'arome est propre à la chose et la distingue; le parfum peut être ajouté, factice. " (Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse) et Nouveau Larousse illustré). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 142.
