DÉPLAISANCE, substantif féminin.

DÉPLAISANCE, substantif féminin.  

Vieux.  [À propos d'une personne ou d'une chose] 

A.—  Propriété de ce qui est déplaisant : 

Ø 1. Elle s'arrêtait, disait quelques mots en italien ou en français, pas trop justes, mais rondement, franchement, gentiment et qui dans leur déplaisance ne déplaisaient pas : c'était une espèce d'allure militaire, ne ressemblant à rien de connu. J'en sentais quelque embarras,...

FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 4, 1848, page 428. 

—  Par métonymie.  Chose qui déplaît. L'un et l'autre attribuent à « l'âge ingrat » toutes les déplaisances de leur fils (ANDRÉ GIDE, Journal,  1943, page 175 ). 

B.—  Sentiment d'insatisfaction, d'antipathie (en particulier à l'égard de soi-même) (confer complaire B). Avoir en grande déplaisance (confer Prosper de Barante, Histoire des ducs de Bourgogne, tome 1, 1821-24, page 256 ). Prendre déplaisance de/envers. Mon goût ou mes déplaisances importaient peu (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 4 1848, page 558 ). Il se retrouve le sang lorrain, la non-déplaisance des coups et l'amour de la rêverie (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal,  1865, page 194) : 

Ø 2. Ne vous laissez jamais dominer par l'humeur; cet état de déplaisance intérieure se manifeste au dehors, et personne ne se soucie de plaire à celle qui ne craint pas de déplaire aux autres.

PIERRE-AMBROISE-FRANÇOIS CHODERLOS DE LACLOS, De l'Éducation des Femmes,  1803, page 470. 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 19.