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DÉRANGEMENT, substantif masculin.

Publié le 08/01/2016

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DÉRANGEMENT, substantif masculin.  

A.—  Fait d'être dérangé. 

1. [Correspond à déranger A] 

a) [Correspond à déranger A]  Le dérangement de mes livres m'empêche de trouver celui que vous me demandez (Dictionnaire de l'Académie française.  1835, 1878) : 

Ø 1. Le grand salon a l'aspect des logis où se discutent des choses graves; le désordre en est sérieux et le dérangement des meubles, bousculés par les promenades colères, n'est pas celui que font les causeries de tous les jours.

EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal,  1883, page 225. 

b) [Correspond à déranger A]  Reconnaître la cause du dérangement d'une machine (Dictionnaire de l'Académie Française). Cet homme est ruiné, il y a un grand dérangement dans ses affaires. Le dérangement des saisons (Dictionnaire de l'Académie française.  1835, 1878).  Mes joues pâles, mes yeux cernés attestaient le dérangement de ma santé (HONORÉ DE BALZAC, Œuvres diverses, tome 1, 1850, page 260) : 

Ø 2.... sa raison [du comte de Restaud] s'est altérée, et les préventions qu'il avait contre moi sont devenues une idée fixe, une espèce de folie, l'effet de sa maladie. La prédilection que ton père a pour toi est une nouvelle preuve du dérangement de ses facultés.

HONORÉ DE BALZAC, Gobseck,  1830, page 432. 

Ø 3.... Blaise Delmuter (...) ne pouvait suivre l'allure du maître sans qu'un léger dérangement se manifestât dans l'ordonnance de son costume.

GEORGES DUHAMEL, Chronique des Pasquier, La Passion de Joseph Pasquier, 1945, page 98. 

—  En particulier. 

·    Dérangement (intestinal, de corps, d'entrailles, de ventre). Diarrhée : Bracquemond (...) ne se remet pas, a toujours des douleurs d'entrailles et du dérangement (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal,  1894, page 590 ). 

·    [En parlant du téléphone]  Être en dérangement. Le téléphone est en dérangement. Personne ne répond (ALBERT CAMUS, Un Cas intéressant, adapté de Dino Buzzati.  1955, 2e.  temps, 8e.  tableau, page 687 ). 

2. [Correspond à déranger B] 

a) [Correspond à déranger B]  Causer du dérangement dans un auditoire, en cherchant à se placer (Dictionnaire de l'Académie Française). 

b) Par extension.  [Correspond à déranger B] 

—   [Correspond à déranger B 2 a]  Je ne voudrais pas vous causer le moindre dérangement (Dictionnaire de l'Académie Française). J'abhorre les visites et les dérangements des voisins (EUGÈNE DELACROIX, Journal, 1822-63, page 91 ). 

—   [Correspond à déranger B 2 c spécialemennt]  Le baron (...) était la cause, suivant Lisbeth, du dérangement de Wenceslas, il avait dépravé son gendre (HONORÉ DE BALZAC, La Cousine Bette,  1846, page 237 ). 

B.—  Fait de se déranger. [Correspond à déranger B 2 a] : 

Ø 4.... Quand le Fils de Dieu (...) s'est dérangé du ciel et de la droite de son père. Il n'a point fait, il n'a point fourni cette grande dépense, il n'a point fait ce grand dérangement pour venir nous conter des balivernes de quatre sous.

CHARLES PÉGUY, Le Porche du mystère de la 2e.  Vertu,  1911, page 237. 

Ø 5. [Les frères Dubardeau] se levaient ou se couchaient tôt selon que dans cette nature nouvelle le coucher ou le lever du soleil valait ou non le dérangement...

JEAN GIRAUDOUX, Bella,  1926, page 16. 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 292. Fréquence relative littéraire : XIXe.  siècle : a) 503, b) 746; XXe.  siècle : a) 226, b) 276. 

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