Dictionnaire en ligne: DÉCOURONNEMENT, substantif masculin.

Dictionnaire en ligne: DÉCOURONNEMENT, substantif masculin. A.— Rare. Action ou fait de découronner*, d'ôter la couronne* (en particulier la couronne royale) de la tête de quelqu'un. Découronnement d'un roi; au figuré [le complément désigne une personne, un inanimé concret ou abstrait] action ou fait d'effacer, de détruire le prestige, la gloire, la renommée, l'honneur... Cela fait songer à d'excellents vers latins : ceux qui se sont délectés à cet exercice avant le découronnement des études classiques me comprendront (JULES LEMAÎTRE, Les Contemporains, 1885, page 90 ). B.— Par analogie. Action ou fait d'ôter ce qui ressemble à une couronne (par analogie de forme ou de position). Découronnement d'un arbre, d'un édifice. Remarque : Attesté dans Larousse du xxe. siècle en six volumes-Grand Larousse de la Langue française en six volumes, DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965. C.— Par métaphore. [Par référence à l'aspect ornemental et parfait de la couronne] 1. Action ou fait d'ôter la couronne, la parure, la perfection, etc. (Quasi-)synonymes : enlaidissement, défigurement, destruction : Ø ... on n'a que l'impression d'une interruption; on n'a nullement l'impression d'un découronnement ou d'un incouronnement, d'un inachèvement ou d'un désachèvement. D'un organisme qui ne parviendrait point à son achèvement, à son couronnement; d'un manque; ou si l'on veut d'un manque en quantité seulement; nullement d'un manque en qualité, en forme, en achèvement, en chef et en couronne; CHARLES PÉGUY, Victor-Marie, comte Hugo, 1910, page 782. 2. Vieux. Action ou fait d'ôter la suprême satisfaction, de donner du dépit, d'affliger, de contrarier, frustrer. La réalité apparut. Germaine n'aimait plus sa mère ou l'aimait mal. (...) c'était comme un brusque découronnement des rêves de Bonne-Dame (ÉDOUARD ESTAUNIÉ, Bonne dame, 1891, page 242 ). Le plus infime des pécheurs peut découronner, peut couronner une espérance de Dieu. Et c'est de nous que Dieu attend le couronnement ou le découronnement d'une espérance de lui (CHARLES PÉGUY, Le Porche du Mystère de la deuxième vertu, 1911, page 253 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 4.