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Dictionnaire en ligne: DÉDIT, substantif masculin.

Publié le 12/12/2015

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Dictionnaire en ligne: DÉDIT, substantif masculin. A.— DROIT. 1. Clause par laquelle un contractant se réserve le droit de ne pas exécuter un contrat moyennant une somme convenue : Ø 1. CARCASSONNE. — Et moi, je déchire l'engagement (...) mais vous n'oublierez pas qu'un dédit avait été stipulé. MICHU. — Voulez-vous être payé en tableaux? (...) Prenez ce que vous voudrez. HENRI MEILHAC, LUDOVIC HALÉVY, La Cigale, 1877, III, 13, page 144. 2. Montant de l'indemnité convenue en cas de dédit. Il y a un dédit si « le Vicaire » n'est pas imprimé au mois de novembre (HONORÉ DE BALZAC, Correspondance, tome 1, 1822, page 200 ). Non! Non, je ne partirai pas comme ça; monsieur peut être tranquille. Je paierai les trois cents francs de dédit s'il le faut (ANDRÉ GIDE, Journal, 1914, page 450 ). B.— Par extension, langue commune. Action de se dédire, de revenir sur ce qu'on avait dit ou promis auparavant : Ø 2. J'ai à peine écrit quelques pages de cette lettre dont le travail avait d'abord tant d'attraits. Qui sait quand je la terminerai? Mais j'y mettrai le dernier mot assurément; je ne veux pas accepter le dédit cent fois offert par l'esprit le plus inconstant et le plus prompt au dégoût qui fut jamais. MAURICE DE GUÉRIN, Correspondance, 1838, page 354. · Avoir son dit et son dédit. " Être sujet à se dédire, à se rétracter, à changer aisément d'avis " (Dictionnaire de l'Académie Française); (attesté également dans le Dictionnaire de la langue française (ÉMILE LITTRÉ), Dictionnaire des dictionnaires (sous la direction de Paul Guérin) 1892, Dictionnaire général de la langue française (Adolphe Hatzfeld, Arsène Darmesteter); noté comme " familier " dans le Dictionnaire de l'Académie Française 1798-1878). Remarque : On rencontre en Suisse romande la forme dédite, substantif féminin Cet administrateur, auquel l'on reproche de n'avoir pas honoré la promesse d'achat (...), ni les frais de dédite (Feuille d'avis de Neuchâtel, 4 avril 1977). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3 Forme dérivée du verbe "dédire" dédire DÉDIRE, verbe transitif. A.— Emploi transitif, vieux. Désavouer quelqu'un, ou par extension ses propos, ses actes. Les personnes éclairées qui ont réfléchi sur ces matières ne me dédiront pas (ANTOINE-LOUIS-CLAUDE DESTUTT DE TRACY. Élémens d'idéologie, 1. Idéologie proprement dite, 1801, page 222 ). Est-ce donc à vous de m'en dédire, de me prouver que je m'abusais (PAUL-LOUIS COURIER, Pamphlets politiques, 1821, page 131 ). Remarque : On rencontre dans les dictionnaires dédire quelque chose " Ne pas se conformer à ce que cette chose exige " (LITTRÉ; attesté également dans Grand Larousse de la Langue française en six volumes). B.— Emploi pronominal. 1. Désavouer, rétracter ce qu'on a dit auparavant : Ø 1. Je ne demande pour moi que la levée de mes arrêts, et de passer à une autre armée; moyennant quoi je me dédis de tout ce que j'ai dit et écrit au général Dedon. PAUL-LOUIS COURIER, Lettres de France et d'Italie, 1807, page 747. 2. Manquer à sa parole, à sa promesse : Ø 2. La Vierge ne pouvait, au reste, se dédire. Elle avait accepté la lourde tâche que lui avait léguée Jésus, celle d'élever l'enfant né sur le lit de la croix. GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, L'Oblat, tome 2, 1903, page 162. — DROIT COMMUNAUTAIRE. Ne pas exécuter un contrat. Le vendeur a également la faculté de se dédire en restituant le montant du débit (Lexique pratique du commerce, Regif, 1973, page 141 ). 3. Expressions. a) Il n'y a pas (plus) à s'en dédire! Exclamation, souvent formulée en incise, qui signifie qu'il n'est pas (plus) question de remettre en cause sa parole, sa promesse. Moi je te donne mon consentement. Tu l'as, c'est promis et parole donnée. Il n'y a plus à s'en dédire. Allons, marie-toi! marie-toi vite! (MARCEL AYMÉ, La Jument verte, 1933, page 202 ). b) Cochon qui s'en dédit! Exclamation familière qui accompagne et souligne un serment, une affirmation. Il y en aura bien un demi-arpent (...) cochon qui s'en dédit! c'est juré! (ÉMILE ZOLA, La Terre, 1887, page 64 ). — Par analogie. C'est entendu, c'est tout vu, c'est convenu; à demain, monsieur le curé. Couillon qui s'en dédit (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, La Confession de Théodule Sabot, 1883, page 39 ). Et même que c'est la plus belle race du monde et bien cocu qui s'en dédit (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Voyage au bout de la nuit, 1932, page 12 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 89.

« de l'Acad?mie Fran?aise); (attest? ?galement dans le Dictionnaire de la langue fran?aise (?MILE LITTR?), Dictionnaire des dictionnaires (sous la direction de Paul Gu?rin) 1892, Dictionnaire g?n?ral de la langue fran?aise (Adolphe Hatzfeld, Ars?ne Darmesteter); not? comme " familier " dans le Dictionnaire de l'Acad?mie Fran?aise 1798-1878).

Remarque?: On rencontre en Suisse romande la forme d?dite, substantif f?minin Cet administrateur, auquel l'on reproche de n'avoir pas honor? la promesse d'achat (...), ni les frais de d?dite (Feuille d'avis de Neuch?tel, 4 avril 1977).

STATISTIQUES?: Fr?quence absolue litt?raire?: 3 Forme d?riv?e du verbe "d?dire" d?dire D?DIRE, verbe transitif.

A.? Emploi transitif, vieux.

D?savouer quelqu'un, ou par extension ses propos, ses actes.

Les personnes ?clair?es qui ont r?fl?chi sur ces mati?res ne me d?diront pas (ANTOINE-LOUIS-CLAUDE DESTUTT DE TRACY. ?l?mens d'id?ologie, 1.

Id?ologie proprement dite, 1801, page 222 ).

Est-ce donc ? vous de m'en d?dire, de me prouver que je m'abusais (PAUL-LOUIS COURIER, Pamphlets politiques, 1821, page 131 ).

Remarque?: On rencontre dans les dictionnaires d?dire quelque chose " Ne pas se conformer ? ce que cette chose exige " (LITTR?; attest? ?galement dans Grand Larousse de la Langue fran?aise en six volumes).

B.? Emploi pronominal.

1.

D?savouer, r?tracter ce qu'on a dit auparavant?: ? 1.

Je ne demande pour moi que la lev?e de mes arr?ts, et de passer ? une autre arm?e; moyennant quoi je me d?dis de tout ce que j'ai dit et ?crit au g?n?ral Dedon. PAUL-LOUIS COURIER, Lettres de France et d'Italie, 1807, page 747.

2.

Manquer ? sa parole, ? sa promesse?: ? 2.

La Vierge ne pouvait, au reste, se d?dire.

Elle avait accept? la lourde t?che que lui avait l?gu?e J?sus, celle d'?lever l'enfant n? sur le lit de la croix.. »

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