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Dictionnaire en ligne: DENIER, substantif masculin.

Publié le 20/12/2015

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Dictionnaire en ligne: DENIER, substantif masculin. A.— HISTOIRE. 1. [Dans la Rome antique] Monnaie d'argent qui valait originellement dix as, et dont la valeur a varié au cours des années. Les trente deniers de Judas : Ø 1. Quant à Monsieur S***, ce serait faire oeuvre pie Et trop d'honneur A ce brigand de la littérature Qui vendrait Dieu Trente deniers... PAUL VERLAINE, Œuvres complètes, tome 3, Invectives, 1896, page 343. 2. [Dans l'Europe occidentale et en France jusqu'au XIXe. siècle] Monnaie valant un douzième du sou. Denier d'argent, de cuivre, d'or, de plomb; denier parisis, tournois. Termes en association fréquente : liard, livre, maille, sou, écu. Bientôt, à travers tout l'Occident, il y eut autant de deniers divers en circulation qu'il y avait de grands fiefs pourvus de la haute justice (HENRI PIRENNE, Histoire économique et sociale du Moyen-Âge, Paris, Presses Universitaires de France, 1969, page 95) : Ø 2. La compagnie des mines de Montsou était créée (...). Pour la répartition on avait divisé, d'après l'étalon de la monnaie du temps, la propriété totale en vingt-quatre sous, dont chacun se subdivisait en douze deniers. ÉMILE ZOLA, Germinal, 1885, page 1197. B.— Par métonymie ou litote. 1. Vieux ou vieilli. Somme d'argent indéterminée à la disposition d'une personne ou d'une collectivité. Au singulier. Somme d'argent faisant partie d'un patrimoine privé ou collectif. Synonymes : Bien, capital, dot, héritage. Et, sournois, je ferais des trous à son panier Sous l'énorme tas d'or qu'il nomme son denier (VICTOR HUGO, L'Art d'être grand-père, 1877, page 138) : Ø 3.... il dotera sa fille d'un million et demi, et elle en aura trois après sa mort. Ah! c'est un joli denier, et si tu n'étais pas si bête! AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Monsieur Sylvestre, 1866, page 57. — Au pluriel. [Surtout employé dans des expressions avec un déterminatif ou un complément prépositionnel de exprimant la possession] Payer, entretenir de ses deniers; verser sur ses propres deniers. Les frais d'impression étant assez élevés, nos camarades comprendront que nous désirons les couvrir de nos propres deniers (FRANCIS AMBRIÈRE, Les Grandes vacances, 1946, page 116 ). 2. Somme versée volontairement comme obole ou contribution. Denier du culte (versé au clergé local), denier de Saint-Pierre (destiné au pape). Les visites du curé venant toucher le denier du culte et le denier de Saint-Pierre pour la propagation de la foi (HERVÉ BAZIN, Vipère au poing, 1948, page 27 ). · Vieilli. Denier à Dieu. Arrhes ou pourboire versé en signe d'accord dans certaines transactions : Ø 4. Elle [la locataire] marchait avec peine, poussant devant elle un ventre de femme enceinte (...) Un ventre de fille pas mariée, qu'elle avait apporté on ne savait d'où, car elle était toute plate en donnant le denier à Dieu! Oh! Sans cela, certes, jamais on ne lui aurait loué. ÉMILE ZOLA, Pot-Bouille, 1882, page 254. — Au singulier (dans des locutions négatives) · Ne pas avoir un denier. Cet homme eut assez de courage pour prendre notre tuilerie à bail sans avoir un denier vaillant (HONORÉ DE BALZAC, Le Médecin de campagne, 1833, page 108 ). Ne pas accepter ou demander un denier. Je n'ai jamais demandé un denier à personne pour mes soins (HONORÉ DE BALZAC, Le Médecin de campagne, 1833 page 61 ). · Ne pas donner un denier. Elle peut mourir dans les horreurs de la faim et de la soif (...) je ne donnerais pas un denier pour l'empêcher de souffrir (...) (HONORÉ DE BALZAC, Une Double famille, 1830, page 303 ). C.— Emplois techniques. 1. FINANCES. a) Vieux, locution. Au denier (suivi d'un nom de nombre). L'intérêt d'un prêt ou d'un placement. Placer, prêter au denier deux, au denier douze, au denier vingt. L'intendant-des-intendants, après un long salut, reprit : « prêté à Tigillas, jusqu'à la fin de la saison, deux kikar au denier trois, intérêt maritime... » (GUSTAVE FLAUBERT, Salammbô, 1863, page 142 ). b) Employé au pluriel. Sommes inscrites au budget d'un organisme public. · Les deniers de la France, de l'État; les deniers publics : Ø 5. Une fois la règle des deux centimes mise hors de débat, le contrôleur n'était pas prêt à transiger sur la qualité ni sur les tarifs. Ainsi qu'il aimait à le dire, « il défendait âprement les deniers de l'État ». LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Les Hommes de bonne volonté, 1938, page 177. 2. MÉTROLOGIE. a) Unité servant au titrage de l'argent et de certains métaux précieux. · Denier de fin, d'aloi. Quantité d'argent fin contenu dans un lingot que l'on suppose être divisé en douze parties. Argent à onze deniers. On évaluait la bonté de l'argent par deniers, et celle de l'or par carats (Dictionnaire de l'Académie française. 1878). b) Poids de 0,05 g utilisé dans le commerce de la soie; unité utilisée pour le titrage des fils de soie, rayonne ou nylon, le nombre de deniers correspondant au poids en grammes de neuf mille mètres de fil. Leurs gambilles longues gaînées quinze deniers (JULES SIMON, Touchez pas au grisbi, 1953, page 17 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 437. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 191, b) 404; XXe. siècle : a) 586, b) 272.

« signe d'accord dans certaines transactions : Ø 4.

Elle [la locataire] marchait avec peine, poussant devant elle un ventre de femme enceinte (...) Un ventre de fille pas mariée, qu'elle avait apporté on ne savait d'où, car elle était toute plate en donnant le denier à Dieu! Oh! Sans cela, certes, jamais on ne lui aurait loué. ÉMILE ZOLA, Pot-Bouille, 1882, page 254. — Au singulier (dans des locutions négatives) · Ne pas avoir un denier.

Cet homme eut assez de courage pour prendre notre tuilerie à bail sans avoir un denier vaillant (HONORÉ DE BALZAC, Le Médecin de campagne, 1833, page 108 ).

Ne pas accepter ou demander un denier.

Je n'ai jamais demandé un denier à personne pour mes soins (HONORÉ DE BALZAC, Le Médecin de campagne, 1833 page 61 ). · Ne pas donner un denier.

Elle peut mourir dans les horreurs de la faim et de la soif (...) je ne donnerais pas un denier pour l'empêcher de souffrir (...) (HONORÉ DE BALZAC, Une Double famille, 1830, page 303 ). C.— Emplois techniques. 1.

FINANCES. a) Vieux, locution.

Au denier (suivi d'un nom de nombre). L'intérêt d'un prêt ou d'un placement.

Placer, prêter au denier deux, au denier douze, au denier vingt.

L'intendant- des-intendants, après un long salut, reprit : « prêté à Tigillas, jusqu'à la fin de la saison, deux kikar au denier trois, intérêt maritime...

» (GUSTAVE FLAUBERT, Salammbô, 1863, page 142 ). b) Employé au pluriel.

Sommes inscrites au budget d'un organisme public. · Les deniers de la France, de l'État; les deniers publics : Ø 5.

Une fois la règle des deux centimes mise hors de débat, le contrôleur n'était pas prêt à transiger sur la qualité ni sur les tarifs.

Ainsi qu'il aimait à le dire, « il défendait âprement les deniers de l'État ». LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Les Hommes de bonne volonté, 1938, page 177. 2.

MÉTROLOGIE. a) Unité servant au titrage de l'argent et de certains métaux précieux. · Denier de fin, d'aloi.

Quantité d'argent fin contenu dans un lingot que l'on suppose être divisé en douze parties. Argent à onze deniers.

On évaluait la bonté de l'argent par deniers, et celle de l'or par carats (Dictionnaire de l'Académie française.

1878). b) Poids de 0,05 g utilisé dans le commerce de la soie; unité utilisée pour le titrage des fils de soie, rayonne ou nylon, le nombre de deniers correspondant au poids en grammes de neuf mille mètres de fil.

Leurs gambilles longues gaînées quinze deniers (JULES SIMON, Touchez pas au grisbi, 1953, page 17 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 437.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 1 191, b) 404; XXe. siècle : a) 586, b) 272. 2. »

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