Dictionnaire en ligne: DÉVOUEMENT, substantif masculin.

Dictionnaire en ligne: DÉVOUEMENT, substantif masculin. A.— Fait de vouer aux dieux quelqu'un ou quelque chose en tant que victime expiatoire : Ø 1. Avant d'en former le siège [de Carthage] ils [les consuls] eurent recours à deux cérémonies formidables : l'évocation des divinités tutélaires de cette ville, et le dévouement de la patrie d'Annibal aux dieux infernaux. FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Itinéraire de Paris à Jérusalem, tome 3, 1811, page 134. — Par analogie. Fait de sacrifier sa vie, de consacrer son existence à une cause, à une oeuvre qui demande le don total de soi. Le dévouement à la patrie : Ø 2. C'est dans l'action, dans le don de soi, dans l'abnégation et le dévouement, qu'on trouve la vraie récompense, la santé physique et morale, le véritable bonheur. ROGER MARTIN DU GARD, Jean Barois, 1913, page 224. B.— Par extension. Disposition à servir; aptitude à se dévouer avec plus ou moins d'abnégation. Soigner quelqu'un avec dévouement : Ø 3.... mais vous me laissiez froide et sans désirs. Non, je n'étais point femme, je ne concevais ni le dévouement ni le bonheur de notre sexe. HONORÉ DE BALZAC, La Duchesse de Langeais, 1834, page 337. Ø 4.... cela dura deux jours encore, deux jours pendant lesquels Mme. Respellière ne quitta pas le chevet de la moribonde. Ce dévouement pour une étrangère fit parler toute la ville. LOUIS ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, page 36. — Par métonymie. Personne qui fait preuve de beaucoup d'empressement : Ø 5. Dans la salle du rez-de-chaussée, dans les escaliers et dans les couloirs, c'était une cohue de dévouements bruyants qui avaient couru en se déchirant pour apporter les chiffres de la victoire. MAURICE BARRÈS, L'Appel au soldat, 1900, page 206. — Spécialement. [Dans des formules de politesse] Veuillez agréer, Monsieur le Président, l'hommage de mon respectueux dévouement (Journal Officiel, Décret portant organisation de l'armée de l'air en temps de paix (2 septembre 1938), 1938, page 438 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 640. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 5 755, b) 4 771; XXe. siècle : a) 2 791, b) 2 080.