Dictionnaire en ligne: DRESSAGE, substantif masculin. A.— Rare. Action de dresser (correspond à dresser I A 2), mettre debout, installer. On peut retarder le dressage de l'échafaud jusqu'à dix heures et demie (HONORÉ DE BALZAC, Spendeurs et misères des courtisanes, 1847, page 562 ). B.— Action de dresser. 1. [Correspond à dresser I C 1] Fait d'habituer un animal à certains comportements. Elle eut pour plaisir la chasse et pour souci le dressage des chevaux et des faucons (JOSÉPHIN PÉLADAN, Le Vice suprême, 1884, page 8) : Ø 1. Il y avait dans le dressage des félins, tel qu'il l'entendait, une oeuvre de domination à base de courage, d'intelligence, de sympathie « pure » et d'émotion sexuelle... HENRI DE MONTHERLANT, Le Démon du bien, 1937, page 1323. — Spécialement. ÉQUITATION. " Équitation supérieure, dite aussi académique, d'école ou artistique " (Lexique de l'homme de cheval (MARC DE SAINT-RIQUIER, JACQUES DELPORTE) 1975). Épreuve de dressage. Aidé par un ami, il prit la suite d'une école de dressage et d'équitation dans une station d'hiver (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1928, page 180 ). 2. [Correspond à dresser I C 2] Fait d'éduquer, d'exercer un être humain à certains comportements. Il faut une éducation des sentiments, un dressage des passions (MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 8, 1911, page 160 ). Le dressage du corps avait discipliné l'esprit (ÉMILE HERZOG, DIT ANDRÉ MAUROIS, La Vie de Disraëli, 1927, page 197) : Ø 2. Sa méthode, c'était le militarisme, le caporalisme, le dressage prussien, le contraire du gouvernement libéral. JACQUES BAINVILLE, Histoire de France, tome 1, 1924, page 299. — Spécialement. ENSEIGNEMENT. péjoratif. Action qui consiste à amener l'élève à exécuter mécaniquement ce que le maître attend de lui (d'après Vocabulaire technique et critique de la pédagogie et des sciences de l'éducation (J. LEIF) 1974) : Ø 3. Il serait au total illusoire de croire que l'on peut supprimer de l'éducation l'effort pénible et l'interdire. Si certaines utopies ont pu le penser (...) il faut en accuser partiellement ceux qui, à l'inverse, n'ont voulu voir dans l'éducation que dressage, contraintes, interdictions. EMMANUEL MOUNIER, Traité du caractère, 1946, page 461. C.— Emplois techniques. 1. [Correspond à dresser I B 1 spécialement] a) MENUISERIE. " Action de donner une forme plane à une des surfaces d'une pièce de bois " (Vocabulaire forestier (QUÉBEC), 1946). Le dressage d'une planche (DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (PAUL GUÉRIN) 1892). Le travail le plus courant demandé aux machines à raboter est le dressage de surfaces planes, à génératrices parallèles à la direction du mouvement de la table (PIERRE GORGEU, Machines-outils, 1928, page 115) b) CHEMIN DE FER. On vérifie le dressage en profil, c'est-à-dire le nivellement du rail, en visant simplement (CHARLES BRICKA, Cours de chemins de fer, tome 1, 1894, page 510 ). 2. [Correspond à dresser I B 1] Préparation. a) ALIMENTATION. Synonyme : mise en moule. Le dressage ou la mise en moule du caillé (ARMAND-FLORIAN POURIAU, La Laiterie, 1895, page 574 ). Boudinage et pesage, dressage et moulage, tapotage, refroidissement et démoulage du chocolat (GEORGES BRUNERIE, Les Industries alimentaires et leur organisation rationnelle, 1949, page 36 ). b) ART CULINAIRE. Présentation. " Pour le dressage des plats chauds, il n'est guère plus fait usage des " fonds " en riz ou en pain, des bordures en pâte à nouilles ou en croûtons frits " (Nouveau Larousse gastronomique (PROSPER MONTAGNÉ) 1967). 3. HORTICULTURE. Fait de donner une certaine direction : Ø 4.... travail à l'aide duquel, pendant l'hiver et au printemps, au moment de la taille, on fait prendre aux jeunes arbres telle ou telle direction que l'on juge convenable. Le dressage n'est donc à vrai dire qu'une sorte de palissage en sec. ÉLIE-ABEL CARRIÈRE, Encyclopédie horticole, 1862, page 169. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 83.
