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Dictionnaire en ligne: ÉBROUER (S'), verbe pronominal.

Publié le 23/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ÉBROUER (S'), verbe pronominal. A.— [En parlant d'animaux domestiques et principalement du cheval] Éternuer et souffler bruyamment. Derrière le mur, on entendit le cheval s'ébrouer et frapper du sabot (ALBERT CAMUS, L'Exil et le Royaume, 1957, page 1613 ). — MANÈGE. [En parlant d'un cheval qui fait un ronflement à la vue des objets qui le surprennent ou qui l'effrayent] Les chevaux vifs s'ébrouent facilement (Dictionnaire de l'Académie française. 1798-1878). · Par métaphore. Dans la salle quelqu'un s'ébroua, comme un cheval impatient (ALBERT CAMUS, La Peste, 1947, page 1295 ). — Par analogie. S'agiter en tous sens, s'ébattre. Le bétail s'ébroue en secouant ses chaînes (GEORGES BERNANOS, Nouvelle histoire de Mouchette, 1937, page 1329 ). Par comparaison. Comme d'une immense forêt qui s'égoutte et s'ébroue (ANTONIN ARTAUD, Le Théâtre et son double, 1939, page 69 ). Parfois la forêt s'égouttait, s'ébrouait comme un animal (JEAN-BALTHASAR MALLARD, COMTE DE LA VARENDE, Le Troisième jour, 1947, page 243 ). Bientôt on entend la machine s'ébrouer comme un vieux cheval (PAUL VIALAR, Le Petit jour, 1947, page 283) : Ø 1. Elle sentait tous ses muscles s'éveiller et s'ébrouer comme une meute de petits chiens de chasse, vifs et nerveux. RAYMOND QUENEAU, Pierrot mon ami, 1942, page 83. B.— Au figuré. Se secouer, s'agiter, comme si l'on sortait d'un état de torpeur ou de repos prolongé. 1. [Le sujet désigne un inanimé concret] Une automobile en démarrant s'ébrouait avec des pétarades (JACQUES CHARDONNE, L'Épithalame, Paris, Albin Michel, 1951 [1921] , page 65 ). Un coq chante. Le chêne s'ébroue dans le vent. Ce doit être l'aube. Un fil d'aube terne et gris (JEAN GIONO, Colline, 1929, page 149 ). Les cheveux de Gaston s'ébrouaient, s'écartaient dans tous les sens (...) le vent les dressait en perruque (JEAN-BALTHASAR MALLARD, COMTE DE LA VARENDE, Le Centaure de Dieu, 1938, page 210 ). 2. [Le sujet désigne une personne] a) [L'accent est mis sur l'agitation physique] Elle riait et s'ébrouait avec la grâce dégingandée qu'ont les jeunes filles trop grandes (FRANCIS JAMMES, Clairières dans le ciel, 1906, page 24 ). Sortirent du taxi deux longues jambes nues, troussées jusqu'à mi-cuisse, un roulant éclat de rire, puis une grande fille s'ébroua, qui portait un chapeau de toile goudronnée comme ceux des matelots de l'ancienne marine à voile (BLAISE CENDRARS, Le Lotissement du ciel, 1949, page 36) : Ø 2. Nous l'entendions, dans le vestibule, s'ébrouer, gronder, frapper de la semelle. GEORGES DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Vue de la Terre promise, 1934, page 9. b) [L'accent est mis sur l'agitation de l'esprit] Les esprits qui se relèvent et qui s'ébrouent (PAUL VALÉRY, Variété II, 1929, page 58 ). Les voilà [les radicaux] qui s'ébrouent, parlent en maîtres, tracent de leur propre autorité une ligne de partage parmi les élus de la Nation (FRANÇOIS MAURIAC, Journal, 1950, page 164) : Ø 3. Dès 1914, j'ai respiré, je me suis ébroué dans cette oeuvre [de Proust] sur laquelle j'ai cru longtemps nourrir des vues personnelles. FRANÇOIS MAURIAC, Mémoires intérieurs, 1959, page 229.

« Journal, 1950, page 164) : Ø 3.

Dès 1914, j'ai respiré, je me suis ébroué dans cette oeuvre [de Proust] sur laquelle j'ai cru longtemps nourrir des vues personnelles. FRANÇOIS MAURIAC, Mémoires intérieurs, 1959, page 229. 2. »

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