Dictionnaire en ligne: ÉCOEUREMENT, substantif masculin.

Dictionnaire en ligne: ÉCOEUREMENT, substantif masculin. Action ou fait d'écoeurer ou de s'écoeurer; résultat de cette action. A.— [Par référence à coeur I A 2 a, b] 1. Malaise physique causé par un abus de nourriture, une odeur désagréable, l'aspect répulsif de quelque chose. (Quasi-)synonymes : dégoût, haut-le-coeur. Ceux qui fument et qui, malades d'écoeurement, jurent de ne plus recommencer et recommencent jusqu'à ce que l'estomac consente à se laisser dompter (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Marthe, histoire d'une fille, 1876, page 27 ). La nausée est une impression pénible d'écoeurement (DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET. Médecine, 1965) : Ø ... elles se brûlaient la langue en goûtant trop tôt le sucre fondu, et cela finissait par un peu d'écoeurement, quand on avait bien raclé le fond des casseroles. JACQUES CHARDONNE, L'Épithalame, 1921, page 10. 2. Au figuré. Aversion, mépris provoqué par un acte, un aspect du comportement odieux. (Quasi-)synonymes : indignation, révolte. L'écoeurement que la lâcheté publique me causait s'apaise (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1867, page 299 ). Il entra, malgré son écoeurement d'artiste pour tout ce zinc peinturluré en bronze, tout ce joli affreux et menteur de l'imitation (ÉMILE ZOLA, L'Œuvre, 1886, page 65 ). B.— [Par référence à coeur II C 1] Manque d'énergie; perte du goût de la vie. (Quasi-)synonymes : abattement, découragement, lassitude.", Il n'y a plus qu'une chose qui me sorte de mon écoeurement de la vie et qui m'y fait reprendre un peu d'intérêt : c'est la première épreuve d'un livre nouveau (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1887, page 634 ). Si je ne faisais pas ce qu'il faut que je fasse, je mourrais d'ennui, d'écoeurement (JULES RENARD, Journal, 1904, page 899 ). Remarque : On rencontre dans la documentation le synonyme rare écoeurance, substantif féminin Les pèlerins devaient épuiser les plaisirs possibles (...) et c'était là pour lui l'indifférent une triste écoeurante (Joséphin Péladan, Le Vice suprême, 1884, page 215). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 12