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Dictionnaire en ligne: ÉCROULER (S'), verbe pronominal.

Publié le 23/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ÉCROULER (S'), verbe pronominal. A.— 1. [Le sujet désigne une construction, un élément de construction] Tomber soudainement de toute sa masse en se brisant, souvent avec fracas. S'écrouler de vétusté; une maison, une charpente, un échafaudage s'écroule : Ø 1.... tout un morceau de plafond s'était écroulé, et un amas de plâtras et gravats, mêlé d'objets divers tombés de l'étage supérieur et du grenier, s'était abattu sur le lit même du général, le recouvrant aux trois quarts. LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Les Hommes de bonne volonté, Verdun, 1938, page 187. · Par métaphore. Disparaître de l'attention comme par écroulement : Ø 2. Mais tous les autres enfants Écoutent la musique Et les murs de la classe S'écroulent tranquillement. JACQUES PRÉVERT, Paroles, Page d'écriture, 1946, page 175. — [Le sujet désigne un ensemble de choses empilées] Tomber en s'éparpillant Je pousse très doucement (...) une pile branlante de bouquins et voilà que tout glisse avec lenteur et que tout s'écroule. Bientôt je suis au milieu d'un chaos de papier (JULIEN GREEN, Journal, 1946, page 5 ). — [Construction factitive] Faire (s')écrouler. Quelle volupté encore de faire écrouler une poutre, un plafond branlant!... (MAURICE BARRÈS,La Colline inspirée, 1913, page 251 ). 2. Par extension. Tomber violemment, bruyamment. On entendait s'écrouler les baquets à fromage, on entendait les bancs tomber à terre (CHARLES-FERDINAND RAMUZ, Derborence, 1934, page 44 ). — Par analogie. Donner l'impression de s'écrouler par une apparence boursouflée. La chair blafarde, affalée, apaisée, dans le linge s'écroulait malgré les muscles (LOUIS ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, page 447 ). B.— Par métaphore ou au figuré. 1. [Le sujet désigne une chose] Être détruit, être réduit à néant. a) [Le sujet désigne un système politique, social, etc.] Un empire, une institution, une société s'écroule. Les aristocraties s'écroulent (VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842, page 86 ). Tout s'écroulait. La vie a passé, a passé, et voilà que tout roule au gouffre (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1931, page 286) : Ø 3.... en juillet 1870, la guerre éclate, et quelques semaines plus tard, l'Empire s'écroulera avec le désastre de Sedan, comme le premier Empire s'était effondré à Waterloo. GEORGES VEDEL, Manuel élémentaire de droit constitutionnel, 1949, page 82. b) [Le sujet désigne une construction de l'esprit] Une théorie, un raisonnement s'écroule; un rêve, un plan s'écroule. Tout le lamarckisme s'écroule (LUCIEN CUÉNOT, JEAN ROSTAND, Introduction à la génétique, 1936, page 62) : Ø 4. Je restai là, devant la porte refermée, à sentir s'écrouler toutes les espérances que j'échafaudais depuis quinze jours. PAUL BOURGET, Le Disciple, 1889, page 137. 2. [Le sujet désigne un être animé] a) S'affaisser brutalement sous le coup d'une défaillance physique. C'est alors qu'un des gardiens de la paix tira sur le fou qui s'écroula (Combat. 19-20 janvier 1952, page 8, colonne 7) : Ø 5.... l'animal s'était relevé et fuyait au hasard, ensanglanté, braillant, traînant dans la poussière son train de derrière brisé qui le faisait zigzaguer et s'écrouler tous les deux mètres. ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibaut, La Belle saison, 1923, page 955. — Familier. Se laisser tomber lourdement. S'écrouler dans un fauteuil, sur une chaise, dans les bras de quelqu'un. Voulez-vous vous asseoir (Nane s'écroula sur une chaise) (...)? (PAUL-JEAN TOULET, Mon amie Nane, 1905, page 64 ). b) [Suivi d'un complément introduit par de] Être accablé de, n'en pouvoir plus de. S'écrouler de rire, de désespoir. Il va s'écrouler de fatigue, il dormira jusqu'à midi (JEAN-PAUL SARTRE, La Mort dans l'âme, 1949, page 143) : Ø 6. Et elle [Emma] lui passait [à Charles] la main dans les cheveux, lentement. La douceur de cette sensation surchargeait sa tristesse; il sentait tout son être s'écrouler de désespoir à l'idée qu'il fallait la perdre... GUSTAVE FLAUBERT, Madame Bovary, tome 2, 1857, page 173. — Familier. Être écroulé de rire; par ellipse être écroulé. Se tordre de rire. Remarque : On rencontre dans la documentation a) une attestation d'un emploi intransitif de écrouler : Tous mes travaux intellectuels ont écroulé (HONORÉ DE BALZAC, Correspondance, 1839, page 575); b) une attestation d'un emploi transitif : Élisabeth se délectait de détruire des points de vue essentiels, d'écrouler des montagnes sous prétexte de blanchisseuse (JEAN COCTEAU, Les Enfants terribles, 1929, page 54). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 942. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 115, b) 1 388; XXe. siècle : a) 1 448, b) 1 437.

« Ø 4.

Je restai là, devant la porte refermée, à sentir s'écrouler toutes les espérances que j'échafaudais depuis quinze jours. PAUL BOURGET, Le Disciple, 1889, page 137. 2.

[Le sujet désigne un être animé] a) S'affaisser brutalement sous le coup d'une défaillance physique.

C'est alors qu'un des gardiens de la paix tira sur le fou qui s'écroula (Combat.

19-20 janvier 1952, page 8, colonne 7) : Ø 5....

l'animal s'était relevé et fuyait au hasard, ensanglanté, braillant, traînant dans la poussière son train de derrière brisé qui le faisait zigzaguer et s'écrouler tous les deux mètres. ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibaut, La Belle saison, 1923, page 955. — Familier.

Se laisser tomber lourdement.

S'écrouler dans un fauteuil, sur une chaise, dans les bras de quelqu'un.

Voulez- vous vous asseoir (Nane s'écroula sur une chaise) (...)? (PAUL-JEAN TOULET, Mon amie Nane, 1905, page 64 ). b) [Suivi d'un complément introduit par de] Être accablé de, n'en pouvoir plus de.

S'écrouler de rire, de désespoir.

Il va s'écrouler de fatigue, il dormira jusqu'à midi (JEAN-PAUL SARTRE, La Mort dans l'âme, 1949, page 143) : Ø 6.

Et elle [Emma] lui passait [à Charles] la main dans les cheveux, lentement.

La douceur de cette sensation surchargeait sa tristesse; il sentait tout son être s'écrouler de désespoir à l'idée qu'il fallait la perdre... GUSTAVE FLAUBERT, Madame Bovary, tome 2, 1857, page 173. — Familier.

Être écroulé de rire; par ellipse être écroulé. Se tordre de rire. Remarque : On rencontre dans la documentation a) une attestation d'un emploi intransitif de écrouler : Tous mes travaux intellectuels ont écroulé (HONORÉ DE BALZAC, Correspondance, 1839, page 575); b) une attestation d'un emploi transitif : Élisabeth se délectait de détruire des points de vue essentiels, d'écrouler des montagnes sous prétexte de blanchisseuse (JEAN COCTEAU, Les Enfants terribles, 1929, page 54). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 942.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 1 115, b) 1 388; XXe. siècle : a) 1 448, b) 1 437. 2. »

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