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Dictionnaire en ligne: ÉCU2, substantif masculin.

Publié le 23/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ÉCU2, substantif masculin. A.— HISTOIRE. 1. [Par métonymie de écu1 ] Monnaie d'or créée sous le règne de Saint Louis et portant sur sa face l'écu (1 *) de France. Écu sol ou écu soleil (confer Léon Cladel, Ompdrailles, 1879, page 261) :: Ø 1. Raymond d'Agout, ayant reçu ce jour-là cent mille écus d'or de son suzerain, les distribua sur-le-champ entre cent chevaliers; Bertrand Rambaut fit labourer un champ par douze paires de boeufs et y fit semer trente mille écus, pour que les paysans les déterrassent;... EDMOND FARAL, La Vie quotidienne au temps de Saint Louis, 1942, page 180. 2. Par extension. Monnaie d'or ou d'argent en France et en différents pays. Le duc de Gueldre s'engageait à fournir, (...) huit cents lances à la solde de deux écus d'or pour chaque chevalier, et un écu pour chaque écuyer (PROSPER DE BARANTE, Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, tome 2, 1824, page 267 ). Écu de six livres (PHILIPPE AUGUSTE MATHIAS DE VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, Contes cruels, 1883, page 86 ). — Spécialement. Écu blanc ou écu d'argent ou petit écu. Pièce de monnaie d'argent d'une valeur de trois livres frappée sous Louis XIII. Écu de trois livres ou petit écu (Dictionnaire de l'Académie française. 1798-1932). · Par analogie, moderne. Pièce d'argent de cinq francs. [La portière] ne se radoucit qu'à la vue d'un écu de 5 fr (VICTOR-JOSEPH ÉTIENNE, DIT DE JOUY, L'Hermite de la Chaussée-d'Antin, tome 2, 1812, page 89 ). On ne découvrit pas un écu d'argent sonnant (ÉMILE ZOLA, Le Ventre de Paris, 1873, page 650) : Ø 2. Il tâta son gousset et jeta un écu de cent sous sur le comptoir. ANDRÉ GIDE, Les Caves du Vatican, 1914, page 721. · Moderne et absolument. Monnaie d'une valeur de trois francs et évaluation monétaire correspondante. Godefroid fut obligé d'en venir à faire agir toutes ses protections refroidies pour avoir une place de mille écus au Ministère des Finances (HONORÉ DE BALZAC, La Maison Nucingen, 1838, page 651 ). Il gagne mille écus au Ministère de l'Intérieur (HENRY BECQUE, Les Corbeaux, 1882, I, 1, page 58 ). B.— Spécialement. 1. COMMERCE. Papier de petit format (0,52 X 0,40 m) portant, à l'origine, un écu en filigrane. In 8o. écu. Confer Antoine-François Momoro, Traité élémentaire de l'imprimerie, ou le manuel de l'imprimeur, 1794, page 247; Balzac, Les Illusions perdues, 1843, page 744; Stéphane Mallarmé, La Dernière mode, 1874, page 737. 2. MARINE. Écu de mer. [Dans certains ports d'Europe septentrionale] Congé délivré par la douane au capitaine d'un bâtiment de commerce, après déchargement de la cargaison. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe. siècle, ainsi que dans Larousse du xxe. siècle en six volumes et DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965. — ART MILITAIRE. Écu de campagne. Somme allouée pour les jours de vacance durant l'hiver, aux cavaliers. Remarque : Attesté dans Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)-Grand Larousse de la Langue française en six volumes et DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892. C.— Par métonymie (généralement au pluriel). Tout ce qui constitue un avoir en espèces, la richesse, la fortune. Avoir des écus. — Familier, proverbes et expressions. 1. [Avec l'idée de richesse qui se rapporte à l'écu] · Avoir des écus à remuer à la pelle. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe. siècle dont Dictionnaire de l'Académie Française 1798-1878 ainsi que dans Larousse du xxe. siècle en six volumes-Grand Larousse encyclopédique en dix volumes et Grand Larousse de la Langue française. · C'est le père aux écus. Qui a beaucoup d'argent comptant et qui est avare. Qui est-ce que ce monsieur-là? — c'est le père aux écus, il est riche (HONORÉ DE BALZAC, Le Père Goriot, 1835, page 290 ). · Mettre (entasser, empiler) écu sur écu. Synonyme : thésauriser : Ø 3. Le grand-père avait été un simple paysan sans grands moyens qui, à force de se lever tôt, de se coucher tard et de se plaindre même un verre de vin, avait empilé écu sur écu. HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1922, page 13. · Ne pas avoir un écu vaillant Être démuni d'argent, être fort pauvre. Le meunier était mort à l'arrière-saison, laissant là femme et fille sans un écu vaillant ( HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1922page 150 ). 2. [Avec l'idée d'attachement à ce que l'on possède] · Vieux amis, vieux écus. Les vieux écus sont les plus sûrs et les vieux amis sont les meilleurs. · Voici le reste de nos écus/de notre écu. [En parlant d'une personne qui arrive la dernière dans une compagnie avec, parfois une idée de déplaisir ou d'ennui] Confer Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846, page 357. STATISTIQUES : Écu1 et 2. Fréquence absolue littéraire : 1 562. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 4 594, b) 2 349; XXe. siècle : a) 982, b) 872.

« — ART MILITAIRE.

Écu de campagne.

Somme allouée pour les jours de vacance durant l'hiver, aux cavaliers. Remarque : Attesté dans Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)-Grand Larousse de la Langue française en six volumes et DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892. C.— Par métonymie (généralement au pluriel).

Tout ce qui constitue un avoir en espèces, la richesse, la fortune.

Avoir des écus. — Familier, proverbes et expressions. 1.

[Avec l'idée de richesse qui se rapporte à l'écu] · Avoir des écus à remuer à la pelle. Remarque : Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux du XIXe.

siècle dont Dictionnaire de l'Académie Française 1798-1878 ainsi que dans Larousse du xxe.

siècle en six volumes-Grand Larousse encyclopédique en dix volumes et Grand Larousse de la Langue française. · C'est le père aux écus.

Qui a beaucoup d'argent comptant et qui est avare.

Qui est-ce que ce monsieur-là? — c'est le père aux écus, il est riche (HONORÉ DE BALZAC, Le Père Goriot, 1835, page 290 ). · Mettre (entasser, empiler) écu sur écu.

Synonyme : thésauriser : Ø 3.

Le grand-père avait été un simple paysan sans grands moyens qui, à force de se lever tôt, de se coucher tard et de se plaindre même un verre de vin, avait empilé écu sur écu. HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1922, page 13. · Ne pas avoir un écu vaillant Être démuni d'argent, être fort pauvre.

Le meunier était mort à l'arrière-saison, laissant là femme et fille sans un écu vaillant ( HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1922page 150 ). 2.

[Avec l'idée d'attachement à ce que l'on possède] · Vieux amis, vieux écus.

Les vieux écus sont les plus sûrs et les vieux amis sont les meilleurs. · Voici le reste de nos écus/de notre écu.

[En parlant d'une personne qui arrive la dernière dans une compagnie avec, parfois une idée de déplaisir ou d'ennui] Confer Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846, page 357. STATISTIQUES : Écu1 et 2.

Fréquence absolue littéraire : 1 562.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 4 594, b) 2 349; XXe.

siècle : a) 982, b) 872. 2. »

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