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Dictionnaire en ligne: EMBARRAS, substantif masculin.

Publié le 23/01/2016

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Dictionnaire en ligne: EMBARRAS, substantif masculin. A.— Obstacle au passage résultant d'une accumulation. Quelques gouttes de pluie tombèrent. L'embarras des voitures augmenta (GUSTAVE FLAUBERT, L'Éducation sentimentale, tome 2, 1869, page 8 ). — [Sans complément] Vieux. Il semblait que le fleuve des fiacres et des piétons augmentât, dans un enchevêtrement inextricable; tandis que le bureau des omnibus aggravait les embarras (ÉMILE ZOLA, L'Argent, 1891, page 29 ). — Par analogie. MÉDECINE. Il me reste une dernière remarque à faire : c'est que quelquefois les fièvres intermittentes sont accompagnées d'embarras et d'obstructions dans les viscères (ÉTIENNE-LOUIS GEOFFROY. Manuel de médecine pratique, 1800, page 11 ). Embarras des voies respiratoires. Je me lève avec un tel embarras dans les bronches (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1888, page 766 ). Embarras gastrique. Qui empêche les aliments d'être digérés facilement. Un léger purgatif sera utile s'il existe de la constipation ou un état d'embarras gastrique (AUGUSTE NÉLATON, Élémens de pathologie chirurgicale, tome 1, 1844, page 5 ). Embarras intestinal ( LÉON BLOY, Journal, 1907, page 305 ). · Spécialement, vieux. État de grossesse. Madame Cornouiller pressa Gudule de nommer l'homme qui, ayant abusé d'elle, la laissait ensuite dans l'embarras (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Crainquebille, Putois, 1904, page 72 ). B.— Au figuré. 1. Généralement au pluriel. Obstacle qui arrête, qui gêne la réalisation de quelque chose. S'il connaissait mieux le Matelot, ce faiseur d'embarras!... (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1925, page 58) : Ø 1.... « plus nous avons rencontré d'embarras dans la voie où nous nous étions engagé, dit M. Hauréau, plus l'entreprise nous a souri... » CHARLES-VICTOR LANGLOIS, CHARLES SEIGNOBOS. Introduction aux études historiques, 1898, page 99. — En particulier. Difficultés financières : Ø 2. Si l'État, à la suite de la guerre, est tombé dans de nouveaux embarras financiers, ces embarras n'ont rien de tragique et la France en a vu de pires. JACQUES BAINVILLE, Histoire de France, tome 1, 1924, page 289. 2. Au singulier (dans diverses locutions) a) Gêne résultant d'une situation difficile. Éprouver de l'embarras; mettre dans l'embarras; sortir, se tirer d'embarras. En prenant un ton de légèreté qui eût fait deviner son embarras, si Maurice avait eu quelque raison pour le pénétrer (LÉON GOZLAN, Le Notaire de Chantilly, 1836, page 72) : Ø 3. Si son extrême indulgence veut bien avoir pitié de l'embarras où je me trouve et pardonner ce qu'il peut y avoir de léger dans l'expression en faveur de ce qu'il y a de sincère dans le sentiment... JEAN-JACQUES AMPÈRE, Correspondance, 1827, page 456. b) Par extension. État d'esprit qui résulte d'une situation difficile; incertitude intellectuelle. Avoir l'embarras du choix. Les missionnaires ont été dans le plus grand embarras pour trouver un terme chinois signifiant Dieu (ERNEST RENAN, L'Avenir de la science, 1890, page 178) : Ø 4.... afin de cacher l'embarras que me donne une situation toute nouvelle. BARBARA JULIANE VON VIETINGHOFF, BARONNE DE KRÜDENER, Valérie, 1893, page 32. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 500. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 5 177, b) 4 167; XXe. siècle : a) 3 032, b) 2 156. Forme dérivée du verbe "embarrer" embarrer EMBARRER, verbe transitif. A.— Emploi transitif. [Correspond à barre I] Introduire une barre. 1. [Le but ou le résultat de l'opération est de bloquer ou d'entraver] a) Bloquer (les roues d'un véhicule) avec des barres. Si l'on atteint la pente de glissement, lors même que toutes les roues seraient embarrées, [le véhicule] descendrait encore à l'état de traîneau (JULIEN-NAPOLÉON HATON DE LA GOUPILLIÈRE, Cours d'exploitation des mines, 1905, page 697 ). — Par métonymie. [Le complément d'objet désigne un véhicule] : Ø Je voulais embarrer le chariot d'Ézéchiel [char de Yahvé apparu à Ézéchiel, confer Ézéch. I, 10 599] , forcer la main à Celui qui règne dans les cieux, et qui gouverne les Républiques, comme dit Bossuet : et c'était envers l'Humanité que je me rendais sacrilège! J'en suis puni : mea culpâ. PIERRE-JOSEPH PROUDHON, Les Confessions d'un révolutionnaire pour servir à l'histoire de la Révolution de février, 1849, page 276. b) Emploi pronominal réfléchi. [Le sujet désigne un cheval] S'embarrasser les jambes dans les barres de la stalle. Un cheval qui s'embarre (Dictionnaire général de la langue française (ADOLPHE HATZFELD, ARSÈNE DARMESTETER) ). 2. [Le but de l'opération est de soulever ou de manoeuvrer quelque chose] a) ARTILLERIE. " Agir sous [un] affût, avec un levier, tel qu'un anspect, et de manière à diriger le pointage de la pièce plus vers l'avant ou vers l'arrière " (Le dictionnaire de la marine à voile (PIERRE-MARIE-JOSEPH DE BONNEPOUX), Edmond Paris) 1859). Embarrer un levier, un anspect. Remarque : 1. Emploi attesté dans la majorité des dictionnaires 2. Le syntagme embarrer un levier, un anspect apparaît dans Grand dictionnaire universel du XIXe. et du XX-20e. siècle (Pierre Larousse); DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965 enregistre embarrer un levier de canon. — emploi absolu. Il fallait [étant artilleur à pied dans une batterie de douze] (...) embarrer, débarrer à la chèvre (FRANÇOIS VIDOCQ, Mémoires de Vidocq, chef de la police de sûreté jusqu'en 1827, tome 2, 1828-29, page 118 ). b) Par extension. TECHNOLOGIE. " Engager un levier sous un fardeau pour le soulever, ou dans les mortaises d'un treuil pour le faire agir " (Dictionnaire des ouvriers du bâtiment (S. JOSSIER) 1881). B.— Emploi intransitif. MARINE. [Correspond à barre I A 1] Agir mal à propos et sans adresse sur la barre. Les mauvais matelots embarrent constamment, et font perdre au navire un noeud sur dix, en moyenne (Larousse du 19e. siècle. ). Remarque : La documentation atteste 1. Embarreur, substantif masculin, marine, au figuré Courtisans de la multitude, c'est vous qui êtes les embarreurs de la révolution (PIERRE-JOSEPH PROUDHON, La Révolution sociale démontrée par le coup d'État du 2 décembre, 1852, page 57). 2. Embarrure, substantif féminin a ) Art vétérinaire. " Contusion ou écorchure provenant de ce qu'un cheval s'est débattu après s'être embarré " (DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ). ß ) Dans la langue des couvreurs. Maçonnerie scellant les bords d'une tuile faîtière aux tuiles de la couverture. Le joint entre chaque faîtière est rempli par une crête en plâtre ou ciment; le calfeutrement de chaque côté avec la couverture prend le nom d'embarrure (ROBINOT, Vérification, métré et pratique des travaux du bâtiment, tome 4, 1928, page 42). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1.

« b) Par extension.

État d'esprit qui résulte d'une situation difficile; incertitude intellectuelle.

Avoir l'embarras du choix.

Les missionnaires ont été dans le plus grand embarras pour trouver un terme chinois signifiant Dieu (ERNEST RENAN, L'Avenir de la science, 1890, page 178) : Ø 4....

afin de cacher l'embarras que me donne une situation toute nouvelle. BARBARA JULIANE VON VIETINGHOFF, BARONNE DE KRÜDENER, Valérie, 1893, page 32. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 500.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 5 177, b) 4 167; XXe. siècle : a) 3 032, b) 2 156. Forme dérivée du verbe "embarrer" embarrer EMBARRER, verbe transitif. A.— Emploi transitif.

[Correspond à barre I] Introduire une barre. 1.

[Le but ou le résultat de l'opération est de bloquer ou d'entraver] a) Bloquer (les roues d'un véhicule) avec des barres.

Si l'on atteint la pente de glissement, lors même que toutes les roues seraient embarrées, [le véhicule] descendrait encore à l'état de traîneau (JULIEN-NAPOLÉON HATON DE LA GOUPILLIÈRE, Cours d'exploitation des mines, 1905, page 697 ). — Par métonymie.

[Le complément d'objet désigne un véhicule] : Ø Je voulais embarrer le chariot d'Ézéchiel [char de Yahvé apparu à Ézéchiel, confer Ézéch.

I, 10 599] , forcer la main à Celui qui règne dans les cieux, et qui gouverne les Républiques, comme dit Bossuet : et c'était envers l'Humanité que je me rendais sacrilège! J'en suis puni : mea culpâ. PIERRE-JOSEPH PROUDHON, Les Confessions d'un révolutionnaire pour servir à l'histoire de la Révolution de février, 1849, page 276. b) Emploi pronominal réfléchi.

[Le sujet désigne un cheval] S'embarrasser les jambes dans les barres de la stalle.

Un cheval qui s'embarre (Dictionnaire général de la langue française (ADOLPHE HATZFELD, ARSÈNE DARMESTETER) ). 2.

[Le but de l'opération est de soulever ou de manoeuvrer quelque chose] a) ARTILLERIE.

" Agir sous [un] affût, avec un levier, tel qu'un anspect, et de manière à diriger le pointage de la pièce plus vers l'avant ou vers l'arrière " (Le dictionnaire de la marine à voile (PIERRE-MARIE-JOSEPH DE BONNEPOUX), Edmond Paris) 1859).

Embarrer un levier, un anspect. Remarque : 1.

Emploi attesté dans la majorité des dictionnaires 2.

Le syntagme embarrer un levier, un anspect apparaît dans Grand dictionnaire universel du XIXe.

et du XX-20e.

siècle (Pierre Larousse); DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965 enregistre embarrer un levier de canon. — emploi absolu.

Il fallait [étant artilleur à pied dans une batterie de douze] (...) embarrer, débarrer à la chèvre (FRANÇOIS VIDOCQ, Mémoires de Vidocq, chef de la police de sûreté jusqu'en 1827, tome 2, 1828-29, page 118 ). b) Par extension.

TECHNOLOGIE.

" Engager un levier sous un fardeau pour le soulever, ou dans les mortaises d'un treuil 2. »

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