Dictionnaire en ligne: ÉPOUVANTEMENT, substantif masculin.

Dictionnaire en ligne: ÉPOUVANTEMENT, substantif masculin. Littéraire, vieilli. A.— emploi absolu. Action d'épouvanter; résultat de cette action. Nos anciennes Bibles françoises appellent la Mort le Roi des épouvantements (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Itinéraire de Paris à Jérusalem, tome 2 1811, page 120, note. ). La paix des uns et des autres ne reposera guère que sur la terreur qu'auront su s'inspirer réciproquement les colosses. Société d'épouvantement mutuel, compagnie d'intimidation alternante, cannibalisme organisé! (CHARLES MAURRAS, Kiel et Tanger, 1914, page 205 ). Mais tous les poils de mon corps se dressent dans l'horreur et l'épouvantement (PIERRE-JEAN JOUVE, Paulina, 1925, page 139 ). B.— Par métonymie, vieux, généralement au pluriel. [Avec un complément de nom introduit par la préposition de précisant l'origine de l'épouvante] L'aspect épouvantable, horrifiant, horrible que présente quelque chose. Les épouvantements de la mort. Synonyme : épouvante (confer ce mot B 2); (quasi-)synonymes : affres (confer ce mot B), atrocité (confer ce mot B). Des supplices aussi variés que les épouvantements de l'enfer (CHARLES NODIER, Smarra ou Les Démons de la nuit, 1821, page 76 ). Je chanterai tes louanges durant l'épouvantement des tentations (GUSTAVE FLAUBERT, La Tentation de Saint Antoine, 1849, page 491 ). Arracher la victoire par l'épouvantement des hécatombes (PIERRE-JOSEPH PROUDHON, Guerre et paix, 1861 page 279 ). Remarque : Selon certains dictionnaires, épouvantement a une valeur intensive par rapport à épouvante. Pour Dictionnaire de l'Académie Française 1878-1932, l'épouvantement est une " épouvante portée au plus haut degré ". STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3