Devoir de Philosophie

DITHYRAMBE, substantif masculin.

Publié le 16/01/2016

Extrait du document

 

DITHYRAMBE, substantif masculin.  

A.—  LITTÉRATURE.  

1. ANTIQUITÉ GRECQUE.  Poème lyrique en l'honneur de Dionysos, sans doute improvisé à l'origine par les buveurs en délire, chanté par un choeur d'hommes déguisés en satyres, et caractérisé par une verve, un enthousiasme exubérants et désordonnés : 

Ø 1. En l'honneur du dieu retentissent les dithyrambes; Le choeur en démence entre-choque ses mille jambes, Et, quittant la terre avec le rythme forcené, Comme un tourbillon vole sur un mode effréné

THÉODORE DE BANVILLE, Les Stalactites,  1846, page 388. 

2. Par extension.  Poème lyrique exprimant l'enthousiasme. Un monsieur (...) lut (...) un dithyrambe en vers libres sur la Hollande, où il parlait pompeusement des harangues qui sortent de la mer (VICTOR HUGO, Le Rhin,  1842, page 236) : 

Ø 2.... ce cantique (...) ne présente pas la plus légère trace du travail et de la méditation. Ce n'est point une composition, c'est une effusion; c'est une poésie brûlante, affranchie de tout mètre; c'est un dithyrambe divin où l'enthousiasme, volant de ses propres ailes, méprise toutes les ressources de l'art.

JOSEPH, COMTE DE MAISTRE, Les Soirées de Saint-Pétersbourg, tome 2, 1821, page 53. 

B.—  Au figuré, souvent péjoratif.  Éloge enthousiaste, souvent excessif, pompeux et emphatique. (Quasi-)synonyme : panégyrique. Il entonna un dithyrambe en son honneur (Dictionnaire de l'Académie française.  1878-1932). On était las de ces dithyrambes ampoulés, de ces bulletins emphatiques, de la servilité des fonctionnaires (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Histoire de ma vie, tome 3, 1855, page 347 ). Il rebattait les oreilles des siens avec ses dithyrambes. À l'en croire, Christophe était un génie, un homme extraordinaire (ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, La Révolte, 1907, page 420 ). 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 6 

Liens utiles