DRAILLE1, substantif féminin.

DRAILLE2, substantif féminin.  

Régionalisme (Sud de la France).  Chemin de transhumance pour les troupeaux. Synonyme régional : carraire. Ces longs parcours réguliers qui constituent la transhumance, et qui se traduisent à la surface du sol par de grandes voies traditionnelles sacrifiées au passage des troupeaux : drailles, carraires, etc. (JEAN BRUNHES, La Géographie humaine,  1942, page 164 ). À l'estive de 1319, il [Pierre Maury] a repris la draille en direction du Nord (EMMANUEL LE ROY LADURIE, Montaillou, village occitan, Paris, Gallimard, 1976, page 142) : 

Ø Des sentiers ou pistes, suivis de temps immémorial par les moutons transhumants, écorchent les flancs de ces ternes plateaux de pâture. Ces drailles, comme on les appelle, servaient jadis aux troupeaux pour atteindre les pâturages du Gévaudan, de la Margeride, de l'Aubrac même.

PAUL VIDAL DE LA BLACHE, Tableau de la géographie de la France,  1908, page 285. 

—  Par extension.  Chemin emprunté par le bétail. Mais, si on me prenait, c'était pour nettoyer la draille ou pour curer le ruisseau (JEAN GIONO, Un de Baumugnes,  1929, page 219 ). 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3 

 draille1

DRAILLE1, substantif féminin.  

MARINE.  Cordage tendu, le long duquel peut glisser une voile (d'étai, un foc) ou une tente, au moyen d'anneaux, de bagues, etc. fixés sur la toile. Les voiles latines de forme triangulaire sont enverguées au moyen d'anneaux métalliques appelés bagues sur les drailles ou étais, le long desquels elles peuvent monter et descendre (J. GALOPIN, Cours de langage maritime, Matelotage et technologie.  1925, page 65; confer cul III B, MUSSET, Revue des deux-Mondes, 1832, page 370 ).