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e xceptionnelle ; à la fin du XIXe e t au XXe s.

Publié le 29/04/2014

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e xceptionnelle ; à la fin du XIXe e t au XXe s. (voir T. L. F.), elle l'emporte largement, peut-être par une confusion avec aître « porche, parvis d'église » et « cimetière », issu (1080) du latin atrium (-> atrium) e t où l'on a pu voir, par étymologie populaire, une spécialisation de ê tres. ? Le mot a désigné la cour qui entoure une maison, puis (v. 1130) une galerie supérieure. Il a eu de nombreuses spécialisations ultérieures, surtout dans les dialectes, et a pris la valeur plus générale de « disposition des pièces, des parties d'une maison ». Ces emplois, littéraires, semblent dater de la fin du XIXe s., les attestations antérieures étant toutes plus spécialisées. AJONC n. m. e st l'altération (1389), due au mot jonc*, d e agon (1280), mot régional (Berry) d'origine inconnue, sans doute prélatine. Pour l'expliquer, on a reconstitué un °ajaugone, d e °ajauga, q ui rend compte des mots dialectaux jaugues, yaugue (Ouest), jeyon (Poitou), et par agajuá, gajuá, d e mots espagnols de sens voisin (gayuba, e tc.). Une autre hypothèse propose une forme °jauga q ui aurait donné °jou d ans l'ouest de la France, d'où la jou e t l'ajou, e nsuite traité d'après jonc. ? ? Le mot désigne un arbrisseau épineux à fleurs jaunes. AJOUPA n. f . Le mot, qui paraît être d'origine brésilienne (amérindienne), désignait à Madagascar une hutte de bois ou de feuillage ; il est caractéristique de l'époque coloniale. ? Dans le français d'Haïti, il se dit d'une chaumière rurale. ? AJOUR, AJOURNER -> J OUR AJOUTER v. t r. e st préfixé (ajouster, XIe s.) du verbe joster, jouter « réunir », d'un dérivé latin populaire °juxtare ou de joste, d u latin juxta. °Juxtare aurait signifié « rapprocher » (d'où jouxter) et « réunir », parfois « affronter » (-> jouter). ? Le verbe, écrit ajouster, ajuster, ajouter à partir du XIIIe s. (1262), signifie en ancien français « mettre auprès, à côté et en plus » (XIe -XIIIe s.), le pronominal correspondant à « se rassembler, se réunir » et aussi « combattre » (Cf. jouter), sens disparu avant le XVIe siècle. ? Au figuré, l'expression ajouter foi à qqch. (ajoster fei, XIIe s., dans une traduction du latin en dialecte lorrain), qui correspond à « venir se joindre à la croyance à qqch. », est le seul témoin vivant de cette valeur. ? Le sens moderne, « mettre en plus », est lui aussi très ancien (ajuster, 1119) et s'est employé continûment jusqu'à nos jours. ? Le préfixé RAJOUT ER v. t r. a d 'abord lui aussi les deux valeurs, « rallier, réunir (des hommes) » et (rajousteir, XIIe s.) « mettre en plus ». La première a disparu au XVIe s., le verbe lui-même semble être repris au XIXe s. (1869). ? L'emploi figuré et familier de e n rajouter « e xagérer » (Cf. e n remettre ) apparaît au XXe siècle. ? De ce verbe viennent RAJOUT ? S URAJOUT ER v. t r. (1314, surajouster) est plus courant au participe passé. n. m. « chose rajoutée » (1904) et RAJOUT URE n. f . ? Ajouter, au sens de « réunir », a eu pour dérivé AJOUT EMENT n. m. (ajoustement, XIIe [1174]-XIVe s.) « accord, réunion », reformé au XIVe s. pour « addition » (ajoustement) ; le mot est rare en français moderne (repris 1857, in T. L. F.). ? AJOUT AGE n. m. (1752), « partie ajoutée », a vieilli. Ajoutée n. f . (v. 1670) et ajoute devenu courant. ? ? n. m. (1845) ont cédé la place à AJOUT n. m. (1895, chez Gide), AJOUT URE n. f . (1852) est surtout en usage en français de Suisse (Genève, Neuchâtel). AJOUT E n. f ., q ui reprend le moyen français adjouste, e st un belgicisme employé aussi au Luxembourg, qui s'applique à ce qui est ajouté à un texte, et aussi à l'annexe d'une construction. ? ? AJOUT ANCE n. f . (1835) est rare et archaïque. ? AJOUT IS n. m. (1858) a des connotations péjoratives. ? AJOUT ABLE a dj. (1866) est demeuré rare. AJUSTER -> J UST E AKASSA ou ACASSA n. m., e mprunt à un mot d'une langue africaine, désigne un plat fait de boulettes de farine de maïs fermentée, cuite. Le mot et le plat sont courants au Bénin, au Togo. On dit aussi akassan. AKÈNE n. m. e st un composé (1802) de a- privatif et -kène d u grec khainein « e ntrouvrir », pour un fruit indéhiscent aux parois distinctes de la graine unique qu'il renferme. Le gland du chêne, les faines sont des akènes. ? DIAKÈNE n. m., écrit aussi d iachaine à l'origine (1845) désigne le fruit sec formé de deux akènes opposés. ? P OLYAKÈNE a dj. et n. m. s'applique au fruit formé de plusieurs akènes. ALACRITÉ n. f . e st emprunté (1495) au latin alacritas « ardeur, entrain », de alacer q ui a donné allègre*. ? Le mot signifie à la fois « joie, allégresse » et (1542) « ardeur, vivacité ». Il a pris au XVIIIe s. la nuance de « gaieté enjouée » (1777, Beaumarchais), et continue de s'employer dans l'usage littéraire, après une période d'extrême rareté (on le considère au milieu du XIXe s. comme un néologisme). ALAMBIC n. m. attesté au XIIIe s. (1265, alambit), témoigne de la diffusion de l'alchimie et de la distillation en Europe, sous l'influence des Arabes (Cf. alchimie, alcool). Le mot arabe ? al ?anb?q, emprunté au grec tardif ambix « vase », a aussi fourni l'espagnol alambique e t l'italien lambisco. ? Le mot désigne l'appareil à distiller, emploi où il entraîne des syntagmes spécialisés (col, panse, voûte d'alambic). Les emplois métaphoriques, passer à, par l'alambic « e xaminer minutieusement », raisonnement tiré à l'alambic « trop compliqué », sont sortis d'usage. ? Le dérivé ALAMBIQUER v. t r. (1552) correspond à ces emplois. Le verbe avait aussi le sens concret de « distiller à l'alambic » (1559). ALAMBIQUÉ, ÉE a dj. (XVIIe s., Bossuet) se dit des discours, puis des raisonnements, de l'esprit, des sentiments, pour « exagérément compliqué ». Il est plus courant que le verbe. ? ? Ce verbe a pour dérivé rare ALAMBIQUEUR n. m., « d istillateur à l'alambic » (1605) puis (1747) « auteur au style alambiqué », et ALAMBIQUAGE n. m. (av. 1847, Fr. Soulié). ? Par métonymie, alambic (en rouchi) et lambic d ésignent et qualifient une bière, et plus souvent une gueuze deux fois distillée. L AMBIC n. m. (lambick, 1832) est emprunté au flamand lambiek, d e même origine ; on dit aussi, en apposition, g ueuse lambic. ? ALANGUIR -> LANGUIR ALAOUITE a dj., tiré du nom propre arabe, qualifie ce qui est relatif à la dynastie de ce nom, régnant sur le Maroc depuis 1660. ALARME -> ARME ALBÂTRE n. m., q ui succède (fin XIVe s.) à diverses variantes, aubastre (v. 1165) et à la forme savante alabastre, e st emprunté au grec alabastros, alabastos « vase à parfum, souvent fait en albâtre », mot obscur, probablement emprunté et que l'on a expliqué sans certitude par un mot égyptien qui signifierait « vase (ala) appartenant à (la déesse) Bastet » . La variante ancienne alabaustre, latin médiéval alabaustra, e st mal expliquée. ? Le mot, écrit albâtre au XVIIe s. (1680), désigne depuis le XIIe s. une roche blanchâtre, en général polie pour un usage décoratif, ainsi que le vase qui en est fait (alabaustre, 1190), sens initial de l'étymon grec. En français, le mot est devenu (depuis Marot), surtout en français classique, le parangon de la blancheur laiteuse, notamment à propos des chairs féminines. ? Le dérivé ALBÂT RÉEN, rare. ENNE a dj. (1836), qui reprend le moyen français alebastrin (1564), est très ALBATROS n. m., q ui n'apparaît sous cette forme qu'au milieu du XVIIIe s. (albatross, 1748), est alors emprunté à l'anglais albatros, variante de albitros (1681), d'origine incertaine. On suppose une altération d'après le latin albus « blanc » (-> albe), d e alcatras, e n français alcatras (1556), alcatrace (1575). Mais le passage de a à o d ans la syllabe finale n'est pas expliqué. Alcatras e t l'espagnol alcatraz, considéré parfois comme un mot indien du Mexique et origine du nom du célèbre rocher d'Alcatraz, ancienne prison dans la baie de San Francisco, viennent plutôt du portugais et seraient empruntés à l'arabe al jattaz. Alcatraz a d ésigné le pélican d'Amérique (ce qui tendrait à renforcer l'hypothèse indienne), puis (1610) l'oiseau marin appelé plus tard albatros. ? ? Le mot désigne un grand oiseau marin, palmipède ; la graphie est encore flottante au début du XIXe s. (alabatrose, albatrosse, C uvier 1805). Sous la forme albatros, il entre dans le vocabulaire de l'exotisme poétique avec une symbolique puissamment évoquée par Baudelaire. ALBE a dj. e st un latinisme poétique d'époque symboliste (1886, in T. L. F.), emprunté au latin albus « blanc », qui a donné dès l'ancien français de nombreuses formes en aube (aube, aubépine,

« co n ti n ûm en t j u sq u'à n os j o urs . ❏ L e p ré fix é RAJO UTER v.

t r. a d 'a b ord l u i a u ssi l e s d eux v ale urs , « r a llie r, r é u n ir ( d es h o m mes) » e t ( ra jo uste ir , XII e s .) « m ettr e e n p lu s » .

L a p re m iè re a d is p aru a u XV I e s ., l e v erb e l u i- m êm e s e m ble êtr e r e pris a u XIX e s .

( 1 869).

◆ L 'e m plo i f ig uré e t f a m ilie r d e en r a jo ute r « e xag ére r » (C f.

en re m ettr e ) a p para ît a u XX e s iè cle . ■ D e c e v erb e v ie n nen t RAJO UT n.

m . « c ho se r a jo uté e » ( 1 904) e t RAJO UTURE n.

f . ■ S URAJO UTER v.

t r. ( 1 314, su ra jo uste r ) e st p lu s c o ura n t a u p arti c ip e p assé . ◈ Ajo ute r, a u s e n s d e « r é u n ir » , a e u p our d ériv é AJO UTEM ENT n.

m . ( ajo uste m en t, XII e [ 1 174]- XIV e s .) « a cco rd , r é u n io n » , r e fo rm é a u XIV e s .

p our « a d diti o n » (a jo uste m en t) ; l e m ot e st r a re e n f ra n çais mod ern e ( re pris 1 857, i n T.

L .

F . ). ■ A JO UTAG E n.

m . ( 1 752), « p arti e a jo uté e » , a v ie illi. ■ Ajo uté e n.

f . ( v .

1 670) e t ajo ute n.

m . ( 1 845) o n t c éd é l a p la ce à AJO UT n.

m . ( 1 895, c he z G id e), deven u c o ura n t. ■ A JO UTURE n.

f . ( 1 852) e st s u rto ut e n u sa g e e n f ra n çais d e S uis se ( G en ève, N euchâte l) . ■ A JO UTE n.

f ., q ui r e pre n d l e m oyen f ra n çais ad jo uste , e st u n b elg ic is m e e m plo yé a u ssi a u Luxem bourg , q ui s 'a p pliq ue à c e q ui e st a jo uté à u n te xte , e t a u ssi à l 'a n nexe d 'u n e c o n str u cti o n . ■ A JO UTANC E n.

f . ( 1 835) e st r a re e t a rc haïq ue. ■ A JO UTIS n.

m . ( 1 858) a d es c o n nota ti o n s p éjo ra ti v es. ■ A JO UTABLE adj. ( 1 866) e st d em euré r a re . AJU STE R → JU ST E AK AS SA o u AC AS SA n.

m ., e m pru n t à u n m ot d 'u n e l a n gue a fric ain e, d ésig ne u n p la t f a it d e boule tte s d e f a rin e d e m aïs f e rm en té e , c u ite .

L e m ot e t l e p la t s o n t c o ura n ts a u B én in , a u T og o.

O n dit a u ssi ak assa n . AK ÈN E n.

m . e st u n c o m posé ( 1 802) d e a- p riv ati f e t -k èn e d u g re c khain ein « e n tr o uvrir » , p our u n fru it i n déhis c e n t a u x p aro is d is ti n cte s d e l a g ra in e u n iq ue q u'i l r e n fe rm e.

L e g la n d d u c hê n e, l e s fa in es s o n t d es a k èn es.. »

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