Devoir de Philosophie

Enculage, substantif masculin.

Publié le 28/01/2016

Extrait du document

 

ENCULÉ, substantif masculin.  

Trivial. 

A.—  [Dans le domaine des rapports sexuels]  Pédéraste passif. On appelait « l'enc... » Donghe qui aimait bien les hommes (MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14,  1937, page 365 ). 

B.—  [Sans préjuger des moeurs sexuelles]  Injure adressée à une personne considérée comme méprisable, sotte, dénuée de courage. Espèce d'enculé; traiter quelqu'un d'enculé. Ils m'horripilaient tous à la fin ces ratés, ces enculés, ces sous-hommes (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Voyage au bout de la nuit,  1932, page 234) : 

Ø ... une note officielle (...) nous avertissait sur le mode solennel que la Kommandantur ne tolérerait pas plus longtemps nos apostrophes, et que « les expressions chleuh, vautour, con, cocu et enculé seraient désormais considérées comme injurieuses et punies comme telles ».

FRANCIS AMBRIÈRE, Les Grandes vacances,  1946, page 329. 

Remarque : Dans un souci de bienséance le mot est quelquefois écrit enc... 

 Fréquence absolue littéraire : 15 

 

Forme dérivée du verbe \"enculer\"

 enculer

ENCULER, verbe transitif.  

Trivial. 

A.—  [Dans le domaine des rapports sexuels] 

1. [Le sujet désigne un homme, le complément un homme ou une femme]  Pratiquer le coït anal. Se faire enculer. Colle ton corps ravi contre le mien qui meurt D'enculer la plus tendre et douce des fripouilles (JEAN GENÊT, Poèmes, Le condamné à mort, 1948, page 25) : 

Ø ZOLA. —  (...) il a le goût de prendre les femmes à l'envers. 

CHARPENTIER. —  C'est donc cela, que lorsqu'il m'emmène avec lui à la brasserie de la rue Médicis, je l'entends, quand il entoure la taille d'une de ces femmes qui servent des bocks, je l'entends leur dire : « Comme je t'enc... »  

EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal,  1879, page 26. 

—  Emploi pronominal réciproque. Tous les conjurés s'enculèrent frénétiquement. Ce n'était, dans la salle, que culs nerveux d'hommes emmanchés de vits formidables (GUILLAUME APOLLINAIRE, Les Onze mille verges, édition J'ai lu, 1976 [1907] , page 58 ). 

—   [Le sujet et le complément désignent une femme]  Si le grand désir des dames, c'est pas de s'emmancher entre elles... Mireille par exemple si elle aimerait pas bourrer un peu les copines?... les enculer au besoin?... (...) —  Y a des godes qu'elle m'a fait remarquer! (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit,  1936, page 37 ). 

2. [Sans idée de sodomie; le sujet désigne un homme, le complément une femme]  Posséder charnellement. 

Remarque : Attesté dans DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE  (PAUL ROBERT. 

B.—  Au figuré, généralement à valeur hyperbolique. 

1. a) [Avec l'idée d'ennui, de contrariété]  Synonymes : embêter (familier), emmerder (vulgaire). J'aimerais mieux quand même qu'il se taise... (...) comme il est con!... qu'il s'arrête de nous enculer ce fumier-là... (...) il croit pas à ce qu'on lui raconte (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit,  1936 page 668 ). 

b) [Avec l'idée de menace]  Descends par ici! petit fumier!... qu'on t'encule une bonne fois pour toutes!... (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit,  1936 page 538 ). Il avait l'air d'une brute; et il en était une. Et il poussa son cri de guerre, son « Montjoye et saint Denis! » : il dit à voix forte : « Je les enc... tous!» (HENRI DE MONTHERLANT, Le Démon du bien,  1937, page 1365 ). 

2. Locutions. 

a) [Avec l'idée de dédain, de mépris]  Aller se faire enculer. Synonymes : aller se faire foutre (vulgaire), se faire voir (familier). Y en a un qui peut aller se faire enc... pour que je lui remette une thune sur ses chevaux, c'est le baron de Rotschild (FERNAND TRIGNOL. Pantruche, ou les Mémoires d'un truand,  1946, page 70 ). 

b) [Pour appuyer avec énergie sur une déclaration]  Je veux être enculé! Synonyme : je veux bien être pendu. Je veux être enculé! tu m'entends! si cette nuit même les pleurétiques crachent pas leurs caillots! merde à Dieu!... je serai encore réveillé vingt fois (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit,  1936 page 24 ). 

Remarque : 1. Dans un souci de bienséance le mot est parfois écrit enc... 2. On rencontre dans la documentation le dérivé enculerie, substantif féminin Friponnerie, tromperie. J'suis sûr qu'ils ont [les \" mecs honnêtes \"] chacun une petite saloperie à s'reprocher. (...) Une belle petite enculerie de derrière les fagots (Le Breton, Loi, 1955, page 70). 3. Les dictionnaires enregistrent enculeur, substantif masculin a) Celui qui encule. b) Locution familière. Enculeur de mouches. Personne pointilleuse. Attesté dans le Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (Paul Robert) Supplément 1970 et Grand Larousse de la langue française en six volumes. 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 12 

DÉRIVÉS : Enculage, substantif masculin.  trivial.  Action d'enculer. J'avais la braguette en godille! (...) Il arpentait tous les sentiers, il se tenait derrière chaque buisson, l'esprit malin des enculages (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit,  1936 page 292 ).  Au figuré, locution familière. —  Tu l'aimes donc tant que ça, ta femme? —  Qu'est-ce qu'elle vient faire là dedans? —  C'est pas pour elle que tu veux te faire descendre? demanda Mathieu. —  Me fais pas chier! cria Pinette. J'en ai marre de tes enculages de mouche (JEAN-PAUL SARTRE, La Mort dans l'âme,  1949, page 154 ). Remarque : La documentation atteste les formes a) Enculade, substantif féminin  Le Prince et Cornaboeux manifestèrent leur enthousiasme par des enculades réciproques (Apollinaire, opere citato, page 61). b) Enculaillage, substantif masculin.  Il ne lui fallait qu'une heure d'efforts (...) pour retaper une fois pour toutes les plus pires enculaillages (Louis-Ferdinand Céline, opere citato, page 405). 

Enculage, substantif masculin.  trivial.  Action d'enculer. J'avais la braguette en godille! (...) Il arpentait tous les sentiers, il se tenait derrière chaque buisson, l'esprit malin des enculages (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit,  1936 page 292 ).  Au figuré, locution familière. —  Tu l'aimes donc tant que ça, ta femme? —  Qu'est-ce qu'elle vient faire là dedans? —  C'est pas pour elle que tu veux te faire descendre? demanda Mathieu. —  Me fais pas chier! cria Pinette. J'en ai marre de tes enculages de mouche (JEAN-PAUL SARTRE, La Mort dans l'âme,  1949, page 154 ). Remarque : La documentation atteste les formes a) Enculade, substantif féminin  Le Prince et Cornaboeux manifestèrent leur enthousiasme par des enculades réciproques (Apollinaire, opere citato, page 61). b) Enculaillage, substantif masculin.  Il ne lui fallait qu'une heure d'efforts (...) pour retaper une fois pour toutes les plus pires enculaillages (Louis-Ferdinand Céline, opere citato, page 405). 

 

ENCULER, verbe transitif.  

Trivial. 

A.—  [Dans le domaine des rapports sexuels] 

1. [Le sujet désigne un homme, le complément un homme ou une femme]  Pratiquer le coït anal. Se faire enculer. Colle ton corps ravi contre le mien qui meurt D'enculer la plus tendre et douce des fripouilles (JEAN GENÊT, Poèmes, Le condamné à mort, 1948, page 25) : 

Ø ZOLA. —  (...) il a le goût de prendre les femmes à l'envers. 

CHARPENTIER. —  C'est donc cela, que lorsqu'il m'emmène avec lui à la brasserie de la rue Médicis, je l'entends, quand il entoure la taille d'une de ces femmes qui servent des bocks, je l'entends leur dire : « Comme je t'enc... »  

EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal,  1879, page 26. 

—  Emploi pronominal réciproque. Tous les conjurés s'enculèrent frénétiquement. Ce n'était, dans la salle, que culs nerveux d'hommes emmanchés de vits formidables (GUILLAUME APOLLINAIRE, Les Onze mille verges, édition J'ai lu, 1976 [1907] , page 58 ). 

—   [Le sujet et le complément désignent une femme]  Si le grand désir des dames, c'est pas de s'emmancher entre elles... Mireille par exemple si elle aimerait pas bourrer un peu les copines?... les enculer au besoin?... (...) —  Y a des godes qu'elle m'a fait remarquer! (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit,  1936, page 37 ). 

2. [Sans idée de sodomie; le sujet désigne un homme, le complément une femme]  Posséder charnellement. 

Remarque : Attesté dans DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE  (PAUL ROBERT. 

B.—  Au figuré, généralement à valeur hyperbolique. 

1. a) [Avec l'idée d'ennui, de contrariété]  Synonymes : embêter (familier), emmerder (vulgaire). J'aimerais mieux quand même qu'il se taise... (...) comme il est con!... qu'il s'arrête de nous enculer ce fumier-là... (...) il croit pas à ce qu'on lui raconte (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit,  1936 page 668 ). 

b) [Avec l'idée de menace]  Descends par ici! petit fumier!... qu'on t'encule une bonne fois pour toutes!... (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit,  1936 page 538 ). Il avait l'air d'une brute; et il en était une. Et il poussa son cri de guerre, son « Montjoye et saint Denis! » : il dit à voix forte : « Je les enc... tous!» (HENRI DE MONTHERLANT, Le Démon du bien,  1937, page 1365 ). 

2. Locutions. 

a) [Avec l'idée de dédain, de mépris]  Aller se faire enculer. Synonymes : aller se faire foutre (vulgaire), se faire voir (familier). Y en a un qui peut aller se faire enc... pour que je lui remette une thune sur ses chevaux, c'est le baron de Rotschild (FERNAND TRIGNOL. Pantruche, ou les Mémoires d'un truand,  1946, page 70 ). 

b) [Pour appuyer avec énergie sur une déclaration]  Je veux être enculé! Synonyme : je veux bien être pendu. Je veux être enculé! tu m'entends! si cette nuit même les pleurétiques crachent pas leurs caillots! merde à Dieu!... je serai encore réveillé vingt fois (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit,  1936 page 24 ). 

Remarque : 1. Dans un souci de bienséance le mot est parfois écrit enc... 2. On rencontre dans la documentation le dérivé enculerie, substantif féminin Friponnerie, tromperie. J'suis sûr qu'ils ont [les \" mecs honnêtes \"] chacun une petite saloperie à s'reprocher. (...) Une belle petite enculerie de derrière les fagots (Le Breton, Loi, 1955, page 70). 3. Les dictionnaires enregistrent enculeur, substantif masculin a) Celui qui encule. b) Locution familière. Enculeur de mouches. Personne pointilleuse. Attesté dans le Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (Paul Robert) Supplément 1970 et Grand Larousse de la langue française en six volumes. 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 12 

DÉRIVÉS : Enculage, substantif masculin.  trivial.  Action d'enculer. J'avais la braguette en godille! (...) Il arpentait tous les sentiers, il se tenait derrière chaque buisson, l'esprit malin des enculages (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit,  1936 page 292 ).  Au figuré, locution familière. —  Tu l'aimes donc tant que ça, ta femme? —  Qu'est-ce qu'elle vient faire là dedans? —  C'est pas pour elle que tu veux te faire descendre? demanda Mathieu. —  Me fais pas chier! cria Pinette. J'en ai marre de tes enculages de mouche (JEAN-PAUL SARTRE, La Mort dans l'âme,  1949, page 154 ). Remarque : La documentation atteste les formes a) Enculade, substantif féminin  Le Prince et Cornaboeux manifestèrent leur enthousiasme par des enculades réciproques (Apollinaire, opere citato, page 61). b) Enculaillage, substantif masculin.  Il ne lui fallait qu'une heure d'efforts (...) pour retaper une fois pour toutes les plus pires enculaillages (Louis-Ferdinand Céline, opere citato, page 405). 

Liens utiles