EXEAT, substantif masculin.

EXEAT, substantif masculin.  

A.—  DROIT CANON.  Autorisation officielle donnée par l'évêque à l'un de ses prêtres d'exercer son ministère dans un autre diocèse que le sien : 

Ø À la longue, l'abbé Montagnol (...) son exeat à la main, ses lettres testimoniales dans la poche, se répandit comme un torrent à travers les diocèses circonvoisins.

FERDINAND FABRE, Lucifer,  1884, page 257. 

—  Par analogie.  ÉDUCATION.  Autorisation donnée à un instituteur par l'inspecteur d'Académie de demander un poste dans un autre département. L'exeat ne peut être refusé à une institutrice remplaçante mariée dont le conjoint, fonctionnaire ou non, a sa résidence dans un autre département que celui où exerce cette institutrice (Encyclopédie pratique de l'éducation en France (IPN ET SEDE, 1960) 1960, page 366 ). 

B.—  Par extension.  Permission de sortie délivrée soit à un élève dans un collège, soit à un malade pour l'autoriser à quitter l'hôpital temporairement ou définitivement, soit à un lecteur pour qu'il puisse sortir les livres empruntés à la bibliothèque. Les trois semaines qu'ils passèrent à l'hôpital en attendant l'exeat furent les plus belles (JEAN-BALTHASAR MALLARD, COMTE DE LA VARENDE, La Valse triste de Sibélius,  1953, page 174 ). 

—  Au figuré, familier et vieilli. Donner à quelqu'un son exeat. Le congédier. Il [Dieu] extermine un bouge, il épargne l'inceste, Détruit Sodome, et donne à Loth un exeat (VICTOR HUGO, Le Pape,  1878, page 40 ). 

Remarque : On rencontre dans la documentation un emploi pluriel rare. Ô traîtres, vous mêlez de l'antique hypocrisie, Vos ténèbres, vos moeurs, vos jougs, vos exeats. Et l'assoupissement des noirs couvents béats (Idem, Les Contemplations, tome 1, 1856, page 94). 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 9.