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EXÉCRATION, substantif féminin.

Publié le 02/02/2016

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EXÉCRATION, substantif féminin.  

A.—  Littéraire.  Violente imprécation. « Loin du camp » : c'est la formule d'exécration pour les lépreux, dans la Bible (HENRI DE MONTHERLANT, Les Lépreuses,  1939, page 1473) : 

Ø 1. Qui prévoirait l'esprit français, les étranges bonds et écarts de sa mobilité, la manière dont ses exécrations et ses engouements, ses malédictions et ses bénédictions se transmuent sans raison apparente?

FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND,Mémoires d'Outre-Tombe, tome 4, 1848, page 528. 

B.—  Sentiment de répulsion, de haine, d'horreur vis-à-vis d'une personne ou d'une chose. Être en exécration de, vouer à l'exécration, avoir en exécration. La supériorité d'Israël dans l'art de manier l'argent lui vaut l'exécration de tous ceux qu'il pressure (GEORGES CLEMENCEAU, L'Iniquité,  1899, page 180 ). Son amour se changea en haine, sa vénération en mépris. Il lui cria son exécration à la face et s'enfuit (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, La Révolte des anges,  1914, page 135) : 

Ø 2.... des Campaniens et des Grecs, par exécration de Carthage, avaient pris les enseignes de Rome.

GUSTAVE FLAUBERT, Salammbô, tome 2, 1863, page 8. 

—  Par métonymie.  Personne ou chose qui inspire de l'exécration. Elle devint l'exécration publique (EMMANUEL DIEUDONNÉ, COMTE DE LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, tome 1, 1823, page 853 ). 

Remarque : La plupart des dictionnaires généraux enregistrent le sens, en Dictionnaire de théologie catholique (A. Vacant, E. Mangenot) : Perte des privilèges qui valent à quelqu'un ou à quelque chose une bénédiction ou une consécration. 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 140. 

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