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Fig. 17 Carte des nomes de Haute-Égypte. les Égyptiens sepat, puis qâh

Publié le 06/01/2014

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Fig. 17 Carte des nomes de Haute-Égypte. les Égyptiens sepat, puis qâh à partir de l'époque amarnienne, au XIVe siècle avant notre ère. À la vérité, ces provinces ne sont connues comme telles qu'à partir de l'époque de Djoser, mais nous avons déjà vu que es emblèmes les représentant suggèrent une origine antérieure à l'unification du pays. Ce sont sans doute les omaines des anciens dynastes locaux qui ont réussi à conserver leurs caractéristiques et une certaine utonomie, en tout cas suffisamment pour que les listes géographiques traditionnelles n'aient jamais remis en ause leur individualité. Ces listes, attestées depuis le règne de Niouserrê, découpent le pays en 22 nomes our la Haute-Égypte et 20 pour la Basse-Égypte. l y avait des instances fédérales compétentes pour l'un des deux royaumes : on connaît, par exemple, le « onseil des Dix de Haute-Égypte » ou le « Préposé à Nekhen », qui devait jouer à peu près le rôle d'un vice-roi u Sud. Elles traitaient avec les responsables locaux, les nomarques, appelés les « administrateurs » (adjer), aidés eux-mêmes d'une assemblée, la djadjat. Fig. 18 Architecture civile et militaire. On ne sait rien de l'organisation militaire du pays, ni de la conscription qui n'est attestée que plus tard, mais on peut supposer que le système en vigueur par la suite est déjà en place. Quoi qu'il en soit, on peut se faire une assez bonne idée de l'architecture d'après les représentations de forteresses, le plan de la Chounet ez-Zébib -- la partie fortifiée d'Abydos -- ou l'enceinte archaïque de Hiérakonpolis. Pour l'architecture civile, on en est réduit essentiellement aux pions de jeux représentant des maisons et aux représentations de « façades de palais » des tombes. Ces dernières constituent la principale source de connaissance de l'art thinite, et le matériel funéraire qui provient de quelques grands tombeaux privés comme celui d'Hemaka et des sépultures royales laisse entrevoir un art florissant. Les objets d'ivoire et d'os y tiennent toujours une bonne place, ainsi que la « faïence égyptienne », la céramique et les vases en pierre. La petite statuaire y est abondamment représentée et offre des types humains variés : prisonniers, enfants, de nombreuses statuettes féminines, qui ne sont pas seulement des « concubines » du mort, Fig. 19 Statue anonyme d'un homme assis provenant d'Abousir(?). Calcaire. H = 0,42 m. Berlin, Ägyptishes Museum. mais évoquent aussi des attitudes de la vie courante. Les animaux sont fréquents et traités dans des matériaux divers. Des thèmes sont déjà fixés, qui connaîtront une certaine fortune par la suite : par exemple elui de la guenon serrant son petit dans ses bras (comparer Vandier : 1952, 976 et Valloggia : 1986, 80). La rande statuaire, elle, est encore loin de la grâce des oeuvres de l'Ancien Empire et reste assez rugueuse, les personnages conservant une attitude figée, mais avec de très belles réussites comme la « Dame de Naples », a statue de Nedjemânkh du Louvre ou l'inconnu de Berlin. DEUXIÈME PARTIE L'Âge classique CHAPITRE IV L'Ancien Empire L'avènement de la IIIe dynastie aradoxalement, la IIIe dynastie est moins bien connue que les deux premières, et l'on ne s'accorde pas oujours sur ses débuts, dominés par la personnalité du roi Djoser. Celui-ci n'a pas été le premier souverain; ien que les données archéologiques et celles des listes royales prêtent à interprétation, on peut proposer avec uelque vraisemblance la reconstitution suivante. Le premier roi de la dynastie serait Nebka, cité dans le apyrus Westcar. Il est connu par Manéthon et grâce à l'existence d'un prêtre de son culte funéraire sous joser. On ne peut rien dire de plus sur son règne, en semi-lacune sur la Pierre de Palerme. Djoser et lui uraient eu une durée de règne à peu près égale. Quel était leur lien de parenté ? À vrai dire, on n'en sait rien : eut-être Djoser était-il le frère ou le fils de Nebka. L'affaire se complique avec la succession de Djoser : le anon de Turin lui accorde dix-neuf ans de règne et nomme après lui un certain Djoserti ou Djoser(i)teti, nconnu par ailleurs. Or on sait depuis la découverte par Z. Goneim à Saqqara d'une pyramide inachevée faite ur le modèle de celle de Djoser, que ce successeur s'appelait Sekhemkhet (Lauer : 1988, 143 sq.). Est-ce le ême ? Il n'est pas si facile d'en être sûr, dans la mesure où il se produit, à la IIIe dynastie, un glissement dans a titulature royale : le « nom propre », celui que devait recevoir le prince à sa naissance et dont il faisait son om de « roi de Haute et Basse-Égypte » (nysout-bity) lors du couronnement, devient le nom d' « Horus d'Or , tandis que celui de nysout-bity tend à ne faire qu'un avec le nom d'Horus proprement dit. Un troisième ersonnage vient compliquer la question : un roi Sanakht, connu par des empreintes de sceaux trouvées à léphantine, où le dégagement récent par l'Institut Archéologique Allemand du Caire d'une ville et d'une nceinte d'époque thinite a montré que se situait dès la Ire dynastie la frontière méridionale de l'Égypte. On rouve sa trace également dans une tombe de la nécropole de Beit Khallaf, au nord d'Abydos, qui, ontrairement à ce que l'on a cru un temps, ne lui appartient pas à lui, mais à un de ses fonctionnaires. Lui, on e sait toujours pas où il est enterré, bien que le lieu le plus probable soit Saqqara, à l'ouest du complexe de joser, dans lequel on a retrouvé des empreintes de sceaux portant son nom. Qu'il soit le premier ou le deuxième roi de la IIIe dynastie, identique ou non à Nebka, son règne n'a pas excédé, d'après Manéthon, six ns, et tout ce que l'on peut dire de lui est que son nom apparaît encore dans les mines de turquoise du Ouadi aghara, dans l'ouest du Sinaï, tout comme celui de Sekhemkhet, qui n'est, son tombeau mis à part, guère plus onnu que lui. Djoser et Imhotep Djoser -- l'Horus Netery-Khet -- est beaucoup plus célèbre à la fois pour ses constructions, mais aussi grâce l'historiographie égyptienne elle-même. Il est l'une des grandes figures de l'histoire égyptienne, entre autres our avoir promu l'architecture en pierre créée par son architecte Imhotep, qui devient lui-même l'objet d'un ulte à la Basse Époque. Son temps est resté lié à une certaine image de la monarchie. C'est ce que montre un élèbre apocryphe, une stèle que Ptolémée V Épiphane, plus de deux mille ans plus tard, fit graver vers 187 vant J.-C. sur les rochers de Séhel, à proximité d'Éléphantine dans la Première Cataracte. Ce texte relate une amine qui se serait passée sous le règne de Djoser et montre comment le roi sut y mettre fin. On y voit Djoser e plaindre de l'état du pays : « Mon coeur était dans une très grande peine, car le Nil n'était pas venu à temps pendant une durée de sept ans. Le grain était peu abondant, les graines étaient desséchées, tout ce qu'on avait à manger était en maigre quantité, chacun était frustré de son revenu. On en venait à ne plus pouvoir marcher : l'enfant était en larmes; le jeune homme était abattu; les vieillards, leur coeur était triste : leurs jambes étaient repliées tandis qu'ils étaient assis par terre, leurs mains en eux. Même les courtisans étaient dans le besoin; et les temples étaient fermés, les sanctuaires étaient sous la poussière. Bref, tout ce qui existe était dans l'affliction. » e roi interroge les archives, y apprend l'origine de la crue et le rôle dans la montée des eaux de Chnoum, le bélier seigneur d'Éléphantine. Il lui fait offrande, et le dieu lui apparaît en songe pour lui promettre : « Je ferai monter pour toi le Nil; il n'y aura plus d'années où l'inondation manquera pour aucun terrain : les fleurs pousseront, ployant sous le pollen. » (Barguet : 1953, 15 et 28.) Si Ptolémée V Épiphane se dissimule sous les traits de Djoser pour relater la façon dont il parvint à combattre les effets pernicieux combinés de la révolte des successeurs d'Ergamène et de la famine, c'est qu'il voit en lui le fondateur du pouvoir memphite. Il se réclame ainsi des origines de la tradition nationale, selon une démarche souvent illustrée : celle du roi lettré et pieux qui n'hésite pas à se plonger dans les sources de la théologie et de l'Histoire pour retrouver les fondements cosmologiques et les grands modèles du passé. Djoser et Imhotep en sont. Ils sont tous deux plus connus par leur légende que par des données historiques proprement dites. On n'a pu identifier le premier avec Netery-Khet que grâce aux graffitis des touristes qui ont visité sa pyramide dans l'Antiquité ou à des sources comme cette Stèle de la Famine, qui confirme l'importance politique de Memphis

« Fig. 18 Architecturecivileetmilitaire. On nesait rien del'organisation militairedupays, nide laconscription quin'est attestée queplus tard, mais on peut supposer quelesystème envigueur parlasuite estdéjà enplace.

Quoiqu'ilensoit, onpeut sefaire une assez bonne idéedel'architecture d'aprèslesreprésentations deforteresses, leplan delaChounet ez-Zébib — la partie fortifiée d'Abydos —ou l'enceinte archaïque deHiérakonpolis. Pour l'architecture civile,onenest réduit essentiellement auxpions dejeux représentant desmaisons etaux représentations de«façades depalais »des tombes.

Cesdernières constituent laprincipale sourcede connaissance del'art thinite, etlematériel funéraire quiprovient dequelques grandstombeaux privéscomme celui d'Hemaka etdes sépultures royaleslaisseentrevoir unart florissant.

Lesobjets d'ivoire etd'os ytiennent toujours unebonne place,ainsiquela«faïence égyptienne »,lacéramique etles vases enpierre.

Lapetite statuaire yest abondamment représentéeetoffre destypes humains variés:prisonniers, enfants,de nombreuses statuettesféminines, quinesont passeulement des«concubines »du mort,. »

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