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Fig. 3 Principaux sites paléolithiques d'Égypte. 1985, 40-41) montrent qu'il s'accommode d'étapes

Publié le 06/01/2014

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Fig. 3 Principaux sites paléolithiques d'Égypte. 1985, 40-41) montrent qu'il s'accommode d'étapes intermédiaires. Vers le Néolithique La coupure essentielle entre Préhistoire et Histoire se fait à la charnière du VIIe et du VIe millénaire : une ériode encore mal connue (Finkenstaedt : 1985, 144 sq.) qui sépare l'Épipaléolithique du Néolithique. Tout emble alors concourir à une modification radicale de la civilisation : une nouvelle période subpluviale favorise autant l'élevage que le développement de l'agriculture aux franges de la Vallée et dans la zone des oasis ccidentales. Cet essor accélère celui des techniques du tissage et de la poterie, et au cours des presque deux millénaires qui séparent son début de la période prédynastique proprement dite, du milieu du VIIe millénaire à celui du Ve, se mettent en place pratiquement tous les éléments d'une civilisation qui restera jusqu'à son terme, et malgré l'apparition des métaux, une culture de la pierre. On connaît surtout pour cette période, outre les groupes nubiens et la séquence d'Elkab évoquée plus haut, les installations du Fayoum (« B », puis « A » aux alentours du milieu du VIe millénaire), pour la Vallée proprement ite, les sites de Badari (Hemamieh) et Deir Tasa, à la pointe méridionale de la Basse-Égypte, les sites de Merimde-Beni-Salameh et El-Omari, près d'Hélouan, aujourd'hui dans la grande banlieue du Caire. Leurs vestiges laissent entrevoir un mélange de traits encore solidement enracinés dans la tradition des chasseurs et de nouveautés (Huard & Leclant : 1980). Le perfectionnement de l'armement se marque dans les fines pointes e flèches travaillées dans le silex poli et les harpons d'os, qui font partie de l'attirail classique du pêcheur. C'est à cette lointaine période que se constitue l'image culturelle de l'environnement nilotique que perpétueront les cènes de chasse et de pêche dans les marais en rappelant, sur les murs des tombeaux de l'époque haraonique, le temps où l'agriculteur s'assurait la domination sur le monde sauvage. L'organisation de la ociété se fait sur une base agricole : l'habitat se fixe sous forme de fermes dédiées autant à l'élevage qu'à la ulture. Des silos y conservent les produits des champs, essentiellement blé et orge; on y pratique également, utre la poterie, la vannerie, déjà la filature du lin et le corroyage, ainsi que l'élevage d'ovins, caprins, porcins et ovidés. Autant d'activités qui ne changeront guère au cours des millénaires suivants. es croyances funéraires suivent le même cheminement qui traduit le passage de la vie de chasseur à celle 'agriculteur. Les sépultures quittent progressivement l'agglomération pour s'établir en dehors du monde des ivants et se fixer à la limite des terres cultivables. Le mort reçoit un viatique de céréales et d'offrandes limentaires, mais emporte avec lui de quoi chasser dans l'au-delà ainsi qu'un mobilier rustique fait surtout de oteries. Allongé sur le côté en position contractée, il entreprend un voyage qui semble déjà le conduire vers 'Occident que le soleil baigne chaque jour de ses rayons après avoir quitté les vivants. L'exploration systématique des sites néolithiques de la Vallée étant loin d'être achevée, il est prématuré de décider si le groupement qui en est actuellement connu est le fruit du hasard des découvertes ou s'il reflète un clivage entre le sud et le nord du pays. Faut-il considérer que les sites du Nord -- c'est-à-dire ceux de la région du Caire et du Fayoum -- possèdent une industrie de la pierre supérieure, tant pour les armes de silex que l'invention des vases en pierre, le groupe du Sud l'emportant par la qualité de la magnifique poterie incrustée et rouge à bord noir « qui restera caractéristique des cultures prédynastiques égyptiennes » (Vercoutter : 1987, 90) ? L'enjeu de cette question est de taille : il recouvre l'interprétation de l'ensemble du processus d'unification des deux Égyptes, dont toute l'histoire pharaonique confirme la dualité. Cette maturation prend un peu plus d'un millénaire, des environs de 4500 à 3150 avant notre ère. Au long de cette période, les différences entre les deux groupes culturels s'affirment dans un premier temps pour s'estomper par la suite, sans qu'il y ait jamais fusion totale. Cette nouvelle coupure correspond à l'apparition de la métallurgie; mais il ne faut pas en exagérer la portée : le cuivre est peu employé, comme cela sera encore longtemps le cas par la suite, et la transition est loin d'être brutale. On distingue aujourd'hui quatre étapes, des débuts du Chalcolithique à l'époque thinite. Le prédynastique « primitif » La première -- le prédynastique « primitif » (du milieu du VIe au milieu du Ve millénaire) -- voit le dernier stade e l'évolution du Fayoumique A dans le Nord et du Badarien dans le Sud. Les différences restent ce qu'elles taient, principalement dans la poterie en pierre et les armes et outils de silex, peut-être plus élaborés au Nord t proches déjà des industries attestées à la fin de l'Ancien Empire dans les oasis du désert de Libye -- on peut enser aux magnifiques couteaux à fines retouches découverts par G. Caton-Thompson, qui ne sont pas sans appeler ceux du site de Balat à Dakhla. Mais, là encore, il convient de rester mesuré : la production adarienne, en particulier celle des pointes de flèches, n'est pas moins évoluée. La différence repose plus sur a proportion relative des activités de chasse et de pêche dans chacun des deux groupes : les populations du ayoum, comme celles des oasis plus tard, faisant sans doute une part plus grande au complément alimentaire pporté par celles-ci. uoi qu'il en soit, à côté d'améliorations prévisibles du mobilier et du matériel agricole, il faut noter une volution sensible des pratiques funéraires, qui combinent, elles aussi, ces deux aspects culturels. Si le défunt st enterré à l'abri d'une peau animale, sa tombe prend un aspect de plus en plus architectural. Des formes lastiques naissent également, qui sont appelées à un long devenir dans la civilisation égyptienne : les éramiques à bord noir évoquées plus haut atteignent un stade très achevé; surtout apparaissent des objets 'os et d'ivoire : peignes, cuillères à fard, figurines féminines aux caractères sexuels accentués qui préfigurent es « concubines » destinées à régénérer la puissance sexuelle du mort, également bijoux et amulettes à igures humaines ou animales, certaines dans ce que l'on appelle la « faïence égyptienne » (Hoffman : 1979, ig. 38-39, pp. 138-139). Le prédynastique ancien e passage au prédynastique ancien -- aux alentours de 4500 avant notre ère -- se fait également sans odifications profondes. On peut même dire que cette coupure est arbitraire, dans la mesure où elle correspond simplement à la première phase connue du site d'El-Amra, à environ 120 km au sud de Badari, en plein coeur de cette zone qui, d'Assiout à Gebelein, recèle les gisements prédynastiques les plus riches. Cette phase a pour correspondant, 150 km encore plus au sud, la première occupation du site de Nagada; mais elle se retrouve également dans toute la boucle du Nil entre le Gebel el-Arak et Gebelein. La céramique connaît une ouble évolution : dans le décor d'abord, avec l'apparition de motifs géométriques tirés du règne Fig. 4 Principaux sites néolithiques d'Égypte. végétal et animal peints ou incisés, et aussi dans la forme, essentiellement avec des vases thériomorphes. L'art de la céramique atteint déjà des sommets, comme en témoignent les « danseuses » aux bras levés en terre cuite peinte, dont le plus bel exemple est conservé au Musée de Brooklyn : il n'est pas sans évoquer, par le fuselé du corps, les « femmes-violons » des Cyclades. Fig. 5 « Danseuse » de Mamariya. Prédynastique ancien, terre cuite peinte. H = 0,29 m. Brooklyn Museum. a vallée s'ouvre sur l'extérieur par nécessité, car elle ne possède que très peu de matières premières. Les métaux comme le cuivre sont localisés un peu en Nubie, au sud du Ouadi Allaqi, et essentiellement à proximité de la mer Rouge : dans le Sinaï et la chaîne Arabique, où l'on trouve également du plomb, de l'étain, de la galène et un peu d'or, qui se rencontrent aussi à proximité de la Première Cataracte. La Nubie a, elle, de tout temps été le principal fournisseur d'or de l'Égypte, plus tard aussi d'un peu de fer, venu du lointain royaume de éroë, l'un des rares producteurs de ce minerai avec l'oasis de Baharya. Les pierres précieuses sont localisées ans le Sinai pour la turquoise et la malachite, entre le Ouadi Gâsus et le Ouadi el-Qash dans la chaîne Arabique pour le jaspe, les rivages méridionaux de la mer Rouge pour l'émeraude et la région d'Assouan pour l'améthyste. Les pierres tendres comme le calcaire sont assez répandues : il se trouve à l'état d'affleurement sur le plateau Libyque. Dans la vallée, il est localisé, du nord au sud, à Toura, qui sera l'une des carrières les plus exploitées, de l'Ancien Empire à nos jours, à Béni Hassan et dans la région d'Amarna en Moyenne-Égypte, à Abydos et Gebelein en Haute-Égypte. L'albâtre se trouve, sous forme de calcite, un peu à proximité de Memphis, au Ouadi el-Garaoui, surtout à Hatnoub en Moyenne-Égypte et, sous forme de gypse, dans le Fayoum. Le grès apparaît au sud d'Esna, et les principaux sites d'extraction en sont le Gebel el-Silsile et Kertassi en Basse Nubie. Les pierres dures, fort en honneur dès la Préhistoire, sont disséminées. On trouve du basalte au Nord et de la dolérite dans le Fayoum; dans la chaîne Arabique, de la dolérite encore, du porphyre et du granit; dans la zone de la Première Cataracte enfin du quartzite, de la diorite, de la stéatite et du granit. La seule pierre vraiment répandue un peu partout dans le pays est le silex, dont les gisements suivent les affleurements calcaires dans la Vallée et sur le plateau Libyque. Toutes les autres sont exploitées en carrières, généralement de façon temporaire. Leur localisation dans des régions un peu éloignées des zones cultivées ou frontalières oblige les Égyptiens à organiser chaque fois de véritables expéditions au cours desquelles ils doivent s'assurer le contrôle à la fois des lieux d'extraction et des voies de transit des produits. Cette contrainte déterminera l'un des aspects majeurs de la politique extérieure des pharaons, faite d'abord pour garantir les zones proches de la Vallée contre les incursions des peuples étrangers. Ces apports extérieurs apparaissent dans l'iconographie elle-même : on découvre, par exemple, des personnages barbus que leur aspect apparente aux tribus libyennes; des produits viennent du grand Sud : l'obsidienne et peut-être même le uivre, que l'on a voulu un peu hâtivement localiser uniquement dans le Sinaï. Ces signes, que l'on voit se ultiplier jusqu'à l'unification finale des deux royaumes, témoignent de la vigueur des échanges qui existent éjà, tant avec le Sud -- et l'on doit bien supposer alors que des liaisons caravanières se mettent en place -- u'avec l'Ouest -- là aussi, probablement peut-être déjà par les oasis -- et l'Est, via le Sinaï et la bande côtière. Des échanges s'effectuent de la même manière entre les deux groupes culturels du Nord et du Sud, si du moins on peut interpréter l'apparition d'une vaisselle de pierre à El-Amra comme un emprunt au Nord.

« de nouveautés (Huard&Leclant :1980).

Leperfectionnement del'armement semarque danslesfines pointes de flèches travaillées danslesilex polietles harpons d'os,quifont partie del'attirail classique dupêcheur.

C'est à cette lointaine périodequeseconstitue l'imageculturelle del'environnement nilotiquequeperpétueront les scènes dechasse etde pêche danslesmarais enrappelant, surlesmurs destombeaux del'époque pharaonique, letemps oùl'agriculteur s'assuraitladomination surlemonde sauvage.

L'organisation dela société sefait sur une base agricole :l'habitat sefixe sous forme defermes dédiées autantàl'élevage qu'àla culture.

Dessilos yconservent lesproduits deschamps, essentiellement bléetorge; onypratique également, outre lapoterie, lavannerie, déjàlafilature dulinetlecorroyage, ainsiquel'élevage d'ovins,caprins, porcinset bovidés.

Autantd'activités quinechangeront guèreaucours desmillénaires suivants. Les croyances funérairessuiventlemême cheminement quitraduit lepassage delavie dechasseur àcelle d'agriculteur.

Lessépultures quittentprogressivement l'agglomérationpours'établir endehors dumonde des vivants etse fixer àla limite desterres cultivables.

Lemort reçoit unviatique decéréales etd'offrandes alimentaires, maisemporte avecluide quoi chasser dansl'au-delà ainsiqu'un mobilier rustique faitsurtout de poteries.

Allongésurlecôté enposition contractée, ilentreprend unvoyage quisemble déjàleconduire vers l'Occident quelesoleil baigne chaque jourdeses rayons aprèsavoirquitté lesvivants. L'exploration systématique dessites néolithiques delaVallée étantloind'être achevée, ilest prématuré de décider sile groupement quienest actuellement connuestlefruit duhasard desdécouvertes ous'il reflète un clivage entrelesud etlenord dupays.

Faut-il considérer quelessites duNord —c'est-à-dire ceuxdelarégion du Caire etdu Fayoum —possèdent uneindustrie delapierre supérieure, tantpour lesarmes desilex que l'invention desvases enpierre, legroupe duSud l'emportant parlaqualité delamagnifique poterieincrustée et rouge àbord noir«qui restera caractéristique descultures prédynastiques égyptiennes»(Vercoutter :1987, 90) ? L'enjeu decette question estdetaille :il recouvre l'interprétation del'ensemble duprocessus d'unification des deux Égyptes, donttoute l'histoire pharaonique confirmeladualité.

Cettematuration prendunpeu plus d'un millénaire, desenvirons de4500 à3150 avant notreère.Aulong decette période, lesdifférences entreles deux groupes culturels s'affirment dansunpremier tempspours'estomper parlasuite, sansqu'ilyait jamais fusion totale.

Cettenouvelle coupurecorrespond àl'apparition delamétallurgie; maisilne faut pasenexagérer la portée :le cuivre estpeu employé, commecelasera encore longtemps lecas parlasuite, etlatransition est loin d'être brutale.

Ondistingue aujourd'hui quatreétapes, desdébuts duChalcolithique àl'époque thinite. Le prédynastique «primitif » La première —leprédynastique «primitif »(du milieu duVIe au milieu duVe millénaire) —voit ledernier stade de l'évolution duFayoumique Adans leNord etdu Badarien dansleSud.

Lesdifférences restentcequ'elles étaient, principalement danslapoterie enpierre etles armes etoutils desilex, peut-être plusélaborés auNord et proches déjàdesindustries attestéesàla fin de l'Ancien Empiredanslesoasis dudésert deLibye —on peut penser auxmagnifiques couteauxàfines retouches découverts parG.Caton-Thompson, quinesont passans rappeler ceuxdusite deBalat àDakhla.

Mais,làencore, ilconvient derester mesuré :la production badarienne, enparticulier celledespointes deflèches, n'estpasmoins évoluée.

Ladifférence reposeplussur la proportion relativedesactivités dechasse etde pêche danschacun desdeux groupes :les populations du Fayoum, commecellesdesoasis plustard, faisant sansdoute unepart plus grande aucomplément alimentaire apporté parcelles-ci. Quoi qu'ilensoit, àcôté d'améliorations prévisiblesdumobilier etdu matériel agricole, ilfaut noter une évolution sensibledespratiques funéraires, quicombinent, ellesaussi, cesdeux aspects culturels.

Siledéfunt est enterré àl'abri d'une peauanimale, satombe prendunaspect deplus enplus architectural.

Desformes plastiques naissentégalement, quisont appelées àun long devenir danslacivilisation égyptienne :les céramiques àbord noirévoquées plushaut atteignent unstade trèsachevé; surtoutapparaissent desobjets d'os etd'ivoire :peignes, cuillèresàfard, figurines féminines auxcaractères sexuelsaccentués quipréfigurent les «concubines »destinées àrégénérer lapuissance sexuelledumort, également bijouxetamulettes à figures humaines ouanimales, certainesdansceque l'onappelle la«faïence égyptienne »(Hoffman :1979, fig.

38-39, pp.138-139). Leprédynastique ancien Le passage auprédynastique ancien—aux alentours de4500 avant notreère—se fait également sans modifications profondes.Onpeut même direque cette coupure estarbitraire, danslamesure oùelle correspond simplement àla première phaseconnue dusite d'El-Amra, àenviron 120kmausud deBadari, en plein cœur decette zone qui,d'Assiout àGebelein, recèlelesgisements prédynastiques lesplus riches.

Cette phase apour correspondant, 150kmencore plusausud, lapremière occupation dusite deNagada; maiselle se retrouve également danstoute laboucle duNil entre leGebel el-Arak etGebelein.

Lacéramique connaîtune double évolution :dans ledécor d'abord, avecl'apparition demotifs géométriques tirésdurègne. »

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