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forme (musique) - musicologie.

Publié le 18/05/2013

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forme (musique) - musicologie. 1 PRÉSENTATION forme (musique), structure ordonnée des éléments musicaux. Au sens large, la forme musicale ne se réduit pas à une série structurée de parties, mais correspond à l'organisation de la mélodie, du rythme, de l'harmonie, mis en oeuvre par le compositeur. 2 STRUCTURE DES DIFFÉRENTES PARTIES Les parties d'une composition peuvent être associées entre elles de quatre manières différentes, les trois premières utilisant le principe de la répétition : (1) répétition exacte ; (2) variation (répétition avec certaines modifications, comme l'ornementation de la mélodie ou l'altération de l'harmonie ou du rythme) ; (3) développement (des éléments de la partie initiale, tels qu'un fragment mélodique ou un rythme, sont extraits et combinés de manières différentes pour créer une nouvelle partie) ; (4) contraste (la nouvelle partie est complètement différente de la précédente). Ces relations constituent la base des formes musicales, qu'elles soient universelles ou spécifiques à des cultures ou à des périodes particulières. 2.1 Répétition et variation Parmi les structures les plus simples se rangent les formules répétitives du chant grégorien et de nombreux chants traditionnels. Dans la forme strophique, la musique est répétée à chaque strophe d'une chanson ; dans la variation strophique, la musique varie à chaque strophe. En musique instrumentale, cette dernière méthode donne la forme de variation, comme les variations Ah, vous dirais-je maman, de Wolfgang Amadeus Mozart. Toutefois, les variations ne sont pas nécessairement fondées sur une mélodie complète. Souvent, l'élément unificateur est fourni par une série d'accords ou par un court motif. Par exemple, en jazz, les improvisations sont des variations qui s'adaptent aux harmonies d'une mélodie donnée. Dans certaines mélodies non occidentales fondées sur des modes, comme le raga, en musique indienne et le maqam, en musique islamique, les variations prennent la forme d'improvisations sur les motifs et sur les structures spécifiques aux modes respectifs. Les formes musicales de la passacaille et de la chaconne fonctionnent de manière similaire à l'improvisation de jazz : une ligne de basse associée à des harmonies est répétée de manière continue sous la mélodie qui varie en permanence. 2.2 Formes contrastantes De nombreuses formes musicales s'appuient sur le contraste et sur la répétition. La forme binaire se compose de deux parties contrastantes constituant un sujet et un contre-sujet. La structure peut être très simple ou compliquée par la répétition, comme dans une ballade médiévale, ou par la variation. La forme binaire est fréquente dans la musique baroque (v. 1600-1750), où la structure implique un changement de tonalité...

« Entre approximativement 1200 et 1750, le contrepoint (imbrication des mélodies), notamment dans sa forme d'imitation syntaxique, a été l'une des principales techniques de création des formes musicales.

Les exemples les plus simples d'imitation sont la ronde et le canon.

L'imitation a également été le moyen de créer une unité dans des formes comme le motet et la fugue, ainsi que dans les messes.

Le mode (une gamme qui comporte certaines notes servant de centre d'attraction), l'harmonie et le cantus firmus (fragment de plain-chant ou mélodie profane récurrents), presque toujours masqué par l'augmentation et généralement dissimulé dans la texture contrapuntique, furent autant de facteurs de cohésion musicale. Au XIX e siècle, l'élément extramusical fourni par le programme (exposition sommaire ou détaillée d'événements ou de sentiments que la musique tentait de dépeindre) fut un élément structurant de la forme musicale.

Les détails du programme guidaient la manière dont le compositeur manipulait des éléments purement musicaux. 4 FORMES CYCLIQUES Le terme « forme cyclique » s'applique à la musique instrumentale et vocale composée de plusieurs mouvements (parties indépendantes ou presque indépendantes, chacune ayant sa propre forme, comme la forme sonate, le rondo ou les variations). C'est le cas de la suite baroque, de la symphonie classique, de la sonate et du quatuor à cordes.

Dans ces compositions, l'unité est obtenue par l'association des tonalités et, parfois, du matériau mélodique.

Une messe avec cantus firmus, ou bien le lied Der Wanderer, de Schubert, dont la mélodie systématique relie les mouvements, sont typiquement cycliques.

La variété provient des changements de tempo d'un mouvement à l'autre.

Le schéma courant des œuvres cycliques est lent-rapide-lent- rapide.

Dans les messes, les cycles de chansons, les opéras, les cantates, les oratorios et les œuvres vocales proches, le texte apporte un élément d'unification supplémentaire. 5 FORME ET CONTENU Les formes musicales conventionnelles comme le rondo, la fugue et la sonate sont des schémas imposés concernant des éléments musicaux comme la mélodie et l'harmonie. C'est au XIX e siècle, époque où l'histoire de la musique occidentale fut dominée par les thèmes (mélodies) et leurs transformations, que les formes musicales furent codifiées de manière explicite.

Aussi, de nombreuses formes furent-elles considérées comme des moules dans lesquels pouvaient se fondre les thèmes d'une composition individuelle.

Dans cette optique furent créatifs les morceaux qui se libéraient de la forme « théorique » par divers détails.

Au XXe siècle, ce point de vue fut remis en question par de nombreux critiques, qui firent remarquer que peu de compositions de grands maîtres adhéraient strictement à une forme stéréotypée.

Aujourd'hui, la forme, au sens de structure globale, est généralement considérée comme inséparable de son contenu, à savoir le rythme, les thèmes, la texture et les différents aspects d'une composition.

Des formes spécifiques, telles que la sonate ou la fugue, sont aujourd'hui admises comme étant des principes ou des procédés au regard desquels les morceaux peuvent varier en fonction de leur contenu.

Ainsi, une fugue se définit comme un type de composition utilisant une imitation mélodique, alors que les musiciens la définissaient autrefois comme une suite régulière où un type d'imitation est nécessairement suivi d'un autre.

De même, un mouvement de forme sonate correspond à un certain type de structure créé par opposition des tonalités et par manipulation des thèmes et des motifs, alors qu'auparavant les théoriciens la décrivaient comme une suite conventionnelle de thèmes, de transitions et de développements.

L'approche consistant à assimiler la forme à son contenu permet également de mieux appréhender les formes musicales non occidentales. 6 PRINCIPES ET ÉLÉMENTS L'organisation des parties d'une œuvre musicale peut se situer à plusieurs niveaux, depuis les petits détails de phrases individuelles à de vastes plans (les schémas formels de base) offrant unité, variété et symétrie. 6. 1 Mélodie La répétition et la combinaison renouvelée de motifs et de fragments mélodiques reconnaissables, ainsi que la réexposition nette de schémas plus longs, contribuent à l'unité et à la cohérence tout en assurant la variété.

Dans une composition, la parenté entre plusieurs mélodies différentes peut venir de motifs communs, même si ce partage n'est pas toujours clair.

La mélodie peut varier dans ses contours, être descendante ou montante, et les changements de hauteur peuvent s'effectuer par mouvement conjoint ou disjoint.

De telles variations offrent des contrastes limités ou mettent en évidence les grandes divisions d'une composition. 6. 2 Durée et rythme La relation temporelle est un autre élément qui influence la forme musicale, qu'il s'agisse de la relation entre les valeurs de notes ou de la longueur relative des mouvements dans une symphonie.

Les compositeurs européens du Moyen Âge répétèrent parfois des structures mélodiques et rythmiques complexes dans un morceau entier.

Cette procédure, appelée isorythmie, assure une cohérence même dans le cas de structures qui ne se révèlent pas immédiatement à l'auditeur.

De courts motifs rythmiques peuvent se répéter dans des contextes mélodiques et harmoniques différents, contribuant ainsi à l'unité d'une œuvre.

Dans plusieurs musiques orientales, de longs cycles rythmiques conventionnels, comme l' iqa et le tala , fournissent également une certaine structure très appréciée des auditeurs. 6. 3 Harmonie L'harmonie est une autre composante de la forme.

En musique tonale, les harmonies consonantes sont celles qui donnent la stabilité ; les harmonies dissonantes, au contraire, semblent instables, à la limite de la rupture, et ont tendance à se résoudre en harmonies consonantes.

Les compositeurs exploitent l'opposition entre la consonance et la dissonance pour préparer la conclusion d'un morceau.

Entre 1650 et 1900 environ, le système de tonalité classique occidental régula les harmonies en fonction d'un ensemble complexe de conventions.

La tonalité offrit une base puissante d'organisation, tous les accords et toutes les notes ayant une relation spécifique (forte ou faible) à la tonique (note fondamentale).

Au XXe siècle, des compositeurs, comme Paul Hindemith et Béla Bartók, développèrent des méthodes très personnelles de création autour de la tonique, telles que la répétition des notes critiques, le mouvement symétrique au-dessus et au-dessous de la tonique, et élaborèrent de nouvelles approches de la dissonance. 6. 4 Sérialisme. »

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