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Grec Membre de la famille indo-européenne, le grec constitue la seule langue de son groupe.

Publié le 17/04/2014

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Grec Membre de la famille indo-européenne, le grec constitue la seule langue de son groupe. Dans l'Antiquité, il était parlé à son apogée sur la majeure partie de l'Europe orientale, de l'Égypte et du Moyen-Orient, comme langue première ou seconde. À cette zone s'ajoutaient de nombreux comptoirs grecs parsemant le bassin méditerranéen. Dans l'Empire byzantin, dès le VIIe siècle, le grec a détrôné le latin pour devenir la langue officielle pendant tout le Moyen Âge. Il jouait depuis longtemps dans cette région le rôle de langue de culture. Avec trois millénaires et demi d'existence, le grec est, avec le chinois et le tamoul, une des trois seules langues antiques encore parlées de nos jours. Naturellement, comme ces deux autres langues, le grec moderne a subi des modifications profondes par rapport au grec ancien. Mais c'est le grec ancien qui occupe toujours un rôle important dans la création du vocabulaire savant de nombreuses langues. Aujourd'hui, le grec est langue officielle en Grèce et en République de Chypre. Il est aussi reconnu comme langue minoritaire en Albanie, en Italie et en Turquie et est parlé dans de nombreux pays du monde grâce à une diaspora grecque prolifique (États-Unis, Canada, Australie, Russie, Allemagne, Royaume-Uni, Afrique du Sud). Il figure également dans la liturgie de l'Église orthodoxe. Histoire Origines et premières attestations Dans l'antiquité, le grec ancien constituait un groupe de dialectes formés à la suite des invasions successives de peuples indo-européens au cours du IIe millénaire av. J.-C. On peut les classer en quatre sous-groupes : l'achéen ou arcado-chypriote (Chypre, Mycènes, Cnossos, Arcadie) ; le dorien (Crète, Rhodes, Laconie, Théra, Achaïe, Étolie, Épire, Sicile) ; l'éolien (Thessalie, Béotie, Asie Mineure) ; l'ionien-attique (Attique, Eubée, Cyclades, Asie Mineure, colonies grecques d'Italie et de Gaule). Ainsi, le grec marseillais, apporté par les Phocéens, était un descendant du grec ionien. Les premières attestations d'une forme de grec remontent au milieu du IIe millénaire av. J.-C. Il s'agit du mycénien, une variété archaïque de l'achéen, utilisant un syllabaire comme écriture. L'alphabet grec, emprunté à l'alphabet phénicien, fait son apparition au tournant du Ier millénaire. Il fut surtout utilisé par le dialecte ionien-attique, qui fournit une riche littérature. Au cours des siècles, ce dialecte, et plus précisément un de ses sous-dialectes, l'attique, finit par supplanter les autres. À moins d'une précision, l'appellation grec ancien désigne le sous-dialecte attique, dans lequel ont été écrites la plupart des oeuvres classiques ; on l'appelle aussi d'ailleurs grec classique. À partir du IVe siècle av. J.-C., la domination d'Athènes répand l'attique, qui éclipse les dialectes environnants tout en en assimilant quelques éléments. Le grec des conquérants En 336 av. J.-C., le roi Alexandre de Macédoine entreprend la conquête du MoyenOrient. Il lui faudra à peine treize ans, un record absolu dans le monde antique, au terme desquels il aura mérité le titre d'Alexandre le Grand. Bien que l'empire d'Alexandre se disloque peu après sa mort, le grec connait à partir de cette époque une expansion fulgurante et devient la langue administrative, aristocratique et culturelle de la Grèce jusqu'en Inde. Le grec entre en contact avec les nombreuses langues des peuples conquis, lesquelles contribuent au développement d'une nouvelle variété de grec basée sur le dialecte attique : la koinè ou grec hellénistique. De nombreuses simplifications grammaticales et phonétiques apparaissent. Antidote. -- Dans l'étymologie, l'appellation grec hellénistique a été fusionnée à celle de grec ancien. Le grec des conquis À partir du début du IIe siècle av. J.-C., les Romains conquièrent par étapes la partie occidentale de l'ancien empire d'Alexandre. Bien que le latin soit imposé comme langue officielle aux pays conquis, le grec ne perd pas son prestige. Il garde son statut de langue de culture, et l'aristocratie romaine, qui possède souvent une bonne maitrise du grec, engage des tuteurs grecs pour ses enfants. La fin des conquêtes romaines sur les Grecs marque le début du grec tardif, caractérisé par une volonté d'épurer la langue et de la rapprocher du grec classique ; la divergence entre langue écrite et langue parlée s'accentue. La nouvelle religion chrétienne se répand dans l'Empire romain, avec ses textes fondamentaux écrits dans la koinè, qu'on appelle parfois dans le domaine religieux le grec chrétien. La création de l'Empire romain d'Orient (appelé Empire byzantin aujourd'hui) en 330 apr. J.-C. et la chute de l'Empire d'Occident à la fin du Ve siècle favorisèrent un nouvel essor pour le grec. Cette langue de prestige fit, dans l'Empire romain d'Orient, une forte concurrence au latin, si bien qu'auVIIe siècle, ce dernier y fut remplacé par le grec comme langue officielle. Ce grec byzantin présente certaines innovations par rapport au grec tardif. Par exemple, on note une simplification phonétique, comme l'apparition de l'iotacisme (qui fait converger les sons i, ê, u , ei, êi, oi, et ui vers le son i) ainsi qu'une simplification grammaticale, comme la perte du datif. Du point de vue du vocabulaire, la puissance de Venise et les croisades françaises font faire pénétrer plusieurs mots étrangers. La chute de Constantinople aux mains des Turcs en 1453 marque la fin de l'Empire romain d'Orient. Maintenant intégrées à l'Empire ottoman, les anciennes possessions byzantines devront adopter la langue turque. Devant ce bouleversement, plusieurs savants grecs de la région se réfugient en Italie, où ils contribueront à une période d'épanouissement de l'Occident : la Renaissance. Cette période verra un afflux de mots et de morphèmes grecs enrichir les grandes langues occidentales. Le grec moderne Sous l'occupation ottomane, qui a duré quelques siècles (1453-1821), la koinè, essentiellement parlée, évolue progressivement en une autre forme appelée grec moderne (aussi démotique, ou encoreroméique). Elle est caractérisée par des emprunts au turc, aux langues slaves et à l'albanais, mais aussi aux langues de culture occidentale de l'époque, soit le latin, le français et l'italien. En 1830, les Grecs se libèrent du joug ottoman et fondent la Grèce moderne. Son gouvernement adopte comme langue officielle la katharevousa, un compromis entre le grec classique et la démotique. La katharevousa est épurée des emprunts au turc, en réaction contre la période ottomane, de pénibles souvenirs. Elle se décline en plusieurs variantes forgées selon le degré de proximité avec la langue classique. Langue officielle, la katharevousa est incompréhensible pour le peuple, qui continue à parler la démotique. Au XXe siècle, de vives polémiques font rage entre tenants de la démotique et de la katharevousa. En 1976, le gouvernement grec proclame finalement la démotique comme seule langue officielle de la Grèce. La katharevousa demeure aujourd'hui utilisée dans les milieux religieux et son déclin est moins accentué à Chypre qu'en Grèce. Influence moderne En ce début de XXIe siècle, l'unique influence du grec au niveau international est exercée par sa forme antique. Ainsi, le grec ancien est toujours enseigné dans certains collèges, mais beaucoup moins que le latin. Le grec ancien occupe encore aujourd'hui une place prépondérante dans la formation du vocabulaire savant. En effet, le grec ancien est, avec le latin, la seule langue antique jouant encore un rôle central dans la formation du vocabulaire de la plupart des grandes langues du monde. Ce sont surtout les combinaisons de confixes grecs qui sont des plus fructueuses. Par exemple, le sens « téléphone » est exprimé dans plusieurs centaines de langues (français, anglais, russe, persan, hindi,turc, mongol, hébreu, arabe, etc.) par la combinaison des confixes télé- et -phone (ou bien par un emprunt à une langue ayant effectué une telle combinaison). Les mots résultant de ces combinaisons seraient assurément obscurs aux oreilles des Grecs antiques, ces mots n'existant tout simplement pas à l'époque ; aussi, le sens ou la connotation des confixes est quelquefois différent du mot original et, enfin, les notions qu'ils expriment sont totalement étrangères à celles de l'Antiquité. Pourtant, ce pseudogrec a produit des milliers de mots dans des centaines de langues ! Par ailleurs, on remarque que les mots entiers empruntés directement au grec sont assez rares, et, lorsqu'ils ont été empruntés, ils ont le plus souvent transité par le latin (classique, mais, encore plus fréquemment, par le latin impérial et tardif). Contribution au vocabulaire français Le français a emprunté des mots à six types de grecs : Emprunts le grec ancien amiante, autonome, calligraphie, épopée, posologie, presbytère, sarcastique, type, etc. le grec marseillais fantôme, trèfle, trouble. le grec tardif amnésie, amnistie, emphase, exiler, hémiplégie, paroxysme, psoriasis, symbiose, etc. le grec chrétien charisme, hétérodoxe (« qui n'est pas orthodoxe »), thaumaturge (« personne qui accomplit des miracles »), etc. le grec byzantin disette, émeri (« roche »), galion (« grand navire »), iconoclaste, tapis, turc, etc. le grec moderne falzar (« pantalon [familier] »), féta, pita, sirtaki (« danse »), souvlaki (« morceaux de viande marinés »), tzatziki (« hors-d'oeuvre rafraichissant fait de concombre »), etc. Les mots empruntés directement au grec étant plutôt rares, il faut chercher du côté du latin, qui a souvent servi d'intermédiaire d'emprunt entre le grec et le français, pour tenter de dégager des traits distinguant les emprunts grecs du fonds primitif latin. Les premiers emprunts grecs qui ont pénétré en latin ont été adaptés à la phonologie et à la graphie latine et sont donc difficilement repérables. Par exemple, les mots latins purpura et bursa, qui sont à l'origine des mots français pourpre et bourse, ont l'apparence de mots latins. Pourtant, ils ont été empruntés au grec porphyra et byrsa. Ce premier apport de mots grecs comprend des mots de la vie courante et souvent des mots familiers. Après le milieu du IIe siècle av. J.-C., le latin conserve plusieurs traits typiques de la phonologie grecque dans ses emprunts. Ainsi, l'aspiration des consonnes grecques est dorénavant notée par un h et certaines lettres étrangères au latin classique, ou très rares, apparaissent : y (justement appelé « i grec »), k, z et oe. Les emprunts concernent alors des domaines plus élevés comme la philosophie, les sciences et les arts, et plus tard le christianisme. Les emprunts grecs faits depuis la Renaissance partagent beaucoup de caractéristiques graphiques communes avec les emprunts grecs ayant pénétré tardivement en latin classique. Étant donné que c'est le grec qui contribue le plus à la formation du vocabulaire savant à partir de confixes, un mot scientifique a de grandes chances d'être d'origine grecque, sinon il sera d'origine latine. Indices étymologiques Comme pour le latin, on peut vérifier facilement l'origine grecque d'un mot en tentant d'identifier les confixes le composant en consultant une liste de confixes provenant de cette langue. Par exemple, en trouvant télé et phono dans une liste de confixes grecs, on peut déduire qu'un mot tel que téléphoneest d'origine grecque. Sans consulter une telle liste, il existe quand même quelques indices simples suggérant une origine grecque. 1. présence du digramme soudé oe ; oe cuménique, oe sophage, etc. Parfois, il s'agira d'un mot ayant transité par le latin. oe strus Quelques rares mots sont toutefois d'origine latine. foe tus, subpoe na, etc. On pourra consulter le point de langue Comment s'appelle le caractère oe ? 2. présence de z et k non finaux, de y vocalique (= son i) dans les mots polysyllabiques ; zoologie, krypton, etc. Mais pas nez ni anorak. 3. présence de ph, th et rh dans les mots polysyllabiques ; philosophie, théologie, rhinocéros, etc. 4. présence de chr et chl ; chrome, chlore, etc. Beaucoup d'autres mots d'origine grecque comportent le digramme ch suivi d'une voyelle (ex. : chimie), mais c'est aussi un trait que partagent plusieurs mots du fonds primitif français. Chat, chemise, chemin, etc. sont des mots issus du fonds primitif français. Néanmoins, si on tient compte de la prononciation, alors on peut affirmer qu'un ch prononcé ksignale un mot d'origine grecque. choeur, chiromancie, bronchoscopie, etc. 5. présence de la finale -ê typique du féminin grec dans les rares mots qui n'ont pas été adaptés à la morphologie française (ex. : korê). D'autres finales, comme -os, -is et -on, ont été conservées, mais elles ne sont pas uniques au grec et, donc, ne peuvent servir de critère d'identification. Chaos, catharsis, marathon sont d'origine grecque, mais enclos, souris, pardon sont d'origine française. De même, les suffixes -ique, -isme et -iste sont d'origine grecque, mais ils sont très productifs en français et s'associent beaucoup plus souvent à des radicaux non grecs qu'à des radicaux grecs. Mathématique, aérodynamisme, microbiologiste ont des radicaux d'origine grecque ; argotique, darwinisme et parachutiste n'en ont pas. Aperçu linguistique Phonologiquement, le grec ancien possédait un accent mélodique, opposait des voyelles courtes à des voyelles longues. Grammaticalement, le grec possédait trois nombres (singulier et pluriel), trois genres (masculin, féminin et neutre), trois déclinaisons à cinq cas (nominatif, vocatif, accusatif, génitif, datif) et six modes (indicatif, impératif, subjonctif, optatif, infinitif et participe). sens grec archaïque grec classique grec démotique « un » hems heis ena « deux » duwo dyo dhío « trois » treies treis tría « quatre » kwetwores tettares tessera « cinq » penkwe pente pende « six » hweks heks eksi « sept » hepta hepta efta « huit » oktô oktô okhto « neuf » ennewa ennea ennea « dix » deka deka dheka « coeur » inconnu kardia kardia « mère » inconnu mêtêr mana (ou mitera) « parler » inconnu legein (ou eipein) milô « soleil » hwelios hêlios ilios
famille

« une expansion fulgurante et devient la langue administrative, aristocratique etculturelle de la Grèce jusqu’en Inde.

Le grec entre en contact avec les nombreuseslangues des peuples conquis, lesquelles contribuent au développement d’unenouvelle variété de grec basée sur le dialecte attique : la koinè ou grec hellénistique .

De nombreuses simplifications grammaticales et phonétiques apparaissent. Antidote. — Dans l’étymologie, l’appellation grec hellénistique a été fusionnée à celle de grec ancien . Le grec des conquis À partir du début du IIe siècle av.

J.-C., les Romains conquièrent par étapes la partie occidentale de l’ancien empire d’Alexandre.

Bien que le latin soit imposé comme langue officielle aux pays conquis, le grec ne perd pas son prestige.

Il garde sonstatut de langue de culture, et l’aristocratie romaine, qui possède souvent unebonne maitrise du grec, engage des tuteurs grecs pour ses enfants.

La fin desconquêtes romaines sur les Grecs marque le début du grec tardif , caractérisé par une volonté d’épurer la langue et de la rapprocher du grec classique ; ladivergence entre langue écrite et langue parlée s’accentue.

La nouvelle religionchrétienne se répand dans l’Empire romain, avec ses textes fondamentaux écritsdans la koinè, qu’on appelle parfois dans le domaine religieux le grec chrétien . La création de l’Empire romain d’Orient (appelé Empire byzantin aujourd’hui) en 330 apr.

J.-C.

et la chute de l’Empire d’Occident à la fin du Ve siècle favorisèrent un nouvel essor pour le grec.

Cette langue de prestige fit, dans l’Empire romaind’Orient, une forte concurrence au latin, si bien qu’au VIIe siècle, ce dernier y fut remplacé par le grec comme langue officielle.

Ce grec byzantin présente certaines innovations par rapport au grec tardif.

Par exemple, on note une simplificationphonétique, comme l’apparition de l’iotacisme (qui fait converger lessons i, ê, u, ei, êi, oi, et ui vers le son i) ainsi qu’une simplification grammaticale, comme la perte du datif.

Du point de vue du vocabulaire, la puissance de Venise etles croisades françaises font faire pénétrer plusieurs mots étrangers. La chute de Constantinople aux mains des Turcs en 1453 marque la fin de l’Empireromain d’Orient.

Maintenant intégrées à l’Empire ottoman, les anciennespossessions byzantines devront adopter la langue turque.

Devant cebouleversement, plusieurs savants grecs de la région se réfugient en Italie, où ilscontribueront à une période d’épanouissement de l’Occident : la Renaissance.Cette période verra un afflux de mots et de morphèmes grecs enrichir les grandeslangues occidentales. Le grec moderne Sous l’occupation ottomane, qui a duré quelques siècles (1453-1821), la koinè,essentiellement parlée, évolue progressivement en une autre forme appelée grec moderne (aussi démotique , ou encore roméique ).

Elle est caractérisée par des emprunts au turc , aux langues slaves et à l’ albanais , mais aussi aux langues de culture occidentale de l’époque, soit le latin, le français et l’ italien . En 1830, les Grecs se libèrent du joug ottoman et fondent la Grèce moderne.

Songouvernement adopte comme langue officielle la katharevousa, un compromisentre le grec classique et la démotique.

La katharevousa est épurée des empruntsau turc, en réaction contre la période ottomane, de pénibles souvenirs.

Elle sedécline en plusieurs variantes forgées selon le degré de proximité avec la langueclassique.

Langue officielle, la katharevousa est incompréhensible pour le peuple, qui continue à parler la démotique.

Au XXe siècle, de vives polémiques font rage entre tenants de la démotique et de la katharevousa.

En 1976, le gouvernementgrec proclame finalement la démotique comme seule langue officielle de la Grèce.La katharevousa demeure aujourd’hui utilisée dans les milieux religieux et son. »

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