Humanisme

Humanisme

Mot formé au XIXe s. sur l'allemand humanismus, formé lui-même sur humaniste (xvie s.) qui qualifiait celui qui s'occupait d'humanités (2). 1 (Renaissance) Attitude qui consiste dans un effort pour relever la dignité de l'esprit humain par l'assimilation de la culture antique. Le mot implique : a) un effort pour connaître cette culture (d'où érudition, critique des textes, etc.); b) un effort pour l'intégrer à la vie, pour développer, grâce à elle, les facultés les plus nobles de l'homme. Vers le milieu du XVIe s., l'ampleur des connaissances oblige l'humaniste à se spécialiser : il devient philologue, historien, etc. (ex. les Estienne) ou bien philosophe et moraliste (ex. Montaigne, qui est déjà un humaniste au sens moderne). 2 De nos jours, toute doctrine philosophique qui met au premier plan de ses préoccupations le développement des qualités essentielles de l'homme : « un anthropocentrisme réfléchi qui, partant de la connaissance de l'homme, a pour objet la mise en valeur de l'homme — exclusion faite de ce qui l'aliène à lui-même, soit en l'assujettissant à des vérités et à des puissances supra-humaines, soit en le défigurant par quelque utilisation infra-humaine « (définition de 1926, citée par A. Lalande, Vocabulaire de la philosophie, supp., pp. 62-3). Humanitarisme

Toute doctrine qui essaie de développer en l'homme l'amour pour ses semblables et d'améliorer le sort de l'humanité : ex. l'humanitarisme de Voltaire. Humanité

1 Tous les caractères communs aux hommes, y compris ceux qu'ils partagent avec les animaux : anton. divinité. Pascal : « C'est sortir de l'humanité que de sortir du milieu. « 2 Les caractères qui opposent l'homme aux animaux : anton. animalité. Humanités : l'étude des belles-lettres considérée comme développant ces caractères. 3 L'ensemble des hommes souvent considérés comme formant un être collectif. 4 Bonté, pitié pour les hommes. Bossuet : « Loin de nous les héros sans humanité. «