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ICÔNE.

Publié le 22/02/2012

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n. f. (du grec eikôn, «image, portrait»). 1° Dans l'Église orientale, peinture sur bois du Christ, de la Vierge ou de divers saints. L'icône est révérée, mais ne doit pas en tant que telle faire l'objet d'un culte : elle est une représentation, elle renvoie à l'être qu'elle représente. On oppose parfois à l'icône cette autre représentation qu'est l'idole, qui, elle, est adorée comme si elle était la divinité elle-même qu'elle représente (d'où le mot « idolâtrie »). Cette distinction est intéressante en ce qu'elle illustre deux attitudes différentes du croyant vis-à-vis des signes religieux : prendre le signe pour la réalité même, ou le considérer comme un élément intermédiaire qui renvoie à la réalité. 2° En linguistique ou sémiologie, on appelle parfois icône un signe qui se veut un reflet naturel (voire un équivalent) de la réalité qu'il traduit : c'est le cas par exemple de l'onomatopée. On parle aussi, plus généralement, de tendance iconique (dans la langue, dans le dessin). Par exemple, si dans une bande dessinée, le mot « serpent » est reproduit selon une graphie qui ondule (pour évoquer l'animal, comme si le signe était semblable à la chose signifiée), on parlera de tendance iconique de cette reproduction. N.B. 1° Dans ce second sens, la distinction précédente entre icône et idole est annulée : le signe semble par nature identique à la chose signifiée. 2° Les dérivés du mot icône ne prennent pas d'accent circonflexe. 3° En informatique, l'icône est un simple symbole graphique.

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