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icône (art) - peinture.

Publié le 15/05/2013

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icône (art) - peinture. 1 PRÉSENTATION icône (art), peinture religieuse caractéristique de l'Église chrétienne orthodoxe. 2 UN ART DE DÉVOTION Le terme d'icône vient du grec eikon, signifiant « ressemblance « ou « image «. Considérée comme sacrée, cette image est censée faciliter la communion avec la figure sainte qu'elle représente. Après le IVe siècle, le terme icône est employé pour désigner tout art religieux, notamment les mosaïques, reliefs et tableaux, ayant un lien avec l'Église chrétienne d'Orient. À l'heure actuelle, il désigne essentiellement de petits panneaux de bois sur lesquels sont peints, dans des tons sombres caractéristiques, sur un fond doré ou orné de pierreries, le visage du Christ, de la Vierge Marie ou d'un saint. L'icône trouve son origine dans les portraits funéraires coptes du Fayoum (région d'Égypte), réalisés aux premiers siècles de notre ère. Datant des VIe-VIIe siècles, les plus anciennes icônes parvenues jusqu'à nous sont des encaustiques sur bois, conservées au monastère de Sainte-Catherine (mont Sinaï, Égypte). Elles représentent des visages que de grands yeux et une intense expression rendent quasiment vivants. Outils spirituels conçus pour l'édification des fidèles, les icônes sont destinées à la prière. Elles peuvent être l'objet d'une dévotion individuelle, et sont dans ce cas de petites icônes généralement sous la forme de mosaïques miniatures, tel le Saint Jean Chrysostome de la collection byzantine de Dumbarton Oaks (début XIVe siècle, Washington, États-Unis). Elles sont plus généralement l'objet d'une dévotion commune ; dans ce cas, les icônes du Christ, de la Vierge et de saints sont accrochées les unes à côté des autres au sein de l'iconostase -- cloison séparant le choeur (où officie le clergé) de la nef (où se tiennent les fidèles) -- de l'église de rite orthodoxe, qu'elle soit byzantine, grecque ou russe. 3 UNE PEINTURE SYMBOLIQUE En tant qu'outils spirituels, les icônes sont strictement codifiées dans leur contenu et dans leur style, pour être conformes au dogme en vigueur. Pour éviter toute idolâtrie, elles sont réalisées d'une manière austère, délibérément stylisée, qui accentue l'aspect surnaturel au détriment de l'aspect humain et de toute sentimentalité. Ainsi, le naturalisme est découragé (au profit de dessins très géométriques), de même que tous les signes d'individualité artistique. Dans les écoles byzantines (essentiellement grecques) et russes, où les plus belles icônes ont été produites, les artistes placent leurs scènes bibliques dans des paysages étranges et symboliques. Parmi ces paysages figurent fréquemment des montagnes (symbolisant une proximité avec Dieu) et des grottes (dénotant un manque de spiritualité), même si leur présence ne vient pas directement en appui du texte biblique. Lorsqu'il s'agit de figures humaines, le symbolisme s'applique à la fois aux attributs vestimentaires et à la pose des personnages. Quant à la lumière qui se dégage des icônes aux fonds dorés ou argentés, elle est le symbole de la lumière divine. Si la représentation du Christ est autorisée dans la peinture d'icône, celle des deux autres composants de la Trinité (Dieu le Père et l'Esprit saint) est proscrite depuis le second concile de Nicée (787) -- interdiction réitérée lors du grand concile de Moscou (1666-1667). Les maîtres de l'icône prennent alors l'habitude d'évoquer la Trinité en représentant les trois anges reçus avec hospitalité par le prophète Abraham -- comme l'illustre magistralement l'Icône de la Trinité d'Andreï Roublev (1411 ou 1422-1423, galerie Tretiakov, Moscou). L'Esprit saint est pour sa part suggéré par le motif de langues de feu ou d'une colombe (comme c'est le cas dans l'art religieux occidental). 4 TYPOLOGIE DES ICÔNES DU CHRIST ET DE LA VIERGE Fruit de l'extrême codification de l'icône orthodoxe, le Christ est dépeint selon cinq types majeurs de représentation : o le Christ Emmanuel, figuré adolescent ; o la Sainte Face, une figuration de l'empreinte du visage du Christ sur un linge (icône acheiropoïète par excellence, c'est-à-dire « non faite de main d'homme «) ; o le Mandilion (ou Mandylion), qui relève du même concept ; o le Christ Pantocrator (« Maître du monde «, « Tout puissant «), qui tient un Évangile dans la main gauche et la main droite levée en signe de bénédiction ; o enfin, le Christ en Majesté, représenté de face, assis sur un trône. De même coexistent quatre formats principaux pour figurer la Vierge Marie : o la Vierge Orante (ou Vierge de prière), qui se tient debout, les bras levés vers le ciel ; o la Vierge Kyriotissa (ou Vierge en Majesté), qui est assise sur un trône ; o la Vierge Éléousa (ou Vierge de tendresse et de miséricorde), qui souligne l'aspect maternel de Marie, dont le visage est collé contre la joue de l'Enfant ; o enfin, la Vierge Hodigitria (ou Vierge directrice), qui montre la voie à suivre en désignant l'Enfant qu'elle porte du bras gauche. 5 TRADITIONS BYZANTINES ET RUSSES Aux VIIIe et IXe siècles, l'Empire byzantin (berceau de l'art de l'icône) est déchiré par la Querelle iconoclaste, qui condamne les icônes comme objets d'idolâtrie. Cette crise religieuse entraîne la destruction de nombreuses oeuvres d'art. Il faut attendre 843 pour que les icônes recouvrent leur place en tant qu'objets de vénération. Avec l'évangélisation des terres slaves, l'art de l'icône se développe dans la principauté de Kiev, puis dans le reste du monde russe orthodoxe. Dès lors, la peinture d'icônes devient un art majeur en Russie ; s'y développent de grandes écoles artistiques, telles l'école de Kiev (active entre la fin du Xe et le milieu du XIIIe siècle), l'école de Novgorod (active du XIe au XVIIe siècle) et l'école de Moscou (active depuis le XIVe siècle). Bien que la plupart des icônes soient des oeuvres anonymes, deux peintres, Andreï Roublev et Théophane le Grec, sont connus pour leurs icônes. Ces artistes, vivant en Russie vers la fin du suprême de l'art des icônes, où grâce spirituelle et perfection technique se combinent en une synthèse jamais égalée. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés. XIVe et au début du XVe siècle, symbolisent l'achèvement

« Avec l’évangélisation des terres slaves, l’art de l’icône se développe dans la principauté de Kiev, puis dans le reste du monde russe orthodoxe.

Dès lors, la peinture d’icônes devient un art majeur en Russie ; s’y développent de grandes écoles artistiques, telles l’école de Kiev (active entre la fin du Xe et le milieu du XIIIe siècle), l’école de Novgorod (active du XIe au XVII e siècle) et l’école de Moscou (active depuis le XIVe siècle). Bien que la plupart des icônes soient des œuvres anonymes, deux peintres, Andreï Roublev et Théophane le Grec, sont connus pour leurs icônes.

Ces artistes, vivant en Russie vers la fin du XIVe et au début du XVe siècle, symbolisent l’achèvement suprême de l’art des icônes, où grâce spirituelle et perfection technique se combinent en une synthèse jamais égalée. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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