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l'origine parce qu'ils avaient tenté de mettre fin à ses jours.

Publié le 06/01/2014

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l'origine parce qu'ils avaient tenté de mettre fin à ses jours. Tout ça parce qu'il avait prétendument enfreint les règles, parce qu'il avait osé réclamer ce qui lui revenait de droit, même si cela impliquait de rencontrer face à face l'intouchable, l'incorruptible Yanqui en personne, le grand boss de la DEA au Mexique. Eh bien, El Brujo leur avait donné une leçon. Il s'était montré plus malin que ces maricones hypocrites et s'était éloigné dans son couchant parsemé de palmiers, avec les trois millions de dollars qu'il leur avait piqués. Depuis, ces paysans illettrés continuaient à amasser des fortunes dont ils ne profiteraient jamais et à s'entre-tuer. Et la providencia lui avait de nouveau souri. Elle lui avait ouvert une porte inattendue et offert une occasion de finir ce qu'il avait commencé, de revendiquer une place dans l'histoire. Il ne laisserait pas passer cette opportunité. Il baissa les yeux vers sa montre et, comme si c'était un signal, son portable à carte prépayée, impossible à ocaliser, bourdonna. Eli Walker, son contact à San Diego. -- Tu as ce que je voulais ? interrogea Navarro. La brève hésitation de Walker lui donna la réponse avant même un « non » catégorique et peu repentant. avarro garda le silence. -- La femme, dit Walker pour meubler le vide, elle... -- Mamaguevo de mierda ! cracha El Brujo d'une voix sifflante. Encore cette bonne femme ? Je t'avais révenu qu'elle avait travaillé pour la DEA. Elle connaît la musique, tu le savais. -- Ouais, mais... -- Qu'est-ce que je t'ai dit après que tu as tout fait foirer chez elle ? Qu'est-ce que je t'ai dit ? -- Hé, on n'est pas à la maternelle, riposta Walker d'une voix bourrue. -- Qu'est-ce que je t'ai dit ? insista Navarro d'une voix lente et basse. Après un nouveau silence, son contact revint en ligne, irrité et impatient : -- Tu m'as dit qu'elle n'était plus ne priorité, qu'on pouvait se passer d'elle... -- Je t'ai dit de buter cette puta si tu étais obligé mais surtout de me ramener ce que je t'ai demandé. -- Et j'ai bien compris le message, amigo, répliqua Walker. En fait, on est à peu près sûrs que cette salope pris une balle dans la poitrine. Navarro fut légèrement choqué par la version américaine du qualificatif. Ce n'était pas tant le mot en luimême que la façon condescendante et teintée de racisme dont Walker l'avait prononcé. -- Alors, c'est quoi le problème ? -- Elle avait quelqu'un pour l'aider. Un mec à qui elle a téléphoné après s'être débinée de chez elle. -- Elle a appelé quelqu'un ? -- Oui. Après notre dernière conversation. Curieux. -- Qui ? -- Je sais pas encore. Tout ce que je sais, c'est qu'elle l'appelait Sean. Le pouls de Navarro s'emballa. -- Ce serait le père du gosse, poursuivit Walker, le ton poisseux de mépris. Ce con le savait même pas usqu'à maintenant. L'excitation du trafiquant embrasa toutes les terminaisons nerveuses de son corps. Sean Reilly, pensa-t-il. Se forçant à prendre un ton mesuré, il demanda : -- Qu'est-ce qu'ils se sont dit d'autre ? -- Il lui a filé des tuyaux pour pas se faire repérer. Je pense que c'est un flic, ou peut-être un autre agent e la DEA. Navarro ne prit pas la peine de détromper Walker. -- Et quoi d'autre ? -- Qu'il prenait l'avion pour la rejoindre. Navarro se sentit planer. Parfait. Il avait probablement expérimenté une plus grande variété de trips que n'importe qui d'autre sur cette lanète et c'était cependant l'un des meilleurs qu'il ait jamais connus. -- Il était avec elle quand vous l'avez trouvée ? -- Ouais. Ça nous a pris un moment pour la loger et il était déjà avec elle à ce moment-là. Un vrai fouteur e merde, ce mec. J'ai perdu un autre de mes gars. Navarro ne prit pas la peine d'interroger Walker sur ce détail. Il avait l'esprit ailleurs, faisant le point et réparant la prochaine manoeuvre ; c'était ce qu'il faisait le mieux, quand il ne cherchait pas de nouveaux oyens d'infliger des souffrances à d'autres pour étouffer toute concurrence dans son petit monde. -- Je crois bien que ce sera pour toi un défi plus dur à relever, amigo, dit-il finalement à son contact. Cet homme s'appelle Sean Reilly, c'est un agent du FBI. Et j'aimerais vraiment le rencontrer... -- Ho, ho, une seconde, fit Walker. Ce type est du Bureau ? -- Oui. Il émit un bref sifflement et déclara : -- Ça faisait pas partie de notre accord. Hijo de puta, pensa Navarro. Je te vois venir. -- Tu veux plus de fric, c'est ça ? -- Non. Je suis pas sûr de vouloir continuer, c'est tout, répliqua Walker. Une bonne femme et un gosse, c'est une chose. Avec ce type... on boxe plus dans la même catégorie. FBI, ATF 1 ... j'ai pas besoin d'eux sur mon dos. Surtout que je sais pas vraiment de quoi il retourne. Navarro fulminait intérieurement. -- Je pensais qu'on pouvait compter sur toi pour faire le boulot... -- Y a boulot et boulot. Quand on se frotte de trop près à nos federales, ça devient vite la merde. Une chose que Navarro savait par expérience. Il réfléchit et se rendit compte qu'il devrait peut-être se salir es mains plus qu'il ne l'avait prévu. -- Ils sont où, maintenant ? -- J'en sais rien, avoua Walker. On les a perdus après l'hôtel. On a les scanners avec nous et je prévoyais e passer aux urgences de plusieurs hôpitaux du coin, moi et mes gars, mais je pense maintenant qu'il vaut ieux laisser tomber et arrêter les frais. Si elle crève, ça va devenir chaud. C'est peut-être le moment de se dire Vaia con dios, tu vois ? On refera peut-être affaire ensemble une autre fois... quand y aura pas dans le coup un putain de fed ! Navarro contint sa fureur et essaya de se rappeler que Walker n'était pas une vermine inutile. Il avait eu recours à lui à plusieurs reprises, des années plus tôt, quand il était encore Navarro, et, plus récemment, sous sa nouvelle identité de « Nacho », présenté comme un des lieutenants de Navarro « au bon vieux temps ». L'Américain avait toujours assuré. Navarro devait le garder dans le coup encore un peu - au moins jusqu'à ce qu'il puisse prendre lui-même le relais, ce qui lui apparaissait à présent nécessaire. -- D'accord, tu veux te retirer, je comprends. Mais je suis sûr que tu tiens à toucher la deuxième moitié de ton fric. -- Et moi je suis sûr que tu tiens à récupérer le... colis que j'ai pour toi, amigo. L'insolence de la repartie hérissa le poil de Navarro, mais Walker ne se trompait pas. Il détenait quelque chose que Navarro voulait absolument avoir. -- Je te propose une chose, alors. Tu fais un dernier petit truc pour moi et tu seras entièrement payé. Walker ne réfléchit pas longtemps : -- Quoi ? -- Tu les retrouves. Tu apprends ce qu'est devenue la femme et où est passé Reilly. Pas besoin d'en faire lus. Tu les localises, tu me dis où ils sont. Je m'occupe du reste. On est d'accord ? Walker laissa passer quelques secondes puis finit par accepter : -- D'accord. Je les aurai logés d'ici emain soir. 1 - Diminutif pour BATFE, « Bureau of Alcohol, Tobacco, Firearms and Explosives ». Service fédéral méricain chargé de la mise en application de la loi sur les armes, les explosifs, le tabac et l'alcool. Dimanche

« — Oui. Il émit unbref sifflement etdéclara : — Ça faisait paspartie denotre accord.Hijo deputa , pensa Navarro.

Jetevois venir. — Tu veux plusdefric, c’est ça? — Non.

Jesuis passûrdevouloir continuer, c’esttout,répliqua Walker.Unebonne femme etun gosse, c’est unechose.

Aveccetype… onboxe plusdans lamême catégorie.

FBI,ATF 1 … j’ai pas besoin d’euxsurmon dos.Surtout quejesais pasvraiment dequoi ilretourne. Navarro fulminait intérieurement. — Je pensais qu’onpouvait compter surtoipour faireleboulot… — Yaboulot etboulot.

Quandonsefrotte detrop près ànos federales , ça devient vitelamerde. Une chose queNavarro savaitparexpérience.

Ilréfléchit etse rendit compte qu’ildevrait peut-être sesalir les mains plusqu’ilnel’avait prévu. — Ilssont où,maintenant ? — J’en saisrien, avoua Walker.

Onlesaperdus aprèsl’hôtel.

Onales scanners avecnous etjeprévoyais de passer auxurgences deplusieurs hôpitauxducoin, moietmes gars, maisjepense maintenant qu’ilvaut mieux laisser tomber etarrêter lesfrais.

Sielle crève, çavadevenir chaud.C’estpeut-être lemoment desedire Vaia condios , tu vois ?On refera peut-être affaireensemble uneautre fois… quand yaura pasdans lecoup un putain defed ! Navarro contintsafureur etessaya deserappeler queWalker n’étaitpasune vermine inutile.Ilavait eu recours àlui àplusieurs reprises,desannées plustôt,quand ilétait encore Navarro, et,plus récemment, sous sa nouvelle identitéde«Nacho »,présenté commeundes lieutenants deNavarro «au bon vieux temps ». L’Américain avaittoujours assuré.Navarro devaitlegarder danslecoup encore unpeu –au moins jusqu’à ce qu’il puisse prendre lui-même lerelais, cequi luiapparaissait àprésent nécessaire. — D’accord, tuveux teretirer, jecomprends.

Maisjesuis sûrque tutiens àtoucher ladeuxième moitiéde ton fric. — Etmoi jesuis sûrque tutiens àrécupérer le…colis quej’aipour toi, amigo . L’insolence delarepartie hérissalepoil deNavarro, maisWalker nesetrompait pas.Ildétenait quelque chose queNavarro voulaitabsolument avoir. — Je tepropose unechose, alors.Tufais undernier petittrucpour moiettuseras entièrement payé. Walker neréfléchit paslongtemps : — Quoi ? — Tu les retrouves.

Tuapprends cequ’est devenue lafemme etoù est passé Reilly.

Pasbesoin d’enfaire plus.

Tules localises, tume disoùilssont.

Jem’occupe dureste.

Onestd’accord ? Walker laissapasser quelques secondes puisfinitparaccepter :— D’accord.

Jeles aurai logés d’ici demain soir. 1 - Diminutif pourBATFE, «Bureau ofAlcohol, Tobacco, FirearmsandExplosives ».Service fédéral américain chargédelamise enapplication delaloi sur lesarmes, lesexplosifs, letabac etl’alcool.. »

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