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maison à rue, à route s'emploie pour « qui donne sur (la rue, etc.

Publié le 29/04/2014

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maison à rue, à route s'emploie pour « qui donne sur (la rue, etc.) ». En Afrique subsaharienne, à s'emploie devant les noms de rues, de places, etc., avec l'article défini : habiter à la rue X, à la place de... Continuant ab, a marque, on l'a vu, la séparation, le détachement (mil. XIe s.), l'origine (prendre conseil a qqn, 1172), l'agent. Le ab venant de apud correspond plutôt aux prépositions modernes de e t avec e xprimant une relation juridique (842), puis l'accompagnement (Xe s.). Ces emplois ont tous disparu. A Première lettre et voyelle de l'alphabet latin, passé dans les langues romanes et, à l'écrit, dans toutes langues à alphabet latin. ? Le nom de la lettre entre dans des locutions comme d epuis (de) A jusqu'à Z, n e savoir ni a ni b, ou, d'après les notations de l'algèbre, prouver par a + (plus) b. ? v oir ABC, ABÉCÉDAIRE. 1 A- Premier élément de nombreux mots, issu du latin ad-, e xprimant la direction, le but à atteindre, le passage d'un état à l'autre. En latin, ad-, d evant un verbe, y ajoute une notion de direction (adire par rapport à ire ), d'augmentation (adgravare par rapport à g ravare ), de progressivité (verbes inchoatifs : addormire « s'endormir » par rapport à d ormire ). ? En ancien français, a- se combine à de nombreux verbes, y compris à initiale vocalique (aaidier par rapport à aidier « aider ») et sert à former des verbes avec des adjectifs (ajolier « rendre joli »), des noms (acoster « placer à côté »), avec des effets syntaxiques, le préfixé en a- rendant parfois transitif un verbe intransitif. ? Pour former des verbes à base nominale, a- e st souvent remplacé par e n-, em- (accourager par e ncourager ; mais appauvrir s'est maintenu face à e mpauvrir). L'élément a- possède des variantes graphiques selon la première lettre du radical, ac d ans accourir, ad d ans adjoindre, e tc. Souvent séparé de son radical, le préfixe étant inanalysable (accomplir, accueillir, ajouter), concurrencé par ra- (accourcir, alentir, apetisser sont archaïques), cet élément n'est plus productif, sinon par analogie (alunir, d 'après atterrir). Certains préfixés en a-, homogènes avec la base, garantissent cependant l'existence de cet élément (abaisser-baisser, e tc.). 2 A- p rivat if . Élément d'origine grecque, passé en latin, et servant à former trois types de mots : des emprunts au latin, eux-mêmes pris à des préfixés grecs (acolyte, anonyme...) ; d es emprunts plus récents au grec (achromatique) ; d es mots formés en français, assez nombreux à partir du XVIIIe s., le deuxième élément étant en principe d'origine grecque (amoral, apolitique), puis quelconque (apesanteur, agravitation). Le grec a- d evient en général an- d evant une voyelle (anodin, anomalie) ; il a des correspondants dans la plupart des langues indoeuropéennes, dont le latin in(-> 1 in-). ABACA n. m. e st un emprunt probable (1664) à l'espagnol abaca, lui-même emprunté au tagalog abaka. ? Le mot désigne la fibre d'un bananier des Philippines, autrement nommée chanvre de Manille. Le mot a d'abord été du féminin (jusqu'en 1752). ABACOS ou ABACOST n. m. e st l'abréviation, en français d'Afrique, de la formule à bas le costume (sous-entendu, e uropéen ) pour désigner une veste boutonnée jusqu'au cou, portée sans chemise, souvent avec un pantalon assorti. ABAISSER -> ABAJOUE -> BAISSER J OUE ABANDON n. m., repéré au XIIe s. (mais probablement antérieur), provient de l'ancienne expression mettre a bandon « mettre au pouvoir de... », d'origine germanique. En francique, °bannjan signifie « bannir » (-> bannir) e t °bandjan « faire signe » (-> bande). ? Le mot français abandon d ésigne d'abord l'action de renoncer à une chose en la mettant au pouvoir de quelqu'un ; mais c'est l'idée de « laisser » qui a prévalu. Il a dès l'ancien français des emplois actifs (« action d'abandonner ») et passifs (« fait d'être abandonné »), les premiers correspondant à « disposition d'une chose » (faire abandon de, XIIe s.). L'emploi en parlant des personnes est plus tardif (2e moitié XVIIe s.). ? On parle en psychologie de n évrose d'abandon (d'où abondonnique, ci-dessous). ? Abandon a été précédé par ABANDONNER v. t r. (La Chanson de Roland, 1080), probablement issu de °a ban donner (donner à ban). Le verbe apparaît au sens de « lâcher, laisser (le lien qui attache un animal) », d'où (déb. XIIe s.) « laisser en liberté », avec des spécialisations en fauconnerie (in Furetière, 1690), en conduite des chevaux attelés (XVIIe s.), et des expressions comme abandonner les étriers, aussi au figuré (1701). Au XIIe s., le verbe s'est employé pour « mettre en activité » (c'està-dire « laisser agir ») et s'abandonner pour « s'exposer au danger » (jusqu'au XVe s.). ? C 'est à la même époque qu'apparaît la valeur dominante « ne plus s'occuper de, laisser ». ? ABANDONNEMENT n. m. (1275) a vieilli comme nom d'action et d'état. Le dérivé ABANDONNAT AIRE n. (1845) désigne en droit la personne qui fait abandon de biens. Il s'oppose à ABANDONNAT EUR, T RICE n. (1866), plus rare. ? ABANDONNIQUE a dj. et n. (1950) est un terme de psychologie qualifiant un sujet, un enfant qui souffre de la crainte d'être abandonné. ? ABAQUE n. m. e st un emprunt (v. 1165) au latin abacus, lui-même emprunté au grec abax, abakos, terme technique emprunté, que l'on a cru pouvoir expliquer par l'hébreu ? ?b?q « poussière soulevée par des chevaux ou des piétons ». ? Le mot a signifié en général « machine à calculer », puis « tableau jouant ce rôle » (1611) et « carré de bois évidé muni de fils parallèles et de boules mobiles pour compter » (1751), en concurrence avec le mot plus usuel boulier. Au XVIe s., on trouve abaco (1596) pour « tableau de sable fin, pour compter », sens référant à l'antiquité et repris pour abaque d ans l'Encyclopédie (1752). Un second sens apparaît par l'emprunt à la Renaissance (attesté 1611) avec la variante abaco (1636) « partie supérieure du chapiteau, sur laquelle repose l'architrave ». ? ABASOURDIR v. t r. e st d'origine argotique ; il signifie d'abord (1632) « tuer » et est formé de aet de basourdir (1628), verbe issu, probablement d'après assourdir, d e l'ancien argot bazir « tuer » (1455, dans le procès des Coquillards), déjà basi au XIVe s. (« mort, tué »). Cette forme est liée à l'argot espagnol vasir, vasido, à d es argots du nord de l'Italie, et n'est pas claire. On a proposé au XIXe s. une origine gauloise (Cf. gaélique bâs « mort »), mais le mot semble alors trop tardif, puis un gotique °bazjan « affaiblir » (d'un radical indoeuropéen °bhoso-s « d énudé ») qui convient assez mal sémantiquement. P. Guiraud voit dans abasourdir un composé de °basir (supposé dérivé du latin basis « base* ») et de ourdir q ui a signifié « assener des coups », donc « battre et abattre ». ? ? Quoi qu'il en soit, le verbe s'est plus ou moins croisé avec assourdir e n entrant dans l'usage courant (1713), avec le sens de « abrutir, assourdir par des cris, des paroles » puis en général « ahurir ». ? Les dérivés ABASOURDISSANT , à cette dernière valeur. ANT E a dj. (1833) et ABASOURDISSEMENT n. m. (1823) correspondent ABÂTARDIR -> BÂT ARD ABATTRE v. t r., q ui figure dans La Chanson de Roland (abatre, 1080), est issu du latin populaire abattuere (VIe s.), puis abattere, composé de ad- « action menée à son terme » (-> à, et de battuere (-> battre). L + 1 a-) ? C e verbe signifie à l'origine « frapper, heurter de manière à faire tomber » et concerne un édifice, puis (XIIIe s.) un arbre, des fruits ; le sens est alors « faire tomber pour recueillir » (1270). Le latin classique disait affligere pour « battre », mais son dérivé français n'a pris que son sens figuré (-> affliger). Abattre lui-même a de nombreux sens métaphoriques (abattre de la besogne, 1718) et figurés (« abaisser [l'orgueil] », v. 1200). ? Si le complément désigne un être vivant, « faire tomber » peut correspondre à « blesser ou tuer » (dès le XIe s.). Tant au propre qu'au figuré, le verbe a de nombreux emplois et entre dans des locutions. Une valeur spéciale (XIIe s.) est « diminuer la valeur de ». ? Les principaux dérivés, à part le participe adjectivé ABAT T UE, physique et au moral (« triste et découragé »), sont des noms. UE q ui se dit des personnes, au ABAT T AGE n. m. (1265, abaitage ) concerne les animaux, puis les arbres (1313) ; le mot a pris de nombreuses valeurs spéciales et un sens figuré argotique, aujourd'hui vieilli, (1889) « vive réprimande ». ? ABAT T EMENT n. m., d 'abord concret (v. 1190), s'applique à la réduction d'un impôt dès le XIIIe s. (1259) ; le sens dominant aujourd'hui est moral : il semble apparaître au XVIe siècle. ? Sur abattre de la besogne, abattage, surtout dans maison d'abattage, s'emploie (déb. XXe s.) pour « prostitution à la chaîne ». ? Le déverbal ABAT n. m. a perdu la plupart de ses emplois : « abattage des animaux (1400) et des arbres (XVIe s.) ; amas de choses abattues (1858) » ; pluie d'abat « violente » est régional, ainsi que un abat, pour « une averse » (ouest de la France). Abat de neige e st attesté en 1810 au Canada. ? Le seul sens moderne correspond au pluriel abats « parties comestibles secondaires des animaux de boucherie » (1836) et spécialement « des volailles » (1877). ? ABAT T EUR n. m., q ui signifie d'abord (1388) « bûcheron », s'est surtout employé dans des locutions, notamment dans (grand) abatteur de bois « g rand travailleur » (1547) puis « auteur de prouesses amoureuses » (1552, Rabelais). ? ABAT T IS n. m. a lui aussi disparu en emploi général ; il a signifié « massacre » (abateis, v. 1180), « abattoir » (1690) ; faire grand abatis (1549) signifiait « tuer beaucoup de gibier ». ? Le mot a pris, par métonymie (1680), la valeur de abats, puis de « parties coupées ou enlevées d'une bête, d'une volaille tuée » (1690), d'où le sens argotique de « bras et jambes » (chez Balzac) et l'expression encore usuelle n uméroter ses abattis (1839). ? Au sens actif, « fait ?

« (a p esa n te ur, a g ra v ita ti o n ). L e g re c a- d evie n t e n g én éra l an - d evan t u n e v oyelle (a n od in , an om alie ) ; i l a d es c o rre sp on dan ts d an s l a p lu part d es l a n gues i n doeuro pée n nes, d on t l e l a ti n in - (→ 1 i n -). AB AC A n.

m . e st u n e m pru n t p ro bab le ( 1 664) à l 'e sp ag nol ab aca, l u i- m êm e e m pru n té a u ta g alo g ab ak a. ❏ L e m ot d ésig ne l a f ib re d 'u n b an an ie r d es P hilip pin es, a u tr e m en t n om mée chan vre d e M an ille . Le m ot a d 'a b ord é té d u f é m in in ( ju sq u'e n 1 752). AB AC O S o u AB AC O ST n.

m . e st l 'a b ré v ia ti o n , e n f ra n çais d 'A friq ue, d e l a f o rm ule à b as l e c o stu m e (s o us-e n te n du, euro pée n ) p our d ésig ner u n e v este b outo n née j u sq u'a u c o u, p orté e s a n s c he m is e , so uven t a v ec u n p an ta lo n a sso rti . AB AIS SER → BA IS SER AB AJO UE → JO UE AB AN DO N n.

m ., r e péré a u XII e s .

( m ais p ro bab le m en t a n té rie ur), p ro vie n t d e l 'a n cie n ne e xpre ssio n mettr e a b an don « m ettr e a u p ouvoir d e...

» , d 'o rig in e g erm an iq ue.

E n f ra n ciq ue, °b an nja n s ig nif ie « b an nir » (→ b an nir ) e t °b an dja n « f a ir e s ig ne » (→ b an de). ❏ L e m ot f ra n çais ab an don d ésig ne d 'a b ord l 'a cti o n d e r e n on ce r à u n e c ho se e n l a m etta n t a u pouvoir d e q uelq u'u n ; m ais c 'e st l 'i d ée d e « l a is se r » q ui a p ré v alu .

I l a d ès l 'a n cie n f ra n çais d es em plo is a cti f s ( « a cti o n d 'a b an don ner » ) e t p assif s ( « f a it d 'ê tr e a b an don né » ), l e s p re m ie rs co rre sp on dan t à « d is p ositi o n d 'u n e c ho se » ( fa ir e a b an don d e, XII e s .) .

L 'e m plo i e n p arla n t d es pers o n nes e st p lu s ta rd if ( 2 e m oiti é XV II e s .) .

◆ O n p arle e n p sy cho lo g ie d e név ro se d 'a b an don (d 'o ù ab on don niq ue, c i- d esso us). ❏ Aban don a é té p ré céd é p ar ABAND O NNER v.

t r. ( La C han so n d e R ola n d, 1 080), p ro bab le m en t i s su de °a b an d on ner ( d on ner à b an ).

L e v erb e a p para ît a u s e n s d e « l â che r, l a is se r ( le l ie n q ui a tta che un a n im al) » , d 'o ù ( d éb .

XII e s .) « l a is se r e n l ib erté » , a v ec d es s p écia lis a ti o n s e n f a u co n nerie ( in Fure ti è re , 1 690), e n c o n duite d es c he vau x a tte lé s ( XV II e s .) , e t d es e xpre ssio n s c o m me ab an don ner. »

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