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pour de bon se faisait plus forte en moi.

Publié le 06/01/2014

Extrait du document

pour de bon se faisait plus forte en moi. 20 -- T'es où ? aboya Walker dans le téléphone. -- Dans le Barrio, répondit Ricky Torres, dit « Scrape 1 ». C'est la merde, mec. Je suis blessé... Walker perçut la tension et le désarroi imprégnant la voix de son frère motard. -- Quoi ? ! Qu'est-ce qui s'est passé ? -- Cet enculé est sorti de nulle part et nous est tombé dessus. On le voit entrer dans l'entrepôt, et une inute après il braque son calibre dans la tronche de Booster 2 ... Quand j'ai voulu prendre mon feu, il m'en a collé une dans l'épaule. Je saigne comme un porc... -- Et Booster ? -- Descendu. L'autre enfoiré de vigile lui a tiré dans le dos. Je sais pas s'il est mort ou quoi. -- Nom de Dieu ! cracha Walker, les veines gonflées de fureur. Comment il a fait pour vous baiser comme a? -- Je sais pas. Faut que tu m'aides, je perds tout mon sang. J'ai besoin qu'on me soigne. Walker réfléchit et vit que le reste de ses gars l'observait, de l'inquiétude et de la colère dans les yeux. Son egard se porta sur le Mexicain, qui l'observait lui aussi. Ce putain de Mex et son fed. Walker jura ntérieurement en se reprochant d'avoir attiré tous ces ennuis à son club, de ne pas avoir laissé tomber dès qu'il vait su qu'il y avait un agent fédéral dans le coup. Il avait été aveuglé par l'argent facile qu'il avait touché ontre l'enlèvement des chercheurs pour le compte du Mexicain, il n'avait aucune raison d'imaginer que ce ernier coup se muerait en un tel désastre. Mais ils avaient le nez dedans, maintenant, avec un homme à terre sur le terrain. Et Eli Walker le Wook 3 ne laissait jamais tomber ses hommes. -- T'es dans le Barrio, tu dis ? -- Ouais, je viens de passer sous le pont. -- A pied ou en voiture ? -- A pied, mec. La caisse, c'est mort. Walker ne s'en faisait pas pour la voiture, ils l'avaient volée, de toute façon. -- T'es en état de conduire ? -- Ouais, je crois. Mais faudrait que je pique une caisse. Walker réfléchit un instant. -- OK, trouve-toi une tire et fonce à la Grotte. Tu pourras y arriver, tu crois ? -- Ouais. -- Alors vas-y. J'enverrai quelqu'un s'occuper de toi. -- Grouille, geignit Scrape. Je suis en train de crever. -- Va là-bas et reste planqué. Tout ira bien. Walker raccrocha et se retrouva face à un mur de regards interrogateurs. Avant qu'il ait eu le temps de onner des explications, le Mexicain s'enquit : -- Il y a un problème ? Le chef de bande n'était pas d'humeur à chercher à l'amadouer. -- Ça, on peut le dire. J'ai un gars descendu, un autre avec une balle dans l'épaule, tout ça à cause de toi. Navarro se leva du canapé, tranquillement, et fit un pas vers Walker, faisant aussitôt grimper la tension ans la pièce. Les autres motards se redressèrent, visiblement prêts à se friter, tout comme les deux assistants e Navarro. Le narco calma ses hommes d'un geste apaisant sans même les regarder et continua à observer Walker vec curiosité. -- A cause de moi ? -- T'aurais dû m'affranchir dès le début, que cette pute était maquée avec un fed. Navarro garda son sang-froid. -- Hé, tu savais que c'était une ancienne de la DEA. Si tes babosos et toi vous n'étiez pas aussi nuls, on n'aurait pas eu le federal dans les pattes. Quelque chose dans la façon de parler du Mexicain déclencha un signal d'alarme dans le cerveau de Walker. Il n'aurait pas su dire ce que c'était, mais ça le fit flipper. N'empêche, ce métèque était là à bavasser devant ses motards, dans leur propre club-house. Si quelques mecs s'y étaient risqués par le passé, aucun 'avait vécu assez longtemps pour s'en vanter. -- Ecoute-moi, enculé de Mex de mes deux. Je sais pas ce que tu glandes ni de quoi il retourne au juste, ais nous deux, c'est fini. Alors, prends ce que tu es venu chercher, file-moi le reste de ma thune et casse-toi endant que je suis encore d'humeur charitable. Un silence pesant envahit la pièce. Du coin de l'oeil, Walker vit que ses hommes étaient prêts à faire face à toute manoeuvre menaçante. Ils étaient six contre trois Mexicains dans la pièce et un dehors, un rapport de forces qui rassurait totalement Walker. Il savait que les gonzes du Mexicain devaient être enfouraillés, mais ses ars à lui étaient tout sauf des joueurs de pipeau et ils avaient aussi des flingues. Le Mexicain parut évaluer la situation de la même manière et, après quelques secondes de réflexion, il ouvrit grand les bras en un geste conciliant. -- Je comprends que tu sois remonté, Walker. A ta place, je serais dans le même état. Mais on a fait de bonnes affaires ensemble, ce serait dommage qu'on arrête. Alors, on se serre la main et on oublie cette malheureuse histoire qui empoisonne nos relations ? D'accord, amigo ? Le motard scruta le visage du Mexicain, qui le regardait avec une expression cordiale, sereine. Ce type leur avait en effet rapporté gros pour des boulots relativement faciles et le motard convenait qu'il n'y avait aucune raison de gâcher la perspective de nouvelles affaires lucratives. Walker préférait ne pas avoir à se débarrasser de quatre cadavres et à faire disparaître de son club-house des quantités d'indices ompromettants, sans parler de représailles potentielles de la part des compadres du métèque au sud de la rontière. -- D'accord, répondit-il. Le Mexicain ouvrit les bras plus largement encore, avec une expression à la fois légèrement réprobatrice et oulagée, puis il fit un pas en avant et rapprocha ses bras, invite à une poignée de main. Walker haussa les épaules, avança d'un pas lui aussi et tendit la main. Le même signal d'alarme se déclencha dans son cerveau lorsque les mains du Mexicain se refermèrent sur son poignet. Au même instant, le regard du métèque se durcit, laissant entrevoir à Walker un gouffre 'obscurité qui lui rappela aussitôt quelque chose, et le motard sentit une vive piqûre à l'intérieur de son oignet. Une sensation de brûlure embrasa sa peau. Il chancela, tenta de libérer sa main, mais le Mexicain ontinuait à lui tenir solidement le poignet en plongeant en lui son regard glacé. Finalement, Walker parvint à se égager, baissa vers sa main un regard désorienté et furieux, vit de petites gouttes de sang apparaître là où il vait senti la piqûre. -- Qu'est-ce... Il n'eut pas le temps de finir. De chaque côté du Mexicain, les deux sicarios avaient dégainé des automatiques munis de silencieux et lâchaient une pluie de balles avec une précision chirurgicale. Trois secondes plus tard, les hommes de Walker étaient allongés sur le sol, morts ou agonisants. Bouche bée, le motard fixa d'un regard incrédule ses frères éparpillés à terre, puis il vit comme dans un cauchemar les deux tueurs s'avancer et leur donner le coup de grâce en leur tirant calmement une balle dans la ête. Détournant les yeux du massacre, Walker revint au Mexicain et il éprouva alors un double choc. D'abord, il comprit qui cet homme était réellement. Ensuite, il sentit que ses bras et ses jambes avaient perdu toute sensation. Il tomba, s'effondrant sur lui-même comme si quelqu'un avait transformé tous ses os en marmelade. Walker ne pouvait plus bouger, pas même remuer une épaule ou lever un doigt. Plus rien ne fonctionnait. Il ut parcouru par une onde de terreur alors qu'il gisait sur le flanc, la joue et le nez écrasés contre le plancher, es yeux fixés selon un axe oblique troublant qui ne lui offrait qu'un gros plan du sol poussiéreux et des saletés ui le jonchaient. Les bottes du Mexicain se rapprochèrent jusqu'à frôler le visage du motard et, du coin de l'oeil, Walker vit 'homme qui le dominait de toute sa hauteur et le regardait comme s'il n'était qu'un cafard. Puis l'une des bottes du Mexicain se leva. 1 - « Pétrin », « emmerdes ». 2 - « Fusée », mais aussi « voleur à la tire ». 3 - Allusion aux Wookies de La Guerre des étoiles.

« 20 — T’es où?aboya Walker dansletéléphone. — Dans leBarrio, répondit RickyTorres, dit«Scrape 1 ». C’est lamerde, mec.Jesuis blessé… Walker perçutlatension etledésarroi imprégnant lavoix deson frère motard. — Quoi ?!Qu’est-ce quis’est passé ? — Cet enculé estsorti denulle partetnous esttombé dessus.

Onlevoit entrer dansl’entrepôt, etune minute aprèsilbraque soncalibre danslatronche deBooster 2 … Quand j’aivoulu prendre monfeu,ilm’en acollé unedans l’épaule.

Jesaigne comme unporc… — EtBooster ? — Descendu.

L’autreenfoiré devigile luiatiré dans ledos.

Jesais pass’ilest mort ouquoi. — Nom deDieu !cracha Walker, lesveines gonflées defureur.

Comment ila fait pour vous baiser comme ça ? — Je sais pas.

Faut quetum’aides, jeperds toutmon sang.

J’aibesoin qu’onmesoigne. Walker réfléchit etvit que lereste deses gars l’observait, del’inquiétude etde lacolère danslesyeux.

Son regard seporta surleMexicain, quil’observait luiaussi.

Ceputain deMex etson fed.

Walker jura intérieurement ensereprochant d’avoirattirétouscesennuis àson club, denepas avoir laissé tomber dèsqu’il avait suqu’il yavait unagent fédéral danslecoup.

Ilavait étéaveuglé parl’argent facilequ’ilavait touché contre l’enlèvement deschercheurs pourlecompte duMexicain, iln’avait aucune raisond’imaginer quece dernier coupsemuerait enunteldésastre. Mais ilsavaient lenez dedans, maintenant, avecunhomme àterre surleterrain.

EtEli Walker leWook 3 ne laissait jamaistomber seshommes. — T’es dans leBarrio, tudis ? — Ouais, jeviens depasser souslepont. — Apied ouen voiture ? — Apied, mec.Lacaisse, c’estmort. Walker nes’en faisait paspour lavoiture, ilsl’avaient volée,detoute façon. — T’es enétat deconduire ? — Ouais, jecrois.

Maisfaudrait quejepique unecaisse. Walker réfléchit uninstant. — OK, trouve-toi unetireetfonce àla Grotte.

Tupourras yarriver, tucrois ? — Ouais. — Alors vas-y.

J’enverrai quelqu’un s’occuperdetoi. — Grouille, geignitScrape.

Jesuis entrain decrever. — Va là-bas etreste planqué.

Toutirabien. Walker raccrocha etse retrouva faceàun mur deregards interrogateurs.

Avantqu’ilaiteu letemps de donner desexplications, leMexicain s’enquit: — Ilya un problème ? Le chef debande n’étaitpasd’humeur àchercher àl’amadouer. — Ça, onpeut ledire.

J’aiungars descendu, unautre avecuneballe dans l’épaule, toutçaàcause detoi. Navarro seleva ducanapé, tranquillement, etfitun pas vers Walker, faisantaussitôt grimperlatension dans lapièce.

Lesautres motards seredressèrent, visiblementprêtsàse friter, toutcomme lesdeux assistants de Navarro. Le narco calma seshommes d’ungeste apaisant sansmême lesregarder etcontinua àobserver Walker avec curiosité. — Acause de moi ? — T’aurais dûm’affranchir dèsledébut, quecette puteétaitmaquée avecunfed. Navarro gardasonsang-froid. — Hé, tusavais quec’était uneancienne delaDEA.

Sites babosos et toi vous n’étiez pasaussi nuls,on n’aurait paseule federal dans lespattes. Quelque chosedanslafaçon deparler duMexicain déclencha unsignal d’alarme danslecerveau de Walker.

Iln’aurait passudire ceque c’était, maisçalefitflipper.

N’empêche, cemétèque étaitlààbavasser devant sesmotards, dansleurpropre club-house.

Siquelques mecss’yétaient risqués parlepassé, aucun n’avait vécuassez longtemps pours’envanter. — Ecoute-moi, enculédeMex demes deux.

Jesais pasceque tuglandes nide quoi ilretourne aujuste, mais nous deux, c’estfini.Alors, prends ceque tues venu chercher, file-moilereste dema thune etcasse-toi pendant quejesuis encore d’humeur charitable. Un silence pesantenvahit lapièce.

Ducoin del’œil, Walker vitque seshommes étaientprêtsàfaire faceà. »

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