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un jour libéré ?

Publié le 06/01/2014

Extrait du document

un jour libéré ? Lave ton serviteur de sa faute. Que mes biens aillent au Trésor : or et toutes pierres précieuses, et aussi la fleur de mes chevaux, avec tout leur équipement. Envoie-moi un ambassadeur promptement, pour qu'il écarte la peur de mon coeur et que je me rende au temple devant lui, afin de me purifier par un serment divin. » « Sa Majesté envoya le prêtre-lecteur en chef Pétéamon(neb)nesout-taoui et le général Pouarma; il lui remit en présent argent, or, des tissus et toutes pierres précieuses. Il se rendit alors au temple, adora le dieu et se purifia par un serment divin : " Je ne transgresserai pas le décret royal, je ne négligerai pas les ordres de Sa Majesté. Je n'accomplirai pas d'action blâmable contre un comte à son insu. J'agirai conformément aux ordres du roi, sans transgresser ce qu'il a décrété. " Alors Sa Majesté se déclara d'accord. » (Stèle de la Victoire, 130-140.) Fort de cette soumission de principe, Pi(ânkh)y confirme les quatre rois, Ioupout II de Léontopolis, Peftjaouaouibastet d'Hérakléopolis, Osorkon IV de Tanis et Nimlot d'Hermopolis dans leurs villes, mais, ne voulant sans doute pas trop accorder aux descendants libyens des anciens pharaons, il reconnaît le dernier seul comme interlocuteur valable : « Quand la terre s'éclaira sur un nouveau jour, les deux souverains du Sud et les deux souverains du Nord portant l'uraeus vinrent baiser le sol devant la puissance de Sa Majesté. Donc, ces rois et comtes du Nord vinrent contempler la splendeur de Sa Majesté, leurs jambes tremblant comme des jambes de femmes ; mais ils n'entrèrent pas dans la demeure royale, car ils étaient incirconcis et mangeaient du poisson, -- ce qui est une abomination pour la demeure royale. Le roi Nimlot, lui, entra dans la demeure royale, car il était en état de pureté et ne mangeait pas de poisson : trois restèrent dehors, un seul entra dans la demeure royale. « On chargea alors des navires d'argent, d'or, de cuivre, de linges, de tous les biens du Nord, de tous les trésors de Syrie, de toutes les essences d'Arabie. Sa Majesté fit voile vers le Sud, le coeur dilaté, le rivage, de chaque côté, était en jubilation ; l'Ouest et l'Est, apprenant la nouvelle, entonnent au passage de Sa Majesté ce chant d'allégresse : " Ô prince puissant, prince puissant, Pi(ânkh)y, ô prince puissant ! Tu t'avances après avoir dominé le Nord, tu transformes les taureaux en femelles ! Heureux le coeur de la mère qui t'a enfanté et celui de l'homme dont la semence est en toi ! Ceux qui sont dans la Vallée l'acclament, elle, la vache qui a enfanté un taureau. Puisses-tu exister pour l'éternité, ta puissance être durable, ô prince aimé de Thèbes ! ". » (Stèle de la Victoire, 147-159). Rentré à Napata, il développe sa capitale et agrandit le temple consacré jadis à Amon de la « Montagne Pure », le Gebel Barkal, par Thoutmosis III, et dont le dernier état datait de Ramsès II (B 500). Il restaure le sanctuaire, dont il refait le mur d'enceinte. Il construit ensuite en avant une salle hypostyle, qu'il clôt par un deuxième pylône. Il ajoute enfin à cet ensemble une nouvelle cour, à péristyle, fermée par un nouveau pylône et précédée de criosphinx qu'il va chercher dans le temple d'Amenhotep III à Soleb. Fig. 160 Le site du Gebel Barkal (d'après Dunham : 1970, plan 1). Le temple du Gebel Barkal devient ainsi une réplique de celui de Karnak, et les souverains kouchites auront hacun à coeur d'agrandir et d'embellir l'un et l'autre. Pi(ânkh)y se fait ériger une pyramide dans la nécropole 'El-Kourrou, à proximité de laquelle sont enterrées cinq de ses reines et deux de ses filles. Le retour à la yramide comme sépulture royale procède du même choix idéologique d'orthodoxie, même si les pyramides apatéennes sont assez éloignées du modèle memphite. n peut s'interroger sur la raison du retour de Pi(ânkh)y à Napata : si l'on en croit la Stèle de la Victoire, sa ainmise sur le pays était totale et définitive. Il semble qu'il ait préféré ne pas gouverner personnellement 'Égypte, soit qu'il considérât que sa vraie capitale était Napata, soit, plus probablement, que, conscient de 'utilité d'un morcellement politique qu'il préserva soigneusement, il ait préféré diviser pour régner, se contentant e contrôler efficacement la Thébaïde et les pistes occidentales, au moins jusqu'à l'oasis de Dakhla où il est ttesté en l'an 24. Cette stratégie semble d'ailleurs avoir donné des résultats en Moyenne-Égypte, tant à ermopolis qu'à Hérakléopolis. Pi(ânkh)y lui-même indique les grandes lignes de sa politique sur une stèle, rouvée elle aussi dans le temple du Gebel Barkal : « Amon de Napata m'a donné de gouverner tous les pays, de sorte que celui à qui je dis : " Sois roi ! " le soit, et que celui à qui je dis : " Tu ne seras pas roi ! " ne le soit pas. Amon de Thèbes m'a donné de gouverner l'Égypte, de sorte que celui à qui je dis : " Sois couronné ! " se fait couronner, et que celui à qui je dis : " Ne sois pas couronné ! " ne se fait pas couronner. Quiconque à qui j'accorde ma protection ne risque pas de voir sa ville prise, en tout cas pas de mon fait ! Les dieux peuvent faire un roi, les hommes peuvent faire un roi : moi, c'est Amon qui m'a fait! » (Grimal : 1986, 217-218). ela ne l'empêche pas de souligner sur les monuments qu'il fait édifier ou décorer son rôle d'unificateur de l'Égypte. Il est l'Horus Sémataoui, « Qui a unifié les Deux Terres », ou « Qui a pacifié ses Deux Terres », « Taureau de ses Deux Terres », « Couronné dans Thèbes ». Il se réclame des deux grands modèles que lui suggèrent les monuments de Nubie : Thoutmosis III, dont il reprend le nom de couronnement, Menkhéperrê, et Ramsès II, Ousirmaâtrê. Cette domination semble admise à Thèbes, où Chépénoupet Ire et Aménardis Ire xercent ensemble leur pontificat. ans le Nord, en revanche, les limites de cette politique apparaissent clairement. Tefnakht n'a pratiquement rien erdu de son pouvoir, qui s'étend à nouveau sur tout l'ouest du Delta, jusqu'à Memphis. Il se proclame roi, vers 720/719, inaugurant la XXIVe dynastie manéthonienne, dont le siège est à Saïs. Son règne ne dépasse pas huit ans, au cours desquels il consolide sa position face à ses deux voisins de Léontopolis et Tanis. Son fils Bakenrenef, le Bocchoris de Manéthon, lui succède et proclame son autorité sur tout le Nord. On ne possède pas assez d'éléments pour évaluer à sa juste valeur ce royaume éphémère qui cédera devant Chabaka en 715, mais il semblerait que les rois de Tanis-Bubastis comme ceux de Léontopolis et les chefferies Mâ aient accepté cette suzeraineté, qui ne devait d'ailleurs pas les engager à grand-chose. Bakenrenef est attesté à Memphis 'où il gouvernait peut-être son royaume. La montée assyrienne aradoxalement, c'est Osorkon IV, le dernier représentant de la XXIIe dynastie, qui a perdu tout pouvoir sur le ays depuis longtemps, qui assume la lourde tâche de représenter l'Égypte en Syro-Palestine où de graves vénements se préparent. Car l'Assyrie est sortie d'une longue période de luttes intestines avec TiglathPhalazar III qui reprend le pouvoir des mains d'Assur-Nirâri V en 745. Elle se trouve en compétition avec un voisin plutôt remuant et actif, le royaume d'Urartu, qui occupe à peu près la future Arménie et menace directement l'Assyrie. Une course de vitesse s'engage entre les deux puissances pour la possession du Nord syrien. Avec la même méthode qu'il met à réorganiser son pays, Tiglath-Phalazar III annexe le Nord-Ouest syrien et soumet la Phénicie à sa loi en 742. Il lui interdit en particulier tout commerce avec les Philistins et l'Égypte. Cette prise en main décide les roitelets du Croissant fertile à composer avec lui : Karkémish, Damas et Israël reconnaissent sa suzeraineté et lui paient tribut, ainsi que d'autres peuples, parmi lesquels apparaissent pour la première fois les Arabes. e croyant assuré de ses arrières vers la Méditerranée, Tiglath-Phalazar III se retourne contre Urartu, après voir fait une sévère incursion en Iran. Mais Tyr et Sidon, privées de leur débouché commercial vers l'Égypte, 'agitent. Gaza et Askalon organisent, peut-être pour les mêmes raisons, une coalition de Palestine et Transjordanie que les Assyriens écrasent en 734. En 732, ils prennent prétexte de la lutte qui continue d'opposer Juda et Israël, allié à Damas, pour intervenir à nouveau. Tiglath-Phalazar annexe Damas et razzie Israël : Osée, qui vient de monter sur le trône de Samarie, se soumet... en apparence du moins. Il prend contact avec « Sô, le roi d'Égypte » (2R 17,4). Cette petite phrase a été comprise de deux façons différentes. Les uns ont voulu y voir une faute du texte hébreu et ont compris « Saïs » : Osée aurait alors fait appel à Tefnakht, ainsi désigné par métonymie. Les dates concordent : la révolte d'Osée contre l'Assyrie doit se situer vers 727/726, puisque le roi d'Assyrie le capture, mettant ainsi fin à son règne qui a duré neuf ans, et prend Samarie après rois ans de siège. La capture d'Osée intervient au plus tard en 724 et la prise de Samarie en 722/721. Le roi 'Assyrie est alors Salmanazar V, qui a succédé à son père en 726. Si la chronologie se met bien en place, il y peu de chances que le pharaon auquel Osée demande son appui soit Tefnakht : rien n'indique qu'il puisse eprésenter l'Égypte pour la Cour d'Israël, pour qui l'interlocuteur traditionnel, mentionné couramment dans les utres Livres, est Tanis, que sa position géographique met d'ailleurs naturellement en relation avec la Syroalestine. De plus, cette interprétation repose sur une correction inutile du texte, « Sô » pouvant être compris omme une abréviation du nom d'Osorkon IV (Kitchen : 1986, 551). e résultat de la prise de Samarie a été un nouveau renversement des alliances en Transjordanie. Dans les nnées qui suivent, les Égyptiens renouent avec les ennemis d'hier, les Philistins, qui semblent les plus à même e faire pièce à la menace assyrienne de plus en plus proche de l'Égypte. L'Assyrie elle-même est encore mpêtrée dans des troubles internes : Salmanazar V est renversé par le représentant d'une autre branche de la amille royale, qui prend le nom de Sargon, « le roi légitime ». Sargon II doit faire face à une autre coalition, qui éunit sur sa frontière méridionale deux ennemis dont l'hostilité réciproque, quasiment atavique, est fondée sur rois millénaires de haine mutuelle, l'Élam et la Babylonie. Ensemble, ils parviennent à secouer le joug assyrien n 720. Cette année n'était décidément pas faste pour Sargon II : le souverain de Hamath pousse à la révolte amas, et Hanouna, le roi de Gaza, se soulève avec l'aide d'un corps expéditionnaire égyptien commandé par n général Raia. Mais là les Assyriens restent maîtres du terrain : Hamath est définitivement inclus dans leur mpire, Gaza et Raphia ravagées et Hanouna écorché vif. ers 716, nouvelle intervention assyrienne en Transjordanie. Cette fois, les Assyriens atteignent, El-Arich : ils e sont plus séparés de la frontière orientale de l'Égypte que par Silé. Osorkon IV choisit la diplomatie et envoie n présent à Sargon II « douze grands chevaux d'Égypte, qui n'ont pas leur égal dans le pays ». 16 est aussi une année-charnière pour la politique intérieure de l'Égypte. Pi(ânkh)y meurt après un long règne e trente et un ans et se fait enterrer à Napata en compagnie de deux de ces fameux coursiers d'Égypte qu'il imait tant et qui faisaient l'admiration de Sargon II. Son frère Chabaka monte sur le trône et décide d'assumer en personne le gouvernement de la Vallée. En 715, c'est-à-dire dès sa deuxième année de règne, il est à Memphis où il restaure le tombeau des Apis. Il met fin au règne de Bakenrenef, assure sa mainmise sur les oasis et le désert occidental, installe peut-être un gouverneur éthiopien à Saïs et prend le contrôle de tout le Nord. On en possède une confirmation directe par un nouvel épisode des affaires de Transjordanie. Iamâni prend le pouvoir dans la ville philistine Fig. 161. Tableau sommaire des forces en présence au Proche-Orient d'Asdod, au nord d'Askalon, et se révolte contre l'Assyrie. Sargon II envoie des troupes qui reprennent Asdod. amâni parvient à s'enfuir et se réfugie chez ses alliés égyptiens. Du moins les croit-il ses alliés. Les sources ssyriennes nous apprennent que « le Pharaon d'Égypte -- pays qui appartient désormais à Kouch » extrada le ebelle, « le chargea de chaînes, d'entraves et de bandes de fer ». Ce pharaon ne peut être que Chabaka, qui choisit de ne pas risquer un affrontement avec Sargon II, même s'il ne pouvait pas voir d'un bon oeil tomber le dernier tampon qui le séparait de lui. Chabaka alla peut-être jusqu'à conclure un accord diplomatique, voire un traité avec l'Assyrie (Kitchen : 1986, 380). Chabaka suit la ligne politique inaugurée par Pi(ânkh)y, celle du retour aux valeurs traditionnelles. Il ne se contente pas d'adopter comme nom de couronnement Néferkarê. Il va réellement puiser dans les sources de la théologie de l'Ancien Empire. De son règne date la rédaction du Drame memphite ou Document de théologie memphite : la copie sur pierre d'un papyrus « mangé aux vers » que nous avons évoquée plus haut. Ce texte insi que ceux qui émaneront, tout au long de la période éthiopienne, des temples du Gebel Barkal et de Kawa ontre la profondeur de la réflexion engagée par les intellectuels au service de ces rois, qui n'hésitent pas à aller chercher jusqu'à l'époque d'Ounas les thèmes décoratifs dont ils ornent les murs des temples afin de retrouver les fondements mêmes d'un pouvoir dont ils se font les champions. Une fois de plus, ce sont les monuments d'éternité qui gardent la trace de cette politique, et Chabaka manifeste très activement son souci des dieux : à Athribis, Memphis, Abydos, Dendara, Esna, Edfou, et surtout bien sûr Thèbes. Il construit sur les deux rives, ce qui ne s'était plus vu depuis longtemps : à Medinet Habou, il agrandit le temple de la XVIIIe dynastie, pendant que sa soeur, la Divine Adoratrice Aménardis Ire, se fait bâtir une chapelle et une tombe dans 'enceinte du temple. Sur la rive droite, il travaille à Louxor et surtout à Karnak, où il fait édifier ce que l'on ppelle le « trésor de Chabaka », entre l'Akh-menou et le mur nord d'enceinte d'Ipet-sout ( ig. 142 ), agrandit l'accès au temple de Ptah-au-sud-de-son-mur, travaille probablement à proximité du futur édifice de

« Fig. 160 Lesite duGebel Barkal (d'après Dunham :1970, plan1). Le temple duGebel Barkal devient ainsiuneréplique decelui deKarnak, etles souverains kouchitesauront chacun àcœur d'agrandir etd'embellir l'unetl'autre.

Pi(ânkh)y sefait ériger unepyramide danslanécropole d'El-Kourrou, àproximité delaquelle sontenterrées cinqdeses reines etdeux deses filles.

Leretour àla pyramide commesépulture royaleprocède dumême choixidéologique d'orthodoxie, mêmesiles pyramides napatéennes sontassez éloignées dumodèle memphite. On peut s'interroger surlaraison duretour dePi(ânkh)y àNapata :si l'on encroit laStèle delaVictoire, sa mainmise surlepays étaittotale etdéfinitive.

Ilsemble qu'ilaitpréféré nepas gouverner personnellement l'Égypte, soitqu'il considérât quesavraie capitale étaitNapata, soit,plus probablement, que,conscient de l'utilité d'unmorcellement politiquequ'ilpréserva soigneusement, ilait préféré diviserpourrégner, secontentant de contrôler efficacement laThébaïde etles pistes occidentales, aumoins jusqu'à l'oasisdeDakhla oùilest attesté enl'an 24.Cette stratégie sembled'ailleurs avoirdonné desrésultats enMoyenne-Égypte, tantà Hermopolis qu'àHérakléopolis.

Pi(ânkh)ylui-mêmeindiquelesgrandes lignesdesapolitique surune stèle, trouvée elleaussi dansletemple duGebel Barkal :« Amon deNapata m'adonné degouverner touslespays, desorte quecelui àqui jedis :" Sois roi!" le soit, etque celui àqui jedis :" Tu neseras pasroi!" ne lesoit pas.

Amon deThèbes m'adonné degouverner l'Égypte,desorte quecelui àqui jedis :" Sois couronné !" se fait couronner, etque celui àqui je dis :" Ne sois pascouronné !" ne sefait pas couronner.

Quiconque àqui j'accorde maprotection nerisque pasdevoir saville prise, entout caspas demon fait!Les dieux peuvent faireunroi, leshommespeuvent faireunroi:moi, c'est Amon quim'a fait! »(Grimal :1986, 217-218). Cela nel'empêche pasdesouligner surlesmonuments qu'ilfaitédifier oudécorer sonrôle d'unificateur de l'Égypte.

Ilest l'Horus Sémataoui, «Qui aunifié lesDeux Terres »,ou «Qui apacifié sesDeux Terres »,« Taureau deses Deux Terres »,«Couronné dansThèbes ».Ilse réclame desdeux grands modèles quelui suggèrent lesmonuments deNubie :Thoutmosis III,dont ilreprend lenom decouronnement, Menkhéperrê,et Ramsès II,Ousirmaâtrê.

Cettedomination sembleadmise àThèbes, oùChépénoupet Ire etAménardis Ire exercent ensemble leurpontificat. Dans leNord, enrevanche, leslimites decette politique apparaissent clairement.Tefnakhtn'apratiquement rien perdu deson pouvoir, quis'étend ànouveau surtout l'ouest duDelta, jusqu'à Memphis.

Ilse proclame roi,vers. »

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