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Vocabulaire: COCOT(T)E1, (COCOTE1, COCOTTE1 ) substantif féminin.

Publié le 14/11/2015

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Vocabulaire: COCOT(T)E1, (COCOTE1, COCOTTE1 ) substantif féminin. A.— [Langue des enfants ou des adultes parlant à des enfants] Poule. Dans un clair rayon de boue, Fait la roue, — Plume et queue — une Cocotte Qui barbotte (ÉDOUARD-JOACHIM, DIT TRISTAN CORBIÈRE, Les Amours jaunes, Après la pluie, 1873, page 32 ). 1. Par extension. a) Cocotte (en papier). Pliage représentant schématiquement une poule. Il ricanait sans raison, il faisait des cocottes en papier (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 94) : Ø 1. Paris a mis entre leurs mains [des gens d'esprit des romans de Balzac] toutes les idées; ils polissonnent avec elles, à la façon des sceptiques et des enfants qui, volontiers, feraient des cocotes avec une Charte ou un Évangile. HYPPOLYTE-ADOLPHE TAINE, Nouveaux essais de critique et d'histoire, 1865, page 53. b) Les deux cocottes. Le chiffre 22, à cause de sa ressemblance très approximative avec deux poules qui se suivent. Le numéro de ma chambre d'hôtel : 22 « les deux cocottes » m'a rappelé Dumur (PAUL LÉAUTAUD, Journal littéraire, 2, 1907-09, page 288; confer aussi ANATOLE FRANCE, Le Petit Pierre, 1918, page 145 ). 2. Emplois spéciaux. [Par référence à l'aspect extérieur ou à certaines habitudes de la poule] a) COUTURE. Feston ourlant un ouvrage et cranté à la manière d'une crête de poule. Sa combinaison blanche, ourlée au point cocotte (HERVÉ BAZIN, La Mort du petit cheval, 1949, page 88 ). b) MÉDECINE. Langage familier ou argotique. — Blépharite; blennoragie. L'ai-je eue assez de fois, la cocotte (LEMERCIER DE NEUVILLE DANS LES EXCENTRICITÉS DU LANGAGE FRANÇAIS (LORÉDAN LARCHEY) 1872, page 98 ). — MÉDECINE VÉTÉRINAIRE. Fièvre aphteuse des bovidés. Ses bêtes ont la cocotte (JULES RENARD, Journal, 1901, page 687 ). c) MUSIQUE. [Par référence au cri de la poule] Suite de notes piquées dans le registre le plus haut (d'après Nouveau Larousse illustré Supplément 1907). D'adroits chanteurs l'utilisent [le coup de glotte] (...) pour les « cocottes », pour les pizzicatti (DOCTEUR A. WICART. Les puissances vocales : le chanteur, tome 2, 1931, page 228 ). B.— Par analogie. 1. [En construction d'apostrophe] Terme d'affection que l'on donne à une petite fille ou à une femme aimée lorsqu'on s'adresse à elle : Ø 2. Madeleine. — (...) nous avons eu bien du mal à ne pas éclater de rire; c'était à en faire craquer tous ses boutons. C'qu'ils s'en sont donné!!! Et des « Mon amour » et des « Ma p'tite cocotte en sucre » et des « Mon ange blond! » JULES LÉVY, Gosses de Paris, 1898, page 55. — Rare. Appellatif familier adressé à une jument. « Hue, cocotte! » Et Cocotte trottait d'un trot bien peu normal (RAOUL PONCHON, La Muse au cabaret, Collignonne, 1920, page 182 ). 2. Vieilli, péjoratif. Femme de moeurs légères richement entretenue (confer poule). Des désirs de cocotte (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1874, page 989) : Ø 3. Je vieillis sans raison, Coco, entre des vaisselles et des torchons, alors que, comme tant d'autres, j'aurais dû utiliser mon brevet supérieur, et devenir une cocotte richement entretenue et prendre l'air dans un huit-ressorts sur le Prado. FRANCIS DE MIOMANDRE, Écrit sur de l'eau. 1908, page 147. — Sentir, puer la cocotte. Sentir le parfum de mauvaise qualité dont usent les cocottes de bas étage (confer cocot(t)er2 ) : Ø 4. Chaque soir en rentrant, le fonctionnaire grommelait : — Ça sent la cocotte, ici. Et, pour « purifier l'atmosphère », il ouvrait la fenêtre, bien que ce printemps fût pluvieux et froid. FRANÇOIS MAURIAC, Destins, 1926, page 43. Remarque : [En construction d'apposition avec valeur d'adjectif] Rare. Ce luxe cocotte (Colette, Claudine à Paris, 1901, page 188).

« 2.

Vieilli, péjoratif.

Femme de moeurs légères richement entretenue (confer poule).

Des désirs de cocotte (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1874, page 989) : Ø 3.

Je vieillis sans raison, Coco, entre des vaisselles et des torchons, alors que, comme tant d'autres, j'aurais dû utiliser mon brevet supérieur, et devenir une cocotte richement entretenue et prendre l'air dans un huit-ressorts sur le Prado. FRANCIS DE MIOMANDRE, Écrit sur de l'eau.

1908, page 147. — Sentir, puer la cocotte.

Sentir le parfum de mauvaise qualité dont usent les cocottes de bas étage (confer cocot(t) er2 ) : Ø 4.

Chaque soir en rentrant, le fonctionnaire grommelait : — Ça sent la cocotte, ici.

Et, pour « purifier l'atmosphère », il ouvrait la fenêtre, bien que ce printemps fût pluvieux et froid. FRANÇOIS MAURIAC, Destins, 1926, page 43. Remarque : [En construction d'apposition avec valeur d'adjectif] Rare.

Ce luxe cocotte (Colette, Claudine à Paris, 1901, page 188). 2. »

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