Vocabulaire: CONFORMÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Vocabulaire: CONFORMÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de conformer* II.— Adjectif. Qui présente telle ou telle conformation. Des mots mal conformés : Ø 1. Cavité qui, quoique variée dans sa forme, selon les races, est, en général, conformée en tube ou en canal, ayant tantôt une seule de ses extrémités ouverte, et tantôt l'une et l'autre. JEAN-BAPTISTE LAMARCK, Philosophie zoologique, tome 2, 1809, page 132. Ø 2. Celui-ci disait qu'elle [mademoiselle Cormon] était mal conformée; celui-là lui prêtait des défauts cachés... HONORÉ DE BALZAC, La Vieille fille, 1836, page 311. Ø 3. Dans cet esprit bizarrement conformé, il existait des relations de pensées, des rapprochements et des oppositions imprévus. GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, À rebours, 1884, page 205. Fréquence absolue littéraire : 97. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 279, b) 79; XXe. siècle : a) 56, b) 97. Forme dérivée du verbe "conformer" conformer CONFORMER, verbe. A.— Emploi transitif et intransitif. Conformer quelque chose à quelque chose. 1. Mettre une chose en accord, en harmonie avec une autre prise pour modèle. Conformer sa tenue à l'idée que l'on se fait de soi : Ø 1. Son libéralisme, fruit authentique du sol anglais, il l'a poussé par sa vie philosophique à une sorte d'état chimiquement pur, et il a, avec la même vigueur et la même loyauté qu'un philosophe grec, conformé sa vie à ses principes. ALBERT THIBAUDET, Réflexions sur la littérature, 1936, page 101. 2. TECHNOLOGIE. [Le complément direct désigne un objet en matière souple, plastique, etc.] Donner une forme définitive à : Ø 2.... il [André] acheta un fez, qui fut suivant la coutume soigneusement repassé et conformé à sa tête dans une des mille petites boutiques de la rue. JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Les Désenchantées, 1906, page 97. B.— Emploi pronominal. Se conformer à quelque chose. 1. Se régler sur, se mettre en accord avec. Se conformer aux coutumes : Ø 3. Je me suis conformé à l'usage, parce qu'on ne m'acceptait qu'à cette condition, et je n'en ai pas moins été fort heureux en ménage. LOUIS MÉNARD, Rêveries d'un païen mystique, 1876, page 180. Ø 4. La volonté de concevoir la littérature comme un produit artificiel, exempt de se conformer à la réalité, s'exprime encore par la volonté de la concevoir comme un système de conventions passées entre personnes acquises à une même cause, un peu comme le vocabulaire d'une société secrète dont la signification serait insaisissable aux non-initiés. JULIEN BENDA, La France byzantine ou le Triomphe de la littérature pure. 1945, page 127. 2. En particulier. Se soumettre à. Se conformer à la volonté de Dieu. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 583. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 011, b) 603; XXe. siècle : a) 763, b) 838.