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anthropologie - anthropologie.

Publié le 19/05/2013

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anthropologie - anthropologie. 1 PRÉSENTATION anthropologie, étude des caractéristiques anatomiques, biologiques, culturelles et sociales des êtres humains. Cette science est divisée en deux branches principales : l'anthropologie physique, qui étudie l'évolution biologique et l'évolution physiologique de l'homme (Homo sapiens), et l'anthropologie sociale et culturelle, qui étudie la vie des sociétés humaines, présentes et passées, les évolutions de leurs langues, des croyances et des pratiques sociales. L'objet général de l'anthropologie est de faire de l'homme et de toutes les dimensions de la vie humaine l'objet d'un savoir positif. L'anthropologie constitue un champ de recherche fondamentalement pluriculturel. Les premières études anthropologiques concernaient les peuples et les cultures autres qu'occidentales, alors qu'un grand nombre de recherches récentes décrivent également les cultures de l'Occident. Les anthropologues travaillent principalement sur le terrain, mettant l'accent sur les expériences de première main et l'immersion de l'observateur dans les activités, les pratiques et les croyances d'une société ou d'un groupe social. 2 HISTOIRE Sir Edward Burnett Tylor The Image Works L'historien grec du Ve siècle av. J.-C. Hérodote est peut-être le premier à avoir entrepris de véritables enquêtes anthropologiques. Séjournant parmi différents groupes culturels en Asie Mineure, en Égypte et à Cyrène, il observa et analysa leur mode de vie. À l'instar des anthropologues modernes, il interrogeait des « informateurs-clés « afin de prendre la mesure véritable des spécificités culturelles qu'il observait sur le plan de l'organisation familiale, politique et religieuse. Dans un esprit similaire, l'historien romain Tacite, au premier siècle de notre ère, décrivit, dans son ouvrage Germania (98 apr. J.-C.), les caractéristiques, les coutumes et la répartition géographique des peuples d'outre-Rhin. À l'époque moderne, les récits de voyageurs, comme ceux de l'explorateur Marco Polo, qui parcourut la Chine et les autres régions d'Asie (1271-1295), contribuèrent beaucoup à élargir le champ des connaissances sur les peuples et les cultures extraeuropéennes, notamment ceux du Nouveau Monde et des mers australes. Bronislaw Malinowski Hulton-Deutsch Collection/Corbis Les premières grandes théories concernant l'évolution de la civilisation humaine furent formulées au XVIIIe siècle par des philosophes des Lumières, tels Turgot et Condorcet. Ces idées, qui à certains égards anticipaient sur la théorie de l'évolution, se heurtaient aux explications bibliques de la Création ainsi qu'au dogme théologique selon lequel les sociétés non-européennes constituaient des vestiges de groupes auxquels la grâce de Dieu avait été refusée et qui étaient ainsi condamnés à une condition « primitive «. La découverte, en 1856, d'un fossile néandertalien en Allemagne et celle des restes d'un homme de Java (Homo erectus ou Pithecanthropus erectus) dans les années 1890 vinrent attester l'extrême lenteur du processus de l'évolution de l'homme. D'autres découvertes, dont un amoncellement de silex taillés, mis au jour par Boucher de Perthes, près d'Abbeville, dans les alluvions de la Somme, rendaient de plus en plus vraisemblable la « haute antiquité de l'homme «, l'idée que la préhistoire humaine avait sans doute duré des centaines de milliers d'années. À peu près à la même époque, des archéologues danois de Copenhague parvinrent, à partir de fouilles systématiques, à retracer le séquencement dans le temps et l'évolution des outils de l'âge de pierre à l'âge du bronze, puis à l'âge du fer. L'archéologie devenait une alliée précieuse pour la discipline naissante que constituait l'anthropologie. Claude Lévi-Strauss Claude Lévi-Strauss est un des penseurs majeurs du xx e siècle. Il est l'un des principaux représentants du structuralisme et a étendu le concept de structure de la linguistique à l'anthropologie puis aux sciences humaines en général. Phillipe Caron/Corbis L'anthropologie sociale ou ethnologie devint un champ de recherche indépendant vers le milieu du XIXe siècle. Lewis Henry Morgan, le fondateur de cette discipline en Amérique du Nord, effectua un travail de recherche impressionnant sur les Indiens iroquois, instaurant la recherche sur le terrain comme méthode spécifique de l'anthropologue. Plus tard, Morgan établit une théorie globale de l'évolution culturelle, définissant trois étapes générales : l'état « sauvage «, l'état « barbare «, caractérisé par la domestication des animaux et les débuts de l'agriculture, puis l'état de « civilisation «, dont l'apparition coïncide avec l'invention d'un alphabet. L'autre fondateur de cette discipline, l'ethnologue britannique Edward Burnett Tylor, élabora une théorie de l'évolution de l'homme plus spécialement axée sur les origines de la religion et mit l'accent sur une méthode comparative dans l'exploitation des données ethnographiques. Tylor, Morgan et leurs contemporains insistèrent sur la rationalité des cultures humaines et sur leur nature essentiellement évolutive. Bronislaw Malinowski, le fondateur de l'école fonctionnelle d'anthropologie, estimait que les organisations humaines devaient être étudiées au sein de leur environnement culturel. Il fut l'un des premiers anthropologues à partager longtemps la vie des peuples qu'il étudiait, en l'occurrence les peuples des îles Trobriand, et à apprendre leur langue et leurs pratiques sociales. Opposé à l'évolutionnisme de Morgan et au fonctionnalisme de Malinowski, Claude Lévi-Strauss, intégrant des données de phonologie et de linguistique structurale, s'attacha à la notion de structure à partir de l'étude minutieuse des relations sociales. Le premier champ d'application de sa méthodologie fut l'étude des Structures élémentaires de la parenté (voir structuralisme (sciences humaines)). 3 ANTHROPOLOGIE PHYSIQUE L'anthropologie physique concerne principalement l'évolution de l'homme, la biologie...

« Bronislaw Malinowski Hulton-Deutsch Collection/Corbis Les premières grandes théories concernant l’évolution de la civilisation humaine furent formulées au XVIII e siècle par des philosophes des Lumières, tels Turgot et Condorcet.

Ces idées, qui à certains égards anticipaient sur la théorie de l’évolution, se heurtaient aux explications bibliques de la Création ainsi qu’au dogme théologique selon lequel les sociétés non-européennes constituaient des vestiges de groupes auxquels la grâce de Dieu avait été refusée et qui étaient ainsi condamnés à une condition « primitive ». La découverte, en 1856, d’un fossile néandertalien en Allemagne et celle des restes d’un homme de Java (Homo erectus ou Pithecanthropus erectus) dans les années 1890 vinrent attester l’extrême lenteur du processus de l’évolution de l’homme. D’autres découvertes, dont un amoncellement de silex taillés, mis au jour par Boucher de Perthes, près d’Abbeville, dans les alluvions de la Somme, rendaient de plus en plus vraisemblable la « haute antiquité de l’homme », l’idée que la préhistoire humaine avait sans doute duré des centaines de milliers d’années.

À peu près à la même époque, des archéologues danois de Copenhague parvinrent, à partir de fouilles systématiques, à retracer le séquencement dans le temps et l’évolution des outils de l’âge de pierre à l’âge du bronze, puis à l’âge du fer.

L’archéologie devenait une alliée précieuse pour la discipline naissante que constituait l’anthropologie. Claude Lévi-Strauss Claude Lévi-Strauss est un des penseurs majeurs du xx e siècle.

Il est l’un des principaux représentants du structuralisme et a étendu le concept de structure de la linguistique à l’anthropologiepuis aux sciences humaines en général.Phillipe Caron/Corbis L’anthropologie sociale ou ethnologie devint un champ de recherche indépendant vers le milieu du XIX e siècle.

Lewis Henry Morgan, le fondateur de cette discipline en Amérique du Nord, effectua un travail de recherche impressionnant sur les Indiens iroquois, instaurant la recherche sur le terrain comme méthode spécifique de l’anthropologue.

Plus tard, Morgan établit une théorie globale de l’évolution culturelle, définissant trois étapes générales : l’état « sauvage », l’état « barbare », caractérisé par la domestication des animaux et les débuts de l’agriculture, puis l’état de « civilisation », dont l’apparition coïncide avec l’invention d’un alphabet.

L’autre fondateur de cette discipline, l’ethnologue britannique Edward Burnett Tylor, élabora une théorie de l’évolution de l’homme plus spécialement axée sur les origines de la religion et mit l’accent sur une méthode comparative dans l’exploitation des données ethnographiques.

Tylor, Morgan et leurs contemporains insistèrent sur la rationalité des cultures humaines et sur leur nature essentiellement évolutive. Bronislaw Malinowski, le fondateur de l’école fonctionnelle d’anthropologie, estimait que les organisations humaines devaient être étudiées au sein de leur environnement culturel.

Il fut l’un des premiers anthropologues à partager longtemps la vie des peuples qu’il étudiait, en l’occurrence les peuples des îles Trobriand, et à apprendre leur langue et leurs pratiques sociales.. »

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