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cunéiforme, écriture - Langues et Linguistique.

Publié le 07/05/2013

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cunéiforme, écriture - Langues et Linguistique. 1 PRÉSENTATION cunéiforme, écriture (du latin cuneus, « clou «), mode d'écriture utilisant des traits en forme de clou, inscrits principalement sur des tablettes d'argile, mais aussi sur des pierres, des métaux, de la cire ou d'autres matériaux. Cette technique fut employée par d'anciens peuples du Moyen-Orient. Les textes les plus anciens en écriture cunéiforme datent d'environ cinq mille ans et ont précédé de quelque mille cinq cents ans l'utilisation des premiers alphabets. L'écriture cunéiforme fut progressivement abandonnée au cours du I er millénaire av. J.-C., et les dernières inscriptions cunéiformes remontent au Ier siècle de notre ère. L'écriture cunéiforme est née dans le sud de la Mésopotamie, sans doute inventée par les Sumériens, qui l'utilisèrent pour écrire leur langue, le sumérien ; par la suite, elle servit à noter la langue assyrienne, dont le babylonien est un des dialectes. L'assyrien, langue des derniers habitants de Sumer, devint la langue de communication internationale et fut enseigné dans les écoles d'Asie Mineure ; l'usage de l'écriture cunéiforme s'étendit en Syrie, en Perse et jusqu'en Égypte, où elle servit à la correspondance diplomatique. Elle fut adaptée à diverses langues locales telles que le hourrite en Mésopotamie du Nord, en Syrie et en Asie Mineure ; l'éblaïte en Syrie ; le hittite, le louvite et le palaïte en Asie Mineure ; l'ourartéen, en Arménie ; l'élamite, en Perse. De nouveaux systèmes d'écriture apparurent, gardant le clou comme élément de base mais différant du système assyrien par la forme et l'utilisation des caractères. Les plus connus sont ceux d'Ougarit (Ras Shamra, en Syrie) pour noter l'ougaritique, une langue sémitique, et celui mis au point en Perse pour transcrire le vieux perse de la période achéménide (v. 550-v. 330 av. J.-C.). 2 PREMIÈRES MÉTHODES D'INSCRIPTION Les premières inscriptions cunéiformes se composaient de pictogrammes. Comme il est plus facile de tracer dans l'argile des lignes droites que les contours irréguliers des pictogrammes, on inventa un stylet conçu pour tracer des empreintes effilées, et ces contours furent peu à peu modifiés et se transformèrent en motifs composés d'éléments en ...

« 4 CONNAISSANCE MODERNE DE L'ÉCRITURE CUNÉIFORME Il manquait une preuve indiscutable que l'écriture cunéiforme fût à l'origine constituée de pictogrammes, jusqu'à la découverte d'inscriptions primitives entièrement pictographiques.

L'universitaire allemand Friedrich Delitzch, en 1897, fit valoir que l'écriture cunéiforme ne pouvait se composer à l'origine uniquement de pictogrammes, et soutint au contraire le fait que les pictogrammes s'étaient développés à partir d'un nombre relativement restreint de signes de base.

Les combinaisons de ces signes de base, affirmait-il, avaient, au fil du temps, donné naissance à des centaines de signes cunéiformes.

Sa théorie reçut un accueil mitigé mais la majorité des chercheurs se rangèrent à cette théorie de l'origine pictographique.

Le principe en fut définitivement établi en 1913 par l'orientaliste américain George Aaron Barton dans son livre The Origin and Development of Babylonian Writing, (« Origine et développement de l'écriture babylonienne ») qui présentait un ensemble de 288 pictogrammes trouvés dans les inscriptions cunéiformes les plus anciennes dont il reconstituait l'évolution.

Selon Barton, les signes d'origine furent élaborés d'après le corps humain et ses différentes parties ainsi que d'après les mammifères, les oiseaux, les insectes, les poissons, les arbres, les étoiles et les nuages, la terre et l'eau, les bâtiments, les bateaux, le mobilier et les divers ustensiles domestiques, le feu, les armes, les vêtements, les objets de culte, les filets, les pièges, la poterie et les instruments de musique.

Des fouilles conduites de 1928 à 1931 à Uruk, sur le site de l'actuelle Warka, en Irak, par des archéologues allemands, permirent de découvrir les plus anciens exemples connus de pictogrammes gravés sur des tablettes d'argile. L'on doit, pour une grande part, à la traduction de l'écriture cunéiforme nos connaissances actuelles sur l'ancienne Assyrie et sur l'ancienne Babylone ainsi que sur le Moyen-Orient en général.

Le code cunéiforme d'Hammourabi est l'un des documents les plus importants issus de toute l'Antiquité.

D'autres tablettes cunéiformes ont permis d'éclairer l'histoire de l'Égypte ancienne.

Un texte cunéiforme découvert en 1929 pendant les fouilles françaises de Ras Shamra, dans le nord de la Syrie, s'est révélé être un alphabet de consonnes ; on estime qu'il fut en usage à partir de 1400 à 1200 av.

J.-C.

Les textes mythologiques écrits dans ce qu'on a appelé l'alphabet cunéiforme de Ras Shamra nous renseignent sur de nombreux aspects de la vie religieuse du Moyen-Orient antique et ont pesé sur plusieurs réinterprétations de certains des aspects de la Bible. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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