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écriture - Langues et Linguistique.

Publié le 07/05/2013

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écriture - Langues et Linguistique. 1 PRÉSENTATION écriture, méthode de communication avec autrui par le moyen de signes visuels arbitraires formant un système. L'écriture peut être réalisée à partir de systèmes limités ou complets, un système complet permettant d'exprimer sans ambiguïté tout concept susceptible d'être formulé par le langage. 2 SYSTÈMES D'ÉCRITURE LIMITÉS Les systèmes limités sont habituellement utilisés comme moyens mnémotechniques permettant de se rappeler des faits importants ou de transmettre des généralités ; ils peuvent également servir à tenir des comptes. On qualifie aussi de sousécriture, les systèmes limités composés d'images (pictogrammes), d'idéogrammes ou d'objets marqués ou non comme les procédés mnémoniques. De tels systèmes sont très ambigus car aucune correspondance n'est établie entre les signes du système d'écriture et la langue représentée. C'est pourquoi, l'interprétation d'un système limité ne dépend pas d'une langue spécifique. Le but d'un pictogramme, d'un idéogramme ou d'un objet est de faire naître dans l'esprit l'image ou l'impression qui sera par la suite exprimée par le langage. C'est la procédure mise en oeuvre dans l'écriture pictographique des Amérindiens ; celle-ci peut être facilement « lue « par tous sans connaissance des langues amérindiennes. Par ailleurs, si l'interprétation des systèmes limités d'écriture peut être tentée sans connaissance de l'arrière-plan culturel du scripteur, l'image ou l'impression que cette écriture fait naître dans l'esprit sera, en revanche, dépourvue de sens ou mal comprise. Les pictogrammes constituent le plus ancien système d'écriture. 3 SYSTÈMES D'ÉCRITURE COMPLETS Un système complet est capable d'exprimer n'importe quel concept formulé par le langage. C'est pourquoi, ces systèmes se caractérisent par une correspondance plus ou moins fixée entre les signes du système d'écriture et les éléments d'une langue que l'écriture représente. Les éléments de la langue représentée sont constitués par des mots, des syllabes, des phonèmes (les plus petites unités de parole permettant de distinguer deux émissions vocales dans une langue). Ainsi, les systèmes d'écriture peuvent être qualifiés de logographique (à base de mots), de syllabique ou d'alphabétique. Comme les systèmes complets d'écriture représentent des éléments de la langue, la connaissance de cette langue est exigée pour la compréhension du sens voulu par le scripteur. Cela ne signifie pas pour autant qu'un système d'écriture soit lié à une seule langue. En fait, les systèmes d'écriture sont facilement transférables d'une langue à une autre. Cela signifie seulement que, contra...

« syllabique comprend uniquement des signes de consonnes et de voyelles et des signes de voyelles seules. L'étape suivante est la réduction du syllabaire ou liste de syllabes aux seuls signes de consonnes et voyelles, les voyelles étant indifférenciées.

Cela réduit le nombre de signes nécessaires à celui des sons consonantiques de la langue, mais l'ambiguïté s'en trouve renforcée dans la mesure où le lecteur est obligé d'ajouter lui-même les sons vocaliques qui conviennent.

Parce qu'il s'agit d'une écriture syllabique, le nombre de signes permettant d'écrire un son donné est le même que pour le système syllabique simple, qui exprime pleinement chaque voyelle.

Le système syllabique réduit requiert beaucoup moins de signes.

Par conséquent, chaque signe peut être plus simple.

Bien que beaucoup considèrent comme alphabétique ce type d'écriture, il est plus exact de l'appeler semi-alphabétique, puisqu'il n'indique pas séparément chaque phonème de la langue et laisse subsister une certaine ambiguïté. 6 SYSTÈMES ALPHABÉTIQUES L'étape finale vers une écriture intégralement alphabétique correspond d'une part à la séparation entre les sons consonantiques et les sons vocaliques, et d'autre part à l'écriture séparée des uns et des autres.

Cela exige quelques signes supplémentaires, mais cela supprime l'ambiguïté liée à la nécessité pour le lecteur d'ajouter lui-même les voyelles.

L'écriture alphabétique requiert le plus grand nombre de signes pour un son donné, mais le nombre de signes exigé par le système est assez faible, de sorte que les signes peuvent encore être très simples.

Comme chaque signe représente un phonème, le mot qui est proposé par le scripteur est rendu explicitement lettre par lettre et le lecteur n'a à ajouter aucun son.

Voir Alphabet. Ces systèmes donnent un aperçu de la théorie et des méthodes de l'écriture, mais en réalité, les systèmes d'écriture n'existent pas dans ces formes pures.

Chaque type de système intègre presque toujours des éléments d'un autre système ; par exemple le nombre de logogrammes utilisé dans le système moderne d'écriture alphabétique. 7 HISTOIRE DE L'ÉCRITURE Les systèmes d'écriture ont une tendance marquée pour le conservatisme, leurs origines étant souvent considérées comme de nature divine.

Les moindres changements ou modifications sont accueillis avec la plus grande réserve et, même aujourd'hui, de fortes résistances viennent s'opposer aux tentatives de réforme de l'orthographe et aux volontés de supprimer les absurdités liées à certaines conventions d'écriture.

En raison de ce conservatisme, les innovations importantes concernant la structure d'un système d'écriture se produisent généralement quand un peuple emprunte un système à un autre peuple.

Les Akkadiens, par exemple, ont adapté à leur propre langue la partie syllabique du système logo-syllabique sumérien, mais ils ont gardé les logogrammes et les ont régulièrement utilisés comme une sorte de sténographie ( voir Sumérien).

Quand les Hittites ont emprunté leur système aux Akkadiens pour leur propre langue, ils ont supprimé la plupart des signes syllabiques polyphones et homophones et de nombreux logogrammes sumériens, mais ils ont utilisé un certain nombre d'orthographes syllabiques akkadiennes comme des logogrammes.

( voir Hittite (langue)). La plus ancienne écriture connue date d'un peu avant 3000 av.

J.-C.

et elle est attribuée aux Sumériens de Mésopotamie.

Cette très ancienne écriture est logographique, c'est pourquoi elle ne peut qu'être lue en termes vagues.

Le principe du transfert phonétique est toutefois apparent et cette écriture était en voie de devenir logo-syllabique.

L'écriture hiéroglyphique égyptienne, un siècle plus tard, est la première à attester le principe du transfert phonétique.

( voir Égyptien antique ; Hiéroglyphes). Il est possible que le développement de l'égyptien ait bénéficié de l'impulsion donnée par le sumérien. À peu près à la même époque, l'écriture dite proto-élamique se développa à Élam.

Ce système n'a pas encore été déchiffré et la seule chose qu'on puisse affirmer, est sa nature logo-syllabique, si l'on en juge par le nombre de signes qu'il utilise.

Des systèmes logo-syllabiques se sont également développés plus tardivement dans les îles de la mer Égée, en Anatolie, dans la vallée de l'Indus et en Chine.

( voir Chinois).

Afin d'écrire leur propre langue, d'autres peuples empruntèrent des syllabaires à ces systèmes logo-syllabiques.

Pendant la seconde moitié du II e millénaire av.

J.-C.

( voir Sémitiques, langues), les populations sémites de Palestine et de Syrie empruntèrent aux Égyptiens le syllabaire dans sa forme la plus simple et la plus réduite (c'est-à-dire des signes pour les consonnes plus n'importe quelle voyelle), mais elles laissèrent de côté les logogrammes et les syllabes plus complexes du système égyptien.

Ce syllabaire était pour ainsi dire prêt à être utilisé parce que l'écriture égyptienne n'avait jamais transcrit les voyelles.

La plus ancienne écriture semi-alphabétique de ce type se trouve dans les inscriptions proto-sinaïques, qui datent d'avant 1500 av.

J.-C.

Un système analogue, datant d'environ 1300 av.

J.-C., fut trouvé à Ougarit sur la côte septentrionale de la Syrie, mais dans ce cas précis, l'écriture était gravée sur de l'argile, à la manière des inscriptions cunéiformes mésopotamiennes.

Des systèmes d'écriture semblables furent développés par d'autres peuples dans cette région.

Les Grecs empruntèrent leur système d'écriture aux Phéniciens ; ils accédèrent à la dernière étape qui consiste à distinguer les consonnes des voyelles et à écrire les unes et les autres séparément ; ils parvinrent ainsi à une écriture alphabétique complète vers 800 av.

J.-C.

( voir Grec).

L'écriture alphabétique mérite d'être perfectionnée selon les termes de la définition qui s'applique à un système complet d'écriture. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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