LA MEMOIRE (cours)
Publié le 22/05/2012
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On peut distinguer trois formes de mémoire selon qu'il s'agit de la reproduction d'un mécanisme moteur ou de la réapparition à la conscience d'images anciennes ou de la connaissance de notre propre histoire. La question est de savoir comment sont acquis, conservés et rappelés ces différents souvenirs....
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36 COURS
B - La mémoire représentative.
Bergson distingue la mémoire pure, ou mémoire personnelle, de la mémoire-habitude, en invoquant ce fait que l'acquisition des «images souvenirs " est indépendante de toute répétition.
Cependant il semble qu'ici encore interviennent des conditions biologiques et affectives, car les souvenirs qui se fixent le mieux sont ceux qui nous ont le plus vivement affectés.
Cette mémoire dépend aussi de conditions intellec tuelles : une perception claire et bien organisée se fixe mieux qu'une perception confuse et désordonnée.
- C - La mémoire historique.
La connaissance que nous avons de notre propre passé dépend aussi
de conditions biologiques (Cf.
les amnésies de fixation dans lesquelles on oublie le présent), de conditions affectives (Cf.
Rivarol: • la mémoire est toujours aux ordres du cœur •) et de conditions intellec tuelles (connaissance de points de repère sociaux, principe de causalité).
On voit donc que ces trois formes de mémoire, dépendant des mêmes conditions, ne sont pas réellement distinctes.
II.
LE PROBLÈME DE LA CONSERVATION ET DU RAPPEL
-A - Explication physiologique.
Reprenant une idée de Descartes, selon laquelle la mémoire consiste essentiellement en des « plis du corps •, Ribot soutient que : • la mémoire est par essence un fait biologique, par accident un fait psychologique •.
Les souvenirs se conserveraient dans le cerveau et seraient rappelés sous l'influence d'une excitation extérieure par association d'idées.
A l'appui de cette thèse Ribot invoque des obser vations pathologiques telles que les amnésies rétrogrades ou certains cas d'aphasie motrice (Cf.
la théorie moderne des localisations céré brales).
La reconnaissance et la localisation dans le passé résulteraient d'un processus intellectuel étranger à la mémoire proprement dite qui se confondrait avec l'habitude.
- B - Explication spiritualiste.
Bergson soutient contre Ribot que la reconnaissance et la localisa tion sont essentielles au souvenir et que, d'ailleurs, le cerveau est seulement l'instrument du rappel des souvenirs et non celui de leur conservation.
• En droit, dit-il, tout notre passé se conserve • : en fait, seuls réapparaissent les souvenirs qui sont utiles pour l'action présente ; les autres restent dans l'inconscient et ne se manifestent que lorsque se relâche notre attention à la vie dont le cerveau est.
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