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La structure sociale, donnée constitutive

Publié le 01/05/2014

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n  LA SOCIÉTÉ.

PORTÉE GÉNÉRALE D'UNE RÉFLEXION PHILOSO­PHIQUE SUR LA NOTION DE SOCIÉTÉ.

  La notion de société reste assez floue et ambiguë si on la définit en dehors de tout contexte théorique précis. Dans un sens large, elle désigne toute forme d'organisation collective par laquelle s'accomplit le processus culturel (cf. plus haut la rubrique nature et culture). Dans un sens plus restreint et spécifié, elle recouvre une forme d'organisa­tion particuli�re, historiquement définie (on parle alors de « la société féodale � ou de « la société capitaliste �, etc.).

 

  L'idée d'aborder le phénom�ne social dans le cadre d'une opposi­tion principielle état de nature/état de société appartient surtout à la philosophie politique du xviii° si�cle, même si les sources intellectuelles en sont plus anciennes. La portée peut en être tr�s diverse selon les problématiques du pouvoir qui l'investissent (cf. plus loin : le pouvoir). Avec Jean-Jacques Rousseau, ce n'est pas la société « en soi � qui est évaluée, mais un certain devenir social, que la norme théorique de l'état de nature permet de problématiser. Ce devenir est en effet af­fecté d'un double signe : si, pour répondre aux besoins vitaux des hommes dans une nature hostile, la division du travail, avec l'évolution qu'elle entraîne, est admise comme une nécessité, le développement de rapports sociaux inégalitaires, générateurs de corruption et d'injustice, ne peut être traité que comme une décadence. L'évolution sociale est donc à la fois progr�s et décadence, et la société présente, produit de cette évolution, doit être dénoncée en tant que lieu des servitudes et des privil�ges. Aucune dépendance d'homme à homme ne peut se justi­fier — pas plus en référence à un état de nature hypothétique que par rapport à la norme d'un contrat qui permettrait de concilier la maîtrise collective de la nature et une liberté authentique des membres du corps social.

« Aristote écrit : « La cité est par nature antérieure à l'individu » (cf.

Politique, livre premier).

La division sociale du travail et les échanges qui lui sont liés définissent un seuil minimal d'organisation, qui permet l'intégration des individus dans un tout où ils accomplissent des fonc­ tions complémentaires.

La question des meilleures formes de gouverne­ ment renvoie dès lors à la question décisive de l'organisation sociale optimale (cf.

Platon.

La République, Constitution de la cité idéale).

Dans cette optique, la question de savoir si la fonction politique (régulation de la vie de la cité) doit échoir à quelques-uns et relève de la division sociale du travail, ou demeure au contraire une prérogative de tous, prend une signification centrale.

-Une réflexion d'ensemble sur la réalité sociale implique donc déjà une approche des échanges.

du pouvoir.

du rôle de l'État.

Cette approche sera développée aux rubriques correspondantes.

[GRENOBLE-A] Peut-il exister une société sans conflits ? [NICE-AJACCIO-A) Quand une société entre-t-elle en décadence ? [LYON-B] Tous les problèmes politiques sont-ils des problèmes d'organisation 9 (STRASBOURG-CD] Est-ce par opposition au social que se définit l'individuel? 169. »

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