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Le cinquantenaire des comités d'entreprise

Publié le 06/12/2018

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de leurs suffrages aux candidats des cinq grandes confédérations syndicales (CGT, CFDT, CFTC, CGC, FO). L’époque où la CGT recueillait à elle seule 80 % des voix est révolue, et l’institution semble désormais bien établie. Les Trente Glorieuses (les années 1945-1975) ont été bénéfiques pour les comités d’entreprise. Financé par l’employeur à partir d’une cotisation assise sur la masse salariale, le budget des CE a explosé pour atteindre aujourd’hui un montant global de 40 milliards de francs. D’où l’enjeu que peut représenter le contrôle syndical de « mastodontes » tels que le CE de Renault (contrôlé par une coalition des quatre autres centrales depuis l’échec de la CGT en 1993), d’EDF ou de la Banque de France. Les premiers bénéficiaires des prestations sont le salarié et sa famille, auxquels sont proposées de multiples activités : voyages d’agrément à des prix défiant toute concurrence ; organisation du traditionnel sapin de Noël ; opérations promotionnelles les plus diverses... Au grand dam des organisations patronales créées au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la loi du 16 mai 1946 a également doté 

Créés par l’ordonnance du 22 février 1945, les comités d’entreprise ont vu leurs attributions régulièrement renforcées par une succession de textes législatifs.

 

Au cours de ces cinquante dernières années, leur implantation s’est étendue (ils sont maintenant près de 26 000), et leur mission s’est transformée, suivant en cela l’évolution de la société française et de son économie.

 

De promoteur d’activités socioculturelles, le comité d’entreprise est ainsi devenu un observateur attentif de la gestion des établissements et un acteur engagé dans la lutte contre l’exclusion.

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