Les mines de turquoise du Sinaï

« sont toujours protégés par la police et l'armée, on observe un début de partenariat pa­ cifique entre l'autorité égyp­ tienne et ces nomades qui servent à la fois d'interprètes et d'ouvriers dans les car­ rières de turquoise.

En outre, les Bédouins sont devenus des relais écono­ miques qui fournissent à l'Égypte des produits exo­ tiques comme le corail de la mer Rouge ou le lapis-lazuli d'Afghanistan.

Sérabit el-Khadem D urant les deux premiers siècles .

du Moyen Empire, plus de ~;ept cents expédi­ tions minières sont menées dans le Sinaï, signe d'une in­ tense activité.

Certaines de ces expéditions, organisées par des hauts dignitaires du palais représentant Pharaon, comptent plus de six cent; hommes (une ins- cription retrouvée sur place évoque même une expédi­ tion de 734 personnes).

Les mines de turquoise de Séra­ bit-el-Khadem et de Magha­ ra deviennent alors de vérita­ bles ruches.

Le Ouadi Maghara, « la val­ lée des cavernes », est une succession d'excavations pra­ tiquées dans le flanc de la montagne sur la côte sud­ ouest du Sinaï.

Arrivés par la route qui vient de Suez ou par voie maritime, les mem­ bres des expéditions gagnent les sites d'extraction après des kilomètres et des kilo­ mètres de marche dans les différentes petites vallées qui serpentent entre les massifs montagneux .

Là, ils tombent sur le paysage lunaire du site de Sérabit el­ Khadem, criblé de cavernes d'exploitation où l'on a re­ trouvé un grand nombre de graffiti tracés par les carriers.. »