licorne - occultisme.
Publié le 25/05/2013
Extrait du document
«
sorte de poisons et venins.
» Dans le même courant de pensée, les animaux venimeux comme les crapauds ou les araignées sont censés mourir lorsqu’ils sont placés à côtéd’une corne de licorne.
Cependant, certains auteurs considèrent comme tout aussi efficaces la corne de cerf ou celle de rhinocéros.
Mais d’où vient la corne de licorne ? Il est dit dans les textes que point n’est besoin, forcément, de chasser l’animal.
On peut trouver dans le sol des morceaux de cornes,voire des cornes entières, provenant de licornes mortes ou ayant perdu leur appendice.
Les cornes retrouvées dans les cabinets de curiosités et les trésors royaux se sontavérées être des cornes de narval (un mammifère marin doté d’une longue défense torsadée).
Les restes de cornes trouvés dans la terre proviennent quant à eux derhinocéros ou de cerfs.
6 L’ENTRÉE DANS LE MONDE DES LÉGENDES
L’existence de la licorne n’est pas remise en cause avant le XVIe siècle ; elle est considérée comme un animal réel, de même que le sont à cette époque les dragons ou les griffons.
Nombre de cabinets de curiosités s’enorgueillissent d’une corne de licorne dans leurs collections.
Cependant, à partir du XVIe siècle, le peu de témoignages oculaires et les contradictions manifestes dans les quelques récits de voyageurs disponibles fragilisent la croyance en l’animal.
Ambroise Paré est l’un des premiers à oser mettre endoute son existence : « la description de ladite licorne porte avec soi un doute manifeste, vu que les uns disent que c’est une bête inconnue et étrange, et qu’elle naît auxIndes, les autres en Éthiopie, d’autres ès terres neuves, les autres ès déserts...
» ( Discours de la mumie, de la licorne, des venins et de la peste, 1582).
Il n’est cependant ni facile, ni prudent, d’ébranler le mythe, les autorités ecclésiastiques considérant que l’existence de l’animal est attestée par les Saintes Écritures — lalicorne est notamment mentionnée dans le Livre de Job, dans lequel Dieu, s’adressant à Job, s’exclame : « La licorne [le bœuf sauvage dans les traductionsmodernes] voudra-t-elle te servir, passer la nuit chez toi devant la crèche ? » (XXXIX, 9).
Aussi Ambroise Paré, dans son Discours de la mumie , n’ose-t-il, malgré tout, s’attaquer de front à la position de l’Église : « certes, n’était l’autorité de l’Écriture Sainte, à laquelle nous sommes tenus d’ajouter foi, je ne croirais pas qu’il fût deslicornes.
»
Cependant peu à peu, aux XVIe et XVIIe siècles, se multiplient les ouvrages s’interrogeant sur l’existence de la licorne.
La question devient un débat d’érudits.
Curieusement, les propriétés médicinales de sa corne font l’objet de débats séparés : en effet, que la licorne existe ou non, il existe un médicament appelé « poudre de licorne », dont ils’agit, d’où qu’il vienne, de savoir s’il est efficace ou pas.
Au milieu du XVIIe siècle, des ouvrages d’histoire naturelle continuent cependant de consacrer pages et planches à la licorne, et même à plusieurs espèces de licornes.
Il faut attendre le XVIIIe siècle pour que la licorne soit définitivement reconnue comme appartenant au monde des mythes et des légendes.
7 REPRÉSENTATION
La Dame à la licorneLa Dame à la licorne est le nom donné à un ensemble de six tapisseries exécutées à la fin du xv e siècle et constituant une allégoriedes cinq sens.
Le sixième panneau s'intitule « À mon seul désir ».Musée national du Moyen Âge, Thermes de Cluny, Paris.Giraudon/Bridgeman Art Library, London/New York
« Les uns disent qu’elle ressemble à un cheval, les autres à un âne, les autres à un cerf, les autres à un éléphant, autres à un rhinocéros, autres à un lévrier d’attache.
Bref,chacun en dit ce qu’il en a ouï dire, ou ce qu’il lui plaît de controuver.
» (Ambroise Paré, Discours de la licorne ).
Malgré des descriptions variables, l’apparence de la licorne se fixe, durant le Moyen Âge, autour de l’image d’un cheval blanc doté d’une longue corne d’ivoire torsadée au milieu du front.
On la voit souvent la tête posée sur lesgenoux d’une jeune fille et livrée aux chasseurs.
L’iconographie médiévale renferme également de nombreuses représentations dans lesquelles les flancs d’une licorne sonttranspercés par les lances des chasseurs.
À partir du XVe siècle toutefois, les chasseurs disparaissent : la licorne est simplement représentée à côté d’une jeune fille, symbolisant la pureté.
Elle est également, à cette époque, fréquemment figurée en train de purifier des eaux empoisonnées.
L’une des représentations les plus célèbres de cet animal légendaire est la tapisserie de la Dame à la licorne (fin du XVe siècle, musée national du Moyen Âge, Paris) où la licorne est associée à une imagerie célébrant l’amour courtois.
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