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Marquage corporel et société moderne

Publié le 25/10/2012

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Marquages corporels et société moderne Anthropologie du corps Julia Portier, 3ème année BA Les marquages corporels pratiqués dans les sociétés dites de la modernité ont tendance à être mis en opposition directe avec ceux rencontrés au sein des sociétés traditionnelles. La fonction esthétique et la caractère individuel semblent dominer dans les significations que l'on prête aux marques occidentales, considérées comme de simples ornements du corps, de volonté de se singulariser parfois. En revanche, dans les sociétés traditionnelles, le marquage corporel est associé à la volonté d'asseoir sa position sociale au sein d'un groupe donné, il fait partie d'un rite de passage organisé par la communauté toute entière. Il a parfois également une fonction thérapeutique. Seulement voilà, face au nombre grandissant de personnes tatouées, scarifiées ou percées, peut-on se contenter de cette explication un peu hâtive, du marquage corporel (dans les sociétés modernes) comme d'un simple embellissement corporel ? Peut-on réellement réduire ces pratiques à la simple fonction esthétique et les considéré comme une démarche totalement individuelle ? Quelles significations l'anthropologie et la psychanalyse attribuent à cette pratique or des sociétés traditionnelles ? S'agit-il d'un simple effet de mode, ou d'une réelle démarche identitaire ? Les deux textes principaux auxquels se réfère ce travail ont la caractéristique de provenir de branches distinctes des sciences humaines. Le premier, de Simone Wiener, est issu de la psychanalyse lacanienne. Le second a été écrit par David Le Breton, anthropologue et auteur prolifique sur le sujet des marquages corporels. Parmi les nombreux textes disponibles sur ce thème, il existe un discours dominant et relativement peu, voir même pas, de contre-discours. Ce qui différencie ces textes se sont bien souvent les approches. Voilà pourquoi, choisir des textes de disciplines différentes semblait être la manière la plus intéressante de questionner le sens de ces pratiques. D'un côté, la psychanalyste qui étudie les marquages corporels à travers la quête de sens de l'individu afin de comprendre l'essor de ces procédés, de l'autre l'anthropologue qui part du principe que le corps est toujours un analyseur des rapports sociaux. L'anthropologie et la psychanalyse, à travers les écrits respectifs de David Le Breton et de Simone Wiener s'accordent sur un point de départ commun. A l...

« LL es marquages corporels pratiqués dans les sociétés dites de la modernité ont tendance à être mis en opposition directe avec ceux rencontrés au sein des sociétés traditionnelles.

La fonction esthétique et la caractère individuel semblent dominer dans les significations que l’on prête aux marques occidentales, considérées comme de simples ornements du corps, de volonté de se singulariser parfois.

En revanche, dans les sociétés traditionnelles, le marquage corporel est associé à la volonté d’asseoir sa position sociale au sein d’un groupe donné, il fait partie d’un rite de passage organisé par la communauté toute entière.

Il a parfois également une fonction thérapeutique.

Seulement voilà, face au nombre grandissant de personnes tatouées, scarifiées ou percées, peut-on se contenter de cette explication un peu hâtive, du marquage corporel (dans les sociétés modernes) comme d’un simple embellissement corporel ? Peut-on réellement réduire ces pratiques à la simple fonction esthétique et les considéré comme une démarche totalement individuelle ? Quelles significations l’anthropologie et la psychanalyse attribuent à cette pratique or des sociétés traditionnelles ? S’agit-il d’un simple effet de mode, ou d’une réelle démarche identitaire ? Les deux textes principaux auxquels se réfère ce travail ont la caractéristique de provenir de branches distinctes des sciences humaines.

Le premier, de Simone Wiener 1 , est issu de la psychanalyse lacanienne.

Le second a été écrit par David Le Breton 2 , anthropologue et auteur prolifique sur le sujet des marquages corporels.

Parmi les nombreux textes disponibles sur ce thème, il existe un discours dominant et relativement peu, voir même pas, de contre-discours.

Ce qui différencie ces textes se sont bien souvent les approches.

Voilà pourquoi, choisir des textes de disciplines différentes semblait être la manière la plus intéressante de questionner le sens de ces pratiques.

D’un côté, la psychanalyste qui étudie les marquages corporels à travers la quête de sens de l’individu afin de comprendre l’essor de ces procédés, de l’autre l’anthropologue qui part du principe que le corps est toujours un analyseur des rapports sociaux 3 . 1 Wiener Simone Le Tatouage, de la parure à l’œuvre de soi - Champ psychosomatique [en ligne] - 2004/4 (n o 36) – [05/01/2010] http://www.cairn.info/search.php?WhatU=simone %20wiener&Auteur=&doc=N_CPSY_036_0159.htm&ID_ARTICLE=CPSY_036_0159&x b=&xf=&DEBUT=#HIA_1 22 Le Breton David Entre signature et biffure : du tatouage et du piercing aux scarifications – Sociétés & Représentation [en ligne] – 2008 /1 (n°25) – [07/01/2010] http://www.cairn.info/revue-societes-et-representations-2008-1-page-119.htm 33 Le Breton (2008), p.120. »

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