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mode et temps (grammaire) - Langues et Linguistique.

Publié le 07/05/2013

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mode et temps (grammaire) - Langues et Linguistique. 1 PRÉSENTATION mode et temps (grammaire), distinctions verbales qui représentent la durée de l'action définie par le verbe, de son développement ou son achèvement. La conjugaison d'un verbe comporte des séries appelées temps, elles-mêmes réunies en séries appelées modes. On distingue les modes impersonnels (infinitif et participes) des modes personnels (indicatif, subjonctif, impératif). Le conditionnel est considéré par certains comme un mode, par d'autres comme un temps de l'indicatif. Les modes et les temps définissent en partie la morphologie du verbe. 2 LES MODES 2.1 Les modes impersonnels Certaines formes ne varient pas selon la personne, ce sont celles des modes impersonnels : infinitif, participe présent et gérondif, participe passé. 2.1.1 L'infinitif L'infinitif connaît trois sortes d'emploi. Il peut permettre de construire une phrase : infinitif de narration (Et tous de rire !), exclamation (Manger du lard un vendredi saint !), phrase impérative (Boire frais) ou interrogative (Que faire ?). Il peut être aussi le noyau d'une proposition subordonnée : Je le vois courir. (Tous les grammairiens ne considèrent pas cette tournure comme une véritable subordonnée.) Il peut être également employé dans les fonctions du nom (Partir, c'est mourir un peu). Il ne peut plus être considéré comme une forme verbale quand il est substantivé, pourvu alors d'un déterminant et de la possibilité du pluriel (le souper). 2.1.2 Les participes Les participes peuvent être eux aussi le noyau de compléments circonstanciels parfois analysés comme des subordonnées : Pierre parti, elle se remit au travail. Le vent soufflant très fort, elle serrait le manche du parapluie. Le participe présent peut être employé comme le serait un adjectif ou un complément de nom : des voyages intéressant les adolescents, ayant intéressé les adolescents. Il peut être à la limite adjectivé, mais, dans ce cas, il n'est plus une véritable forme verbale, il s'accorde et perd la possibilité de la forme composée et sa capacité à recevoir un complément de verbe (des voyages intéressants pour les adolescents). L'orthographe permet parfois d'opposer le verbe au participe présent et l'adjectif : les vases communicants, des personnes communiquant avec facilité ; une excellente idée, une athlète excellant dans plusieurs disciplines. Le participe passé peut, lui aussi, avoir un emploi d'adjectif : un vase cassé. 2.1.3 Le gérondif Le gérondif est un participe circonstanciel, souvent précédé de en : il traduit la circonstance et souvent différentes nuances circonstancielles : il marche en boitant. Les formes verbales des modes impersonnels permettent la construction de différentes périphrases verbales : temps composés de tous les modes et tournure passive pour le p...
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« 3 LES TEMPS 3. 1 L'aspect et l'époque Les séries morphologiques appelées temps permettent l'expression de deux choses très différentes.

D'une part, elles permettent de situer le procès exprimé par le verbe dans une époque.

D'autre part, elles offrent une manière de présenter le déroulement du procès, ce qu'on appelle l'aspect.

Le futur simple (Il mangera) et le futur antérieur (Il aura mangé) représentent deux temps différents si on prend le mot « temps » au sens de série grammaticale, mais ces deux « temps » correspondent à un même temps au sens d'époque : le futur.

La différence ne porte pas sur l'époque mais sur l'aspect : le futur simple exprime le futur non accompli, le futur antérieur le futur accompli.

Cette distinction accompli / non accompli est opérée dans tous les modes par l'opposition des formes simples et des formes composées (composées avec l'auxiliaire être ou avoir et le participe passé du verbe). Il existe des formes surcomposées exprimant le suraccompli, qu'on ne mentionne pas traditionnellement dans les tableaux de conjugaison : Quand il a eu fini de trembler, il s'est remis au travail. Leur emploi dans une proposition indépendante est perçu comme un régionalisme (ça a eu payé). Les modes non personnels comportent deux temps grammaticaux ( partant, étant parti, par exemple, pour le participe présent du verbe partir ) qui correspondent seulement à une différence d'aspect ; même chose pour l'impératif (partez, soyez parti). Seuls le subjonctif et l'indicatif surtout connaissent, en plus des oppositions d'aspect, des distinctions proprement temporelles. Le subjonctif n'oppose qu'un temps orienté vers le passé et un temps orienté vers le futur, chacun connaissant la distinction accompli / non accompli, d'où quatre formes, le présent et le passé (présent accompli), l'imparfait et le plus-que-parfait (imparfait accompli) : qu'il parte, qu'il soit parti, qu'il partît, qu'il fût parti. L'indicatif est le seul mode à représenter le temps en trois époques (passé, présent, futur) et à faire en outre la distinction d'aspect accompli / non accompli (exprimée par l'opposition forme simple / forme composée) qui se trouve dans tous les modes. Le passé composé est un présent accompli utilisé comme un temps du passé dans le système qu'on appelle discours depuis Émile Benveniste, où les temps s'organisent en fonction d'un moi-ici-maintenant.

Dans le système appelé récit, organisé en rupture avec le présent, le passé simple le remplace.

La langue orale n'utilise quasiment plus le système du récit. L'opposition entre les deux temps du passé que sont l'imparfait (ou plus-que-parfait à l'accompli) et le passé simple (ou passé antérieur à l'accompli) est ici aussi aspectuelle : l'imparfait représente l'événement saisi dans son déroulement (aspect sécant), le passé simple représente l'événement comme un tout indivis (aspect global).

Le passé simple s'oppose donc au présent à la fois par l'époque (passé) et par l'aspect (le présent implique un aspect sécant). L'indicatif connaît également deux futurs dont l'opposition n'est pas aspectuelle (ils sont tous les deux d'aspect sécant) mais correspond à deux représentations de l'avenir : ce sont le futur (simple ou antérieur) et le conditionnel (présent ou passé) qui est un futur hypothétique. On fait parfois du conditionnel un mode : c'est que ses emplois modaux sont fréquents.

Mais le conditionnel n'a pas l'exclusivité de l'emploi modal : le futur, par exemple, dans une phrase comme Il n'est pas là, il sera à la pêche exprime la conjecture et n'a plus sa valeur temporelle. 3. 2 Les temps du subjonctif Dans la langue parlée courante actuelle, le subjonctif ne connaît plus le temps-époque, car celle-ci emploie partout le présent : présent non accompli (subjonctif présent : qu'il finisse ), présent accompli (subjonctif passé : qu'il ait fini ), présent suraccompli (non nommé dans les tableaux de conjugaison : qu'il ait eu fini ). Dans la langue écrite et dans la langue orale très soignée, une opposition entre le présent et le passé se maintient et on utilise le subjonctif imparfait (qu'il finît) et plus-que-parfait (qu'il eût fini). Cette opposition maintenue permet l'expression de nuances de sens passant dans les phrases complexes par un jeu entre les temps et les modes de la principale et de la subordonnée.

Ce jeu a été codifié sous le nom de « règle de la concordance des temps ».

Au présent ou au futur de l'indicatif dans la principale correspondent le présent et le passé du subjonctif dans la subordonnée : il faut, faudra que je lui parle, que je lui aie parlé. Au passé simple ou à l'imparfait de l'indicatif dans la principale correspondent l'imparfait ou le plus-que-parfait du subjonctif dans la subordonnée : il fallait, fallut que je lui parlasse, que je lui eusse parlé. 3. 3 Les temps de l'indicatif et leurs valeurs 3.3. 1 Le présent Le présent signale la concomitance entre l'énonciation et le contenu de l'énoncé.

Une correspondance parfaite ne se réalise guère cependant que dans les énoncés performatifs (quand, par exemple, un prêtre déclare : Je te baptise ).

Le présent a en fait « un pied dans le futur, un pied dans le passé » (Paul Guillaume).

Il peut exprimer le passé proche (Je le quitte à l'instant), le futur proche ou lointain donné comme certain (Dans un an, je pars au Canada), la répétition passée mais qui n'est pas achevée d'une action (Il mange chaque jour à la cantine). Dans sa valeur la plus élargie, il exprime la permanence ou l'intemporalité et l'on parle alors de présent de vérité générale : c'est celui qu'on trouve dans les proverbes, maximes ou énoncés scientifiques (La Terre est ronde). Il faut mettre à part le présent dit « historique » ou « de narration », qui se substitue au passé simple de façon expressive au cours d'un récit (Il pleuvait ; tout à coup un passant tombe en criant, il avait glissé) : en effet, le présent, temps du « discours », devient, dans ce cas, un temps du « récit » avec les repères correspondants ( aujourd'hui, par exemple, est exclu au profit de ce jour-là ) impliquant l'impossibilité du passé composé. 3.3. 2 Le passé composé. »

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