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« Peut-on se connaître soi-même?

Publié le 20/08/2013

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« Peut-on se connaître soi-même? « La connaissance de soi est une question qui intéresse les philosophes depuis l'antiquité. En effet, la connaissance représentant l'état par lequel l'individu connait ou sait quelque chose, il paraît de prime abord simple de penser que l'on se connait forcément, puisqu'on « est «, nous-même, différent des autres dans notre intériorité. Cependant, il apparaît bien vite que ce rapport entre notre conscience et notre intériorité est plus complexe, et c'est là que la question « peut-on se connaître soi-même? « mérite de se poser. Ainsi, il paraît nécessaire de se demander s'il est réellement possible de se connaître soi-même, puis finalement de se rendre compte que la réalité est plus subtile, dans la découverte d'un rapport interne et externe. Dans un premier temps, nous montrerons qu'il peut-être possible de se connaître soi-même, mais que cette réponse est réductrice. Enfin, nous verrons que la réponse à la question réside plutôt dans un rapport à soimême et aux autres. Pour commencer, on peut dire qu'il est possible de se connaître soi-même dans le sens où l'individu est capable, par une remise en cause de soi, de se dire qu'il existe réellement. En effet, l'épreuve du doute, formalisée par Descartes, consiste à remettre à plat toutes les choses que l'on a pu accumuler au cours de notre existence, depuis notre naissance, d'« oublier « ce qu'on nous a appris, ainsi que notre expérience personnelle passant par les sens : on ne peut être sûr de rien de tout cela. A cet instant, nous savons simplement que nous doutons, et le sachant, nous avons la certitude que nous ne sommes pas rien : tandis que je doute, je sais que j'existe, car s'il y a un doute, c'est qu'il y a nécessairement quelqu'un qui est là pour douter : COGITO ERGO SUM (« je pense donc je suis «). Dans cette optique, il est possible de se connaître soi-même puisque le fondement de la connaissance globale, de la réalité, passe par un retour aux sources de notre pensée, au sein même de notre intériorité. La connaissance du monde passe par soi, que l'on connaît puisqu'on sait qu'il existe, à opposer à l'expérience sensible qui, elle, ne peut être qu'une illusion, une substance inconnue de notre conscience. Cette argumentation rencontre toutefois rapidement des limites : l'homme vit dans le monde, et son rapport à ce monde passe par les sens. Or, s'il ne peut se fier à eux, il ne peut se fier à rien. Il est donc nécessaire de rétablir une certaine légitimité des sens. Ai...

« l'homme ne vivant et n'éprouvant la réalité qu'à partir de ses sensations, on peut dire que ces dernières constituent le fondement de la connaissance.

On ne peut avoir l'idée d'une chose simplement parce qu'on en a connu un équivalent à travers nos sens.

Dans cette optique, on peut dire que l'homme peut se connaître soi-même car la connaissance du monde, qui inclus la connaissance de soi, est le fruit de notre expérience sensible, qui nous est propre.

Connaissance de soi et connaissance de monde formeraient une entité indissociable car l'un nécessiterait l'autre : on ne peut connaître le monde qu'au travers de l'expérience que l'on fait de la réalité, et le rapport à cette réalité serait notre intériorité, formée de ce que l'on pourrait nommé un agrégat de perceptions.

On se connait obligatoirement soi-même puisque en ce sens, ce dernier est formé par l'expérience des sens. Seulement, l'individu n'est pas seul.

Il coexiste avec d'autres êtres humain pour former un société.

Et c'est ainsi au travers de la notion d'ALTER EGO que l'on peut aborder la connaissance de soi.

Cette expression est ambigüe : elle relève à la fois d'un « autre moi », qui serait donc le même, et d'un « moi autre », qui devient donc différent.

Mais cette opposition apparente peut en réalité permettre d'expliquer la relation de l'individu aux autres, et ce qu'elle apporte. « L'autre moi » me permet, depuis la naissance, de me connaître : il me permet d'identifier des sentiments, des façons d'être, et ainsi de me construire par imitation.

D'autre part, le « moi autre » souligne la différence : si la connaissance de soi passe par les autres, elle s'en distingue par le fait que chaque état intérieur, comme la colère, la joie, ne sont pas vécus de la même façon par les individus.

Il devient donc possible de se connaître, de se forger une personnalité différente en « s'inspirant » d'autrui, en ce sens qu'il nous permet de savoir ce que nous ressentons nous-même.

Néanmoins, toutes ces facettes de la connaissance de soi n'apportent que des réponses partielles au problème et ne se complètent pas.

Elles se contredisent même, tant au niveau de la légitimité de l'expérience sensible que par le rôle de « l'autre », qui peut paraître superflu ou essentiel. C'est pourquoi on peut dire que la connaissance de soi-même est incomplète.

En ce cas, pourrait-on dire que l'on ne peut pas se connaître soi-même, ou plutôt que cette tentative est vouée à l'échec? Il est possible de répondre en introduisant la notion d'inconscient, qui représenterait une partie distincte de la conscience, renfermant un ensemble d'informations, de pulsions et visant à protéger l'individu et son intériorité.

Ainsi, selon Freud, il n'est pas pensable de pouvoir entièrement se connaître soi-même puisque l'individu est constitué de la conscience, de la préconscience et. »

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