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Qu'est-ce que croire en l'homme ?

Publié le 20/08/2013

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Qu'est-ce que croire en l'homme ? Malgré la découverte des camps d'extermination de la Seconde Guerre mondiale où ont eu lieu les pires atrocités contre un peuple entier, les guerres, avec toutes les horreurs qu'elles impliquent ne cessent pourtant pas de se multiplier de jour en jour à travers le monde entier. Il semble donc normal de se demander si on peut croire en l'homme, en tant que sujet pensant. Quelles peuvent être les raisons qui permettent d'avoir foi en l'homme, en l'humanité en dépit de toutes les horreurs dont il est capable et dont les actualités nous abreuvent quotidiennement ? Car si on ne croit pas en l'homme, alors notre vie n'a pas plus de sens que celle des animaux dont les espèces n'évoluent qu'afin de survivre aux conditions naturelles. L'humanité serait-elle figée, n'évoluerait-elle que comme les espèces animales, c'est-à-dire, uniquement en fonction des facteurs climatiques et des mutations génétiques, ou serait-elle perfectible ? L'histoire de l'homme, pourtant jalonnée de guerres, de crimes, de conflits, n'apporte-t-elle aucun enseignement à l'humanité comme le font souvent remarquer la plupart des gens ? Enfin, l'homme serait-il totalement dépourvu de civisme, n'est-ce qu'un leurre : la morale humaine ne serait-elle qu'une illusion ? Le courant des Lumières a toujours célébré la grandeur de l'homme et la valeur positive du progrès. Cet optimisme en faveur de l'homme provient du fait que celui-ci, au contraire des animaux, ne cesse d'évoluer, c'est-à-dire est capable de mieux exercer ses facultés, d'acquérir des connaissances, des techniques nouvelles et de les transmettre à ses descendants. Cette capacité, Rousseau, bien qu'il ne fasse pas parti du courant optimiste, la nomme "perfectibilité". Cependant, malgré sa divergence d'opi...

« son plein développement.

C'est Kant qui le premier développe cette théorie selon laquelle derrière les folies de l'histoire se cachait un principe d'ordre. Ainsi, il écrit dans Idée d'une histoire universelle du point de vue cosmopolitique : "L'homme veut la concorde, mais la nature sait mieux que lui ce qui est bon pour son espèce, elle veut la discorde." Ceci signifie d'abord que la discorde est un facteur positif dans l'histoire humaine, mais aussi que si les hommes font l'histoire, une histoire sensée, leur réalisation n'est pas intentionnelle, elle est involontaire, elle est même extorquée par le dessein de la nature. L'histoire est donc ainsi le lieu où s'exprime la liberté de l'homme puisque peu à peu il construit un monde réglé par le droit et où peuvent s'inscrire la moralité, la liberté. Ainsi, l'antagonisme et le conflit qui agitent les sociétés humaines, loin d'être négatifs, sont le moteur du progrès et de la raison humaine et du droit.

Et si les hommes résistent les uns aux autres, ce n'est que par égoïsme. Pourtant, comme le dit Kant : "C'est cette résistance qui éveille toutes les forces de l'homme, le porte à surmonter son inclination à la paresse, et, sous l'impulsion de l'ambition, de l'instinct de domination ou de cupidité, à se frayer une place parmi ses compagnons, qu'il supporte de mauvais gré mais dont il ne peut se passer". Ainsi, l'insociabilité, la discorde, les contradictions entre les hommes sont des facteurs du progrès du droit et d'enrichissement.

Et rêver à un âge d'Or où la concorde règnerait, ce serait rêver à un état dans lequel : "Les hommes doux comme des agneaux qu'ils font paître, ne donneraient à leur existence guère plus de valeur que n'en a leur troupeau domestique". En résumé, si l'histoire a un sens et n'est pas que bruit et fureur, c'est qu'elle est le lieu où l'homme prend en charge lui -même le développement et le perfectionnement de sa raison.

Mais le moteur de ce progrès est la contradiction, la discorde entre les hommes, pour autant qu'elles permettent et la stimulation des talent et du travail, et l'évolution du droit. Hegel prolongera cette théorie de Kant en écrivant dans les Leçons sur la philosophie de l'histoire que : "L'histoire universelle est le progrès dans la connaissance de la liberté, progrès dant nous avons à reconnaître la nécessité". Ainsi, ce qui caractérise l'homme est la liberté, et l'histoire devient le temps nécessaire pour que d'abord. »

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