Commentaire sur le sacre de Philippe Ier
Publié le 08/11/2012
Extrait du document
« L’élection royal « (ligne 22) consiste en la nomination d’une personne, par l’archevêque, à être investie
de la puissance royale par l’accord du roi actuel, Henri Ier.
Meme si ‘l’assentiment du pontife’ (ligne 24), en d’autres termes l’acquiescement des hauts dignitaires
catholiques, n’est pas nécessaire à l’élection royale, la présence des ‘légats’ est un symbole non
négligeable à l’impact du sacre de Philippe Ier. En effet, ces représentants du pape sont envoyés à titre
extraordinaire. Disposant du pouvoir du souverain pontife, leur consentement & leur ‘témoignage
d’affection’ (ligne 26) renvoient à ceux du Saint-Siège.
Il fallait que le roi soit proclamé par l’assistance notamment par ‘les évêques, les abbés et les clercs’
(ligne 26). C’était l’élection.
«
1) professio (ligne 6-11)
La ‘lecture de l’épitre’ (ligne 6) renvoie à la similitude entre le sacralisation/
consécration des évêques et celle du roi.
En effet, l’épitre n’est autre qu’un recueil de lettres écrites par
les Apôtres insérées dans le Nouveau Testament.
Les évêques représentants des apôtres commémorent
leurs mémoires.
‘La foi catholique’ exposée ligne 7 par le métropolitain relève que le sacre n’est autre qu’une sorte de
contrat passé entre l’Eglise & le roi.
En effet, La professio est une promesse du Roi qui s’engage ‘par sa
croyance & la défense de la foi catholique’ (ligne 8).
Il adhère donc d’après ces derniers mots aux idées
de l’Eglise & souhaite promouvoir son enseignement.
Les souhaits du roi rejoignent ceux de l’Eglise
puisqu’il les approuve par ‘son affirmation’ (ligne 8) malgré son jeune âge.
Le fait que l’enfant fasse ‘la lecture de la professio’ (ligne 9) a pour but de légitimer la compréhension de
sa ‘souscription’ (ligne 10) aux idées catholiques.
C’est grâce à ce sacre que l’Eglise contrôle l’accession à la royauté.
La promesse permet de définir la
mission du roi et de fixer un cadre strict à son action afin de pouvoir mieux le contrôler.
Lié par la
promesse, il ne pouvait que faire le meilleur usage de ses prérogatives.
Ayant une responsabilité face à
Dieu & l’Eglise, il se crée des liens entre ces derniers & le roi visibles dans les rituels religieux qui suivent
la cérémonie.
2) Des rituels religieux (ordinatio / onction)
(ligne 12-20)
Le paragraphe de la ligne 12 à 20 renvoie à ‘l’ordinatio’ soit l’ordonnance ouverte et orale du futur roi qui
lui donne une certaine ampleur / constance.
Par sa prise de parole en public, il insiste sur son héritage de ‘ Rex Francorum (ligne 12).
L’origine
mérovingienne de cette appellation expose le lien particulier qu’avait Clovis premier roi des Frans Saliens
avec l’Eglise.
En effet, Clovis fut le premier roi à se faire baptiser et notamment par un évêque de Reims.
Ainsi, ce n’est pas par hasard si Philippe Ier perpétue la tradition en se faisant sacrer par l’archevêque de
Reims.
‘Par la faveur de Dieu’ (ligne 13) marque qu’il est investit de son pouvoir par la volonté & la grâce de
Dieu.
L’ordination n’est autre que l’acte par lequel est administré le sacrement de l’ordre tout puissant
religieux.
Le roi reçoit l’onction dès la ligne 1 du paragraphe second.
Sur certaines parties de son corps,
l’archevêque repend de l’huile sainte.
Cette sainte ‘ampole’ (ligne 3) est une petite fiole d’huile qui aurait
été apporté par une colombe pour le baptême de Clovis selon une légende de la fin du VIIIème siècle.
Ce rite renforce le caractère religieux de la royauté puisqu’il est semblable à la consécration des
évêques.
Par ailleurs, si cette huile est ‘envoyée par les cieux’ (ligne 4) cela signifie qu’elle provient du séjour des
dieux
& donc de puissances surnaturelles.
On attribuait ainsi au Roi suite à cette onction un pouvoir
thaumaturgique destiné à guérir certains malades.
Cette idée très répandue à l’époque confère un
prestige immense au roi.
Afin de s’assurer la continuité de cette puissance obtenue par le caractère saint de cette cérémonie
révélé précédemment, le roi se doit de mettre en place des procédés.
B.
Les mécanismes du sacre
Le sacre garantissait au roi une certaine pérennité.
Pour affirmer cette dernière la dynastie des capétiens
établit un principe héréditaire (1) visible dans ce procès verbal & elle a besoin lors de l’élection d’une.
»
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